Lexicon alpinum

Le Lexicon Alpinum est essentiellement une liste alphabétique des types morpho-lexicaux, des types de base et des concepts recueillis par VerbaAlpina. Certaines entrées sont accompagnées de commentaires linguistiques. Ces commentaires linguistiques sont présents surtout lorsque, selon VerbaAlpina, les informations fournies par les dictionnaires de référence ne sont pas (suffisamment) claires. La liste alphabétique contient également quelques entrées relatives à certains concepts, considérés comme fondamentaux pour VerbaAlpina, tels que FROMAGE, BEURRE, CABANE. Les illustrations détaillées de types morpho-lexicaux, de types de base ou de concepts plus détaillés sont motivées – outre que par leur importance particulière dans les cas des objectifs spécifiques de VerbaAlpina – dans la plupart des cas par le fait que, du point de vue de VerbaAlpina, les informations contenues dans les principaux ouvrages de référence (notamment dans les principaux dictionnaires et portails étymologiques gérés par Wikimedia, surtout Wikipedia) sont inadéquates pour les objectifs du projet. La sélection des concepts, des types morpho-lexicaux et des types de base à illustrer dans le Lexicon Alpinum est, d'une certaine manière, intuitive.
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Les entrées du Lexicon Alpinum ne sont pas seulement liées à des notices d'autorité externes au projet, mais des notices d'autorité spécifiques de VerbaAlpina sont également proposées. Elles apparaissent dans la barre du titre après le mot-clé. Les types morpho-lexicaux sont indexées comme 'Lnn', les types de base comme 'Bnn' et les concepts comme 'Cnn'. Enfin, une icône est également disponible pour télécharger toutes les informations.

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Ce type de base provient de lat. ŭnctum ‘graisse, onguent’ qui est dérivé par substantivation du participe passé du verbe lat. ŭngere ‘graisser, enduire’ avec la signification ‘ce qui est gras’. Dès le 2e siècle s'ajoutait le sens d''onguent', les deux acceptions s'étant conservées à nos jours, p.ex. dans ita. unguento ou pms. oit ‘Salbe’ (cf. Treccani). En même temps notre type est à la base de ron. unt ou de fur. ont, signifiant 'beurre' (cf. FEW 14: 29-30; cf. REW: 9057). Le type de base ancho est sans doute rattaché au même étymon que notre type de base (cf. *ongw en- ‛onguent, gaisse, beurre’, cf. Kluge (2012: 437).


(auct. Myriam Abenthum – trad. Sonja Schwedler-Stängl)

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L’origine de ce type venant du latin casearia[m], une dérivation adjectivale de caseus 'fromage' ne pose pas problème; DELI, 213 parle d’une attestation du Moyen-Âge casiera venant de Bergame en l’an 1145 ; concernant l’alémanique comparer avec Idiotikon s.v. chäseren. Dans l’espace alpin germanophone on trouve aussi souvent le type dans les noms d’alpages isolés (Kaser(alm)).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

ABEILLE, MÂLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ABOT - Concept (Visualiser sur la carte)

ABREUVOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

ABRI - Concept (Visualiser sur la carte)

ABSINTHE - Concept (Visualiser sur la carte)

ACACIA - Concept (Visualiser sur la carte)

ACARIEN, SE NOURRISSANT DE FROMAGE, UTILISÉ POUR LA FABRICATION DE CERTAINS FROMAGES - Concept (Visualiser sur la carte)

ACCESSIBILITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

ACCUMULATION DE FOIN - Concept (Visualiser sur la carte)

ACHILLÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

ACONIT - Concept (Visualiser sur la carte)

ACTION PROPOSÉE PAR DE NOMBREUX RÉSEAUX SOCIAUX POUR EXPRIMER SON APPRÉCIATION D'UN POST - Concept (Visualiser sur la carte)

ACTIVITÉ, D'EXTRACTION - Concept (Visualiser sur la carte)

ACTIVITÉ SPORTIVE, SUR LA NEIGE, AVEC LA PLANCHE DE NEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

AFFAISSEMENT, TROU - Concept (Visualiser sur la carte)

AGARICUS BISPORUS - Concept (Visualiser sur la carte)

AGNEAU - Concept (Visualiser sur la carte)

AGRICULTURE, EN ESPACES URBAINES - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGLE - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGLE ROYAL - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGUILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGUILLE, DU MÉLÈZE - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGUILLE, DU PIN CEMBRO - Concept (Visualiser sur la carte)

AIGUILLON DE GUÊPE - Concept (Visualiser sur la carte)

AIL - Concept (Visualiser sur la carte)

AIL DES OURS - Concept (Visualiser sur la carte)

AILE, DE L'OISEAU - Concept (Visualiser sur la carte)

AIR - Concept (Visualiser sur la carte)

AIRE DE BATTAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

AIRE DE DÉPÔT DES MATIÈRES RÉSIDUELLES ENCOMBRANTES - Concept (Visualiser sur la carte)

AIRE DE REPOS - Concept (Visualiser sur la carte)

AJONC - Concept (Visualiser sur la carte)

ALIMENTER - Concept (Visualiser sur la carte)

ALIMENTER LES ANIMAUX, EN HIVER - Concept (Visualiser sur la carte)

ALIMENTS - Concept (Visualiser sur la carte)

ALISIER BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

ALLAITER - Concept (Visualiser sur la carte)

ALLER - Concept (Visualiser sur la carte)

ALOSE - Concept (Visualiser sur la carte)

ALOUETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

ALOUETTE LULU - Concept (Visualiser sur la carte)

ALPAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

Le terme ALPAGE comprend le pâturage au-dessus du fond de la vallée, qui n'est utilisé que pendant les mois d'été (cf. Eibl/Kremer 2009,37), ainsi que les bâtiments associés pour le personnel alpin et / ou le bétail alpin (surtout les vaches, les moutons, les chèvres, mais aussi les chevaux). Le pastoralisme et la transformation du lait sont au centre d'intérêt; une distinction doit être faite entre des fonctionnements de droit privé et des fonctionnements coopératifs, bien que les atlas linguistiques n'aient pas systématiquement pris en compte cette différence (cf. la représentation classique de Weiss 1992, de Baer 2000, de Eibl/Kremer 2009,7-17 et de Bätzing 1997,18-23, HLS s.v. Alpen, Kap. 3).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Christine Meinzinger)


(Voir Wikidata Q27849269)

ALPINISME - Concept (Visualiser sur la carte)

ALTITUDE - Concept (Visualiser sur la carte)

AMADOUVIER - Concept (Visualiser sur la carte)

AMANDIER - Concept (Visualiser sur la carte)

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

AMER - Concept (Visualiser sur la carte)

AMIANTE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANCOLIE COMMUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANDAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

ÂNE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANÉMONE DE PRINTEMPS - Concept (Visualiser sur la carte)

ANÉMONE DES BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

ANÉMONE HÉPATIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÂNESSE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANGUILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANIMAL - Concept (Visualiser sur la carte)

ANIMAL SAUVAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

Anke (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Pour ce type (cf. Idiotikon I: 341) on trouve dans le Kluge le petit article suivant :

Anke(n), (remplacé par Butter) Sm ‛beurre’ per. haut-allemand de l'Ouest (XVIII siècle), moyen haut-allemand anke, ancien haut-allemand anko.
Bien que seulement l'allemand ait conservé le mot, on peut présumer que g. *ankwōn m. ‛gras, beurre’ est un continuateur de ig. ouest-européen *ongwen- ‛crème, gras, beurre’ (dans des niveaux d'Ablaut différents), cf. l. unguen n. ‛gras, onguent’, ancien-irlandais imb ‛beurre’ (*ṇgwen-) à la racine verbale ig. *ongw- ‛crémer’ en ai. anákti, l. unguere u.a. Donc originellement Also ursprünglich ‛onguent, graisse’.“ (Kluge, 47 s.v. Anke(n))

Ici, d'une part un lien convaincant est exposé, d'autre part une conclusion peu probable sur l'histoire du mot en est tiré : Kluge interprète ce mot comme un relique indo-européen isolé, alors qu'il serait plus logique d'expliquer ce type sud-ouest allemand (alémanique) par le latin-roman (cf. unguere). La base latine mentionnée avec le vélaire a certes été supplantée dans le territoire de contact roman immédiatement adjacent par la variante *ŭngĕre (REW 9069), comme on peut le reconnaître à la palatalisation du g en romanche (sursilvan) unscher, (engadinois) uondscher, ita. ungere entre autres (cf. HWdR, 971). Dans le territoire français actuel cependant, les mots apparentés du lat. ŭnguĕre dominent (cf. FEW 14, 36 f.) ; parmi ceux-ci, on retrouve aussi des formes avec un rapport sémantique évident avec la transformation du lait, comme ogner 'donner son lait' (avec un changement de la classe de conjugaison) et ogna 'quantité de lait que donne une vache en une fois'. Du participe unctum, s'est par ailleurs développée dans le territoire locuteur du romanche étudié par VA la désignation pour BEURRE bien documentée suivante : ont, ladin : onto, vonto (cf. ron. unt). L'emprunt suggéré au latin-roman est phonétiquement possible et sémantiquement évident, quand on pense aux autres nombreux romanismes dans ce domaine onomasiologique. Compte tenu de la plus large diffusion du type butyru(m), il est logique de voir dans le dérivé de la désignation de la variante du verbe ŭnguĕre, *ŭngĕre un type plus ancien, qui fut plus tard occulté par butyru(m).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

ANNÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

ANTHYLLIDE VULNÉRAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

AOÛT - Concept (Visualiser sur la carte)

APPAREIL DE CHAUFFAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

AQUEDUC - Concept (Visualiser sur la carte)

ARAIGNÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

ARBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ARBRISSEAU, DE LA FAMILLE DES LAMIACÉES, ÉPICE ET PLANTE MÉDICINALE, À FLEURS VIOLETTES - Concept (Visualiser sur la carte)

ARICTOLOCHE CLEMATITE - Concept (Visualiser sur la carte)

ARNICA - Concept (Visualiser sur la carte)

ARTEMISIA - Concept (Visualiser sur la carte)

ARTICHAUT - Concept (Visualiser sur la carte)

ARUM - Concept (Visualiser sur la carte)

ASPERGE - Concept (Visualiser sur la carte)

ASPHODÈLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ASSOCIATIONS LOCALES, DANS LE BUT DE PROMOUVOIR ET DE VALORISER LE TERRITOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ASTER - Concept (Visualiser sur la carte)

ATMOSPHÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ATTRACTION TOURISTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

AUBÉPINE - Concept (Visualiser sur la carte)

AUBERGE, À LA CAMPAGNE, OÙ L'ON PEUT MANGER ET BOIRE, ET SOUVENT AUSSI PASSER LA NUIT - Concept (Visualiser sur la carte)

AUBERGE - Concept (Visualiser sur la carte)

AUGE - Concept (Visualiser sur la carte)

AUJOURD'HUI - Concept (Visualiser sur la carte)

AULNE RABOUGRI - Concept (Visualiser sur la carte)

AULNE VERT - Concept (Visualiser sur la carte)

AUTOMNE - Concept (Visualiser sur la carte)

AUTOUR - Concept (Visualiser sur la carte)

AVALANCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

AVANT-HIER - Concept (Visualiser sur la carte)

AVOIR UN GOÛT - Concept (Visualiser sur la carte)

AVRIL - Concept (Visualiser sur la carte)

BABEURRE - Concept (Visualiser sur la carte)

babeurre (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le fra. babeurre est un mot composé de deux types de base : bassus 'bas' et butyrum ‘beurre’ (cf. TLFi, s.v. babeurre). Le préfixe fra. bas exprime d’habitude un jugement négatif. Ainsi le BABEURRE généré pendant la fabrication du beurre est seulement considéré comme un produit résiduel, puisqu’il contient en majeure partie de l’eau. Les fermiers des Alpes ne le consommaient que très rarement ; il était principalement réutilisé pour la production de sérac ou donné à manger aux cochons.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Emilie Dangla)

BAI - Concept (Visualiser sur la carte)

BAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

baita (vor) - Type de base (Visualiser sur la carte)

L'étymologie de ce mot n'est pas résolue. Les propositions existantes restent limitées à certaines familles de langues et de ce fait ne répondent pas à l'étendue considérable de l'aire de diffusion des langues germaniques, romanes et slaves.
En partant d'une vue italienne DELI propose roa. baita, bait < althochdeutsch wahta – en omettant pourtant slv. bajta 'maison mauvaise' ou gsw. (alémanique) Beiz, bar. Boazn, Beisl 'bistrot, troquet' (malgré sa grande diffusion, ce type manque dans SDS, Idiotikon et dans BSA), les formes germaniques citées ci-dessus avec ts, s ne s'expliquant pas.
D'un point de vue germaniste, Kluge (2011, 106 s.v. Beiz(e); et Beisel) attribue les formes gsw. (alémanique) et bar. (bavarois) à yiddish bajis 'maison' < hbo. bajit 'maison', ce qui ne correspond pas avec roa. t (cf. EWD I, 203). Historiquement, une transmission directe de l'hébreu (sans l'intérmédiaire du yiddish) est peu plausible, vu l'étendue de la distribution et le lien avec la vie alpestre. Ni la sémantique des formes préromanes (sens de 'cabane', 'chalet d'alpage', 'étable' etc.) ni celle des attestations slaves ('maison mauvaise') justifient l'hypothèse d'une diffusion à grande échelle d'un emprunt d'origine adstratale issu de la région de contact entre idiomes friouls et slaves; il semble nettement plus acceptable de supposer un emprunt adstratal du proto-roman pré-slave et pré-germanique des Alpes orientales. Selon toute évidence, il s'agit donc d'un mot alpin d'origine pré-romaine.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)

BALLE - Concept (Visualiser sur la carte)

banc / banco (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

banc (goh) - Type de base (Visualiser sur la carte)

BAQUET - Concept (Visualiser sur la carte)

BARATTE - Concept (Visualiser sur la carte)

BARATTER - Concept (Visualiser sur la carte)

BARATTE VERTICALE - Concept (Visualiser sur la carte)

BARBE - Concept (Visualiser sur la carte)

*barica (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Cf. DRG 2, 179-189 et 192-197 à propos du dérivé bargun, margun.

Barn (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical Barn se trouve dans les dialectes bavarois et alémaniques des Alpes. Bien que les formes de Barn parmi les attestations du Crowd n'aient que la signification de 'mangeoire, râtelier, auge', des exemples d'Atlas attestent des significations 'pièce pour le fourrage, section au-dessus de l'étable pour le foin' (cf. VALTS IV 110).
Dans le dictionnaire étymologique de Kluge, seulement la première signification 'mangeoire, stock de foin' est fournie avec le sens d'un récipient pour la nourriture. Dans d'autres dictionnaires en revanche, la signification d'une partie de bâtiment dans laquelle est stockée la nourriture est attestée (cf. BWB, DWB, Idiotikon). En anglais aussi il existe le nom barn comme "A covered building for the storage of grain; and, in wider usage, of hay, straw, flax, and other produce of the earth. (cf. OED).
L'étymologie du mot en allemand semble incertaine. Dans le dictionnaire étymologique de la langue allemande, un lien avec gem. *ber-a- 'porter' est envisagé ; y appartient sûrement aussi le vieil anglais beren ou bere-ærn, qui provient de bere 'orge' ; pour ce-dernier il n'existe pas d'équivalent en allemand.

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

BARRAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

BARTAVELLE - Concept (Visualiser sur la carte)

BASILIC - Concept (Visualiser sur la carte)

bassus (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie à l’étymon latin bassus ‘bas’ (comparer avec REW 978). Dans le latin classique, il est en fait seulement attesté comme un ajout pour les noms de famille dans le sens de ‘le gros’ (comparer avec Georges 1: 793). Dans la plupart des gloses, il reçoit dans son emploi adjectival le sens péjoratif de ‘gras, gros, embonpoint’, ce qui est aussi le véritable sens du mot. Ici, ce n’est donc pas ‘bas’ dans le sens de ‚situé en bas‘ (comparer avec FEW 1: 275). En français, on en tire l’adjectif bas, qui, selon qu’il soit placé avant ou après le substantif, peut modifier son sens. Si on veut donner à un substantif une qualité extérieure ou géographique, il se place après le substantif. Si le locuteur veut par ailleurs exprimer un jugement subjectif, il est placé devant le substantif, lequel se trouve par là dénigré (comparer avec TLFi: s.v. bas). Le français babeurre ‘petit-lait’ est un composé de deux bases-type : bassus et butyrum ‘beurre’ (cf. TLFi: s.v. babeurre; cf. aussi babeurre (m.) (roa.)). En lien avec le français fra. bas, on en vient à l’expression suivante : le petit-lait n’est vu que comme un produit à jeter. Il provient de la fabrication du beurre et contient en grande partie de l’eau. Les paysans des Alpes ne l’ont consommé que très rarement, il était principalement utilisé ensuite pour la fabrication du Ziger ou bien donné à manger aux cochons.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

BÂTIMENT D'ALPAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

Tout comme la transformation du lait, l’existence de “constructions en pierres solides correspondantes du premier siècle avant JC comme installations de l’économie alpestre qui servaient primairement pour la traite journalière du bétail alpin et pour la transformation ultérieure obligatoire du lait” (Reitmaier 2016, 26 f.) est entre-temps assuré par l’archéologie. L’article Géolinguistique analogique fournit des informations sur les difficultés rencontrées pendant le traitement des sources de l’atlas.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)


(Voir Wikidata Q2649726)

BÂTON - Concept (Visualiser sur la carte)

BÂTON DE MARCHE, UTILISÉ POUR LA RANDONNÉE, LE TREKKING - Concept (Visualiser sur la carte)

baubor (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

cf. Georges s.v. baubor

BÉCASSE DES BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

BEC - Concept (Visualiser sur la carte)

BEC-CROISÉ DES SAPINS - Concept (Visualiser sur la carte)

BEIGNET - Concept (Visualiser sur la carte)

Beil (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Si on se fonde sur les données du Crowdsourcing, le type de mot Beil semble être la désignation la plus courante pour la HACHE dans le territoire linguistique alémanique. De plus, le type morpho-lexical Axt est aussi courant. Cependant, on peut supposer ici plutôt une variation sémantique que lexicale. Ainsi, l'Idiotikon suisse dans l'article sur Bīel (cf. Idiotikon s.v. Bīel) attire l'attention sur la différence entre Beil et Ax(t), qui est expliqué dans l'article sur l'Axt (cf. Idiotikon s.v. Ax) : "Mais la plupart du temps on fait la différence : la hache (Axt) a un manche plus long mais un tranchant plus fin et sert également à frapper avec le dos". Les personnes ayant participé au crowdsourcing ignorent cette différence ou la considèrent comme négligeable, puisque le travail du bois ne fait plus partie du quotidien. Car même dans la langue standard, on différencie une hache (Axt), "outil avec un fin tranchant et un long manche surtout utilisé pour abattre des arbres" (cf. Duden s.v. Axt) et la hachette (Beil), "un outil similaire à la hache avec un tranchant plus épais et un manche plus court, surtout utilisé pour travailler le bois et la viande" (cf. Duden s.v. Beil).

En ancien haut-allemand, il est attesté sous la forme bîhal (cf. AWB s.v. bîhal) ; il s'agit d'un mot "exclusivement allemand et néerlandais“. Cependant, il existe des équivalents lexicaux dans certaines langues celtiques, comme par exemple en ancien irlandais : bíail, biáil ou en gallois : bwyall, bw(y)ell (cf. Kluge s.v. Beil).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

BENNE À ORDURES - Concept (Visualiser sur la carte)

BERGÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

BÉTAIL - Concept (Visualiser sur la carte)

BÉTAIL TACHETÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

BÉTOINE OFFICINALE - Concept (Visualiser sur la carte)

BETTERAVE ROUGE - Concept (Visualiser sur la carte)

BEURRE - Concept (Visualiser sur la carte)

Le BEURRE est la matière grasse lactique concentrée, qui est ferme et malléable à température ambiante. Pour la production de beurre on laisse le lait reposer; après un certain temps, la CRÈME riche en graisse se dépose à la surface. La crème est puisée et écrasée dans un BARATTE à température ambiante jusqu'à ce que le BABEURRE et la MATIÈRE GRASSE LACTIQUE sont séparés. La matière grasse lactique, qui se forme en grumeaux, est ensuite lavée avec de l'eau afin d'enlever les résidus de babeurre et d'empêcher le beurre de rancir. Le BEURRE fini contient environ 20% d'eau et de protéines. Le type de base butyrum (vgl. Georges s.v. būtȳrum) dominant dans la région alpine est un emprunt au grec ancien. En latin, le concept était nommé butyru(m). Il est intéressant de noter que Columella ne mentionne pas le beurre comme aliment, mais le recommande pour le traitement de la douleur chronique: "Fere autem omnis dolor corporis, si sine vulnere est, recens melius fomentis discutitur; vetus uritur, et supra ustum butyrum vel caprina instillatur adeps." (Columella 1941, Buch VI, Kap. XII, S. 160). Traduction anglaise: "Almost all bodily pains, if there is no wound, can in their early stages be better dissipated by fomentation; in the advanced stage they are treated by cauterizations and the dropping of burnt butter or goat’s fat upon the place." (Columella 1941, Buch VI, Kap. XII, S. 161)

Les autres types de base appartenant au concept BEURRE sont intéressants d'un point de vue onomasiologique car ils sont motivés de manière très différente:
  • comme consistance graisseuse et crémeuse, (cf. les types de base lat. pĭngue(m) 'graisse' et lat. ŭnguĕre 'frotter, graisser' avec la variante *ungĕre);
  • comme procédé de fabrication (cf. type de base lat. *pisiāre 'écraser');
  • comme technique de conservation (cf. type de base deu. Schmalz du verbe schmelzen).

(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Christine Meinzinger)


(Voir Wikidata Q34172)

BEURRE CLARIFIÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

BIATHLON - Concept (Visualiser sur la carte)

BIDON A LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

BILAN ÉNERGÉTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

BIOCIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

BIODIVERSITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

BIOTOPE - Concept (Visualiser sur la carte)

Bitsche (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

La Bitsche désigne d'après le DWB un "verre en bois avec un couvercle" (cf. DWB s.v. Bitschen). Schmeller le lémmatise comme Butschen ou Bütschen et précise la description comme un "petit récipient avec une poignée et un couvercle, ayant la forme d'un cône aplati, qui est utilisé par de nombreux serviteurs comme un verre résistant, bon marché et facile." (cf. Schmeller s.v. Butschen). Tout aussi bien le DWB des frères Grimm que le dictionnaire bavarois de Schmeller fournissent comme types de mots comparables d'autres langues surtout des exemples slaves : polonais beczka, tchèque bečka russe botschka 'patin, baril'.
Le DWB suppose une formation des mots slaves à partir du mot allemand Bottich. Pour le Bottich en revanche, le Kluge dit qu'il "a sûrement été emprunté au domaine romanche", mais fournit comme étymon une forme abrégée du mot apothēca 'cave à vins' (cf. Kluge s.v. Bottich), et on peut par ailleurs y lire que le mot est véritablement haut-allemand. Pour le Bitsche en soi, une autre étymologie est à considérer. Dans l'article du Treccani sur la bottìglia (cf. Treccani s.v. bottìglia), le mot en bas latin bŭ(t)ticŭla, un diminutif de buttis 'baril' est fourni comme étymon. Dans les dialectes suisse-allemands il existe également Butsch (cf. Idiotikon s.v. Butsch) et l'Idiotikon en cite un rhéto-roman butschin comme mot apparenté, qui correspond à l'ita. botticino. Si on suppose une Umlautung sous la forme d'une assimilation distante de la voyelle du radical par le /i/ et en bavarois une élévation plus tardive de /y/ à /i/, alors la Bitschn, comme elle est surtout trouvée dans les dérivés comme Millibitschn (cf. carte Milchbitsche) pourrait être expliquée ainsi.

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

BLEUET - Concept (Visualiser sur la carte)

BOBSLEIGH - Concept (Visualiser sur la carte)

BŒUF - Concept (Visualiser sur la carte)

BŒUF DE MURNAU-WERDENFELS - Concept (Visualiser sur la carte)

BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

BOIS DE PIN - Concept (Visualiser sur la carte)

BOIS D'OEUVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

BOIS-JOLI - Concept (Visualiser sur la carte)

BOMBYX DU MÛRIER - Concept (Visualiser sur la carte)

BONNET - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUC - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUILLIR - Concept (Visualiser sur la carte)

BOULANGER - Concept (Visualiser sur la carte)

BOULE - Concept (Visualiser sur la carte)

BOURGEONNER - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUSE DE VACHE - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUSIER - Concept (Visualiser sur la carte)

BOUVREUIL - Concept (Visualiser sur la carte)

BOVIN, DE 2 ANS - Concept (Visualiser sur la carte)

BOVIN ERINGER - Concept (Visualiser sur la carte)

brama (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type caractéristique pour le ladin brama 'crème' ne se différencie du type bruma que par la voyelle [a] ; manifestement il est apparu sous l'influence de crama. Puisque le territoire des Dolomites ladin ne semble pas avoir été colonisé par les Celtes (la région des Dolomites a été colonisée par les Vénètes à l'époque pré et protohistorique ou du moins a-t-elle été sous son influence culturelle. Des découvertes archéologiques en ce sens ont été trouvées à Cadore [s. F.V. and Winkle, Christian, “Veneti”, in: Brill’s New Pauly, Antiquity volumes edited by: Hubert Cancik and , Helmuth Schneider, English Edition by: Christine F. Salazar, Classical Tradition volumes edited by: Manfred Landfester, English Edition by: Francis G. Gentry. Consulted online on 09 November 2018 (Link) First published online: 2006; First print edition: 9789004122598]. Des témoignages archéologiques qui indiqueraient la présence de Celtes dans cette région semblent manquer jusqu'ici, on ne peut pas considérer le celte originel crama comme mot substrat ; la fusion des deux types s'explique bien plus par le fait que le celte puis le roa. crama a progressé de l'Ouest jusque dans le territoire central ladin et s'y est mélangé avec le type répandu à l'origine : lat. Typ bruma, ce qui a au final résulté en la forme ladine du type brama (cf. carte brama). Ca a dû se produire avant la germanisation de la vallée de l'Isarco et de la vallée de l'Adige (cf. EWD I: 337-338).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

BRANCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

*brenta (xxx) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Cf.. HdR 1, 121. S

BRIZE - Concept (Visualiser sur la carte)

BROCHET - Concept (Visualiser sur la carte)

*brod (gem) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base peut renvoyer, à l’aide de brot ‘bouillon de viande’, de broth, de brode, de proth ‘bouillon’ à une origine germanique. À partir de la même origine, l’italien brodo, broda, le piémontais breu ou le catalan brou se sont développés. LE BOUILLON était un plat typique des Germains, les Romains ne le connaissait pas. C’est pourquoi le mot a été emprunté du germain par les langues romanes. À côté de son sens véritable de ‚bouillon‘, le sens secondaire de ‚mousse‘ s’est aussi développé, un sens qui a été intégré à la terminologie de la transformation du lait. Ainsi, on trouve dans le gallo-romain des dérivés comme par exemple brou de beurre ‘Butterschaum’ ou bien brôe ‘mousse sur le lait’ (comparer avec FEW 15/1: 291-300). Le passage au concept de BABEURRE est attesté dans la région couverte par VerbaAlpina pour Trient.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

BROSSE - Concept (Visualiser sur la carte)

*brottiare (vor) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base ayant probablement pour origine un substrat pré-romain est représentée dans la région couverte par VerbaAlpina par un type morpho-lexical brousse.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

BROUILLARD - Concept (Visualiser sur la carte)

brousse (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Pour ce type morpho-lexical, non seulement le francoprovençal et l'occitan, mais aussi le catalan et le corse (brocciu) fournissent des attestations (cf. TLFi s.v. brousse 2). Son attribution traditionnelle au gothique est peu convaincante vu l'emploi général (surtout en Corse) et le côté onomasiologique (LAITERIE, en particulier: FROMAGE FRAIS À BASE DE LAIT DE BREBIS OU DE CHÈVRE). Plus concluante à nos yeux est l'étymologie pré-romaine proposée par Ernest Schüle et repris par TLFi dans la section étymologique et historique:
"D'apr. Brüch dans Z. rom. Philol. t. 35, p. 635, GAM. Rom.1t. 1, p. 369, t. 2, p. 38 et Gamillscheg dans Z. rom. Philol. t. 40, p. 148, ce groupe de mots est issu du got. *brǔkja « ce qui est brisé », dér. du got. gabruka « morceau » (FEIST, s.v. gabruka; KLUGE20, s.v. Brocken). E. Schüle dans Pat. Suisse rom., s.v. brochyè, estime au contraire qu'un terme got. peut difficilement s'être implanté dans le vocab. laitier des Alpes, et propose une base préromane *brottiare, d'orig. inconnue.” (cf. TLFi s.v. brousse 1).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)

BRUANT ORTOLAN - Concept (Visualiser sur la carte)

BRUINE - Concept (Visualiser sur la carte)

BRUIT, CAUSÉ PAR LE TRAFIC EN GÉNÉRAL - Concept (Visualiser sur la carte)

BRUIT FORT ET SOUDAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

bruma (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

L’étymon latin de ce type de base est bruma avec pour sens premier ‘solstice d‘hiver’. Bruma est la forme contractée de *brevŭma (brevissima dies 'le jour le plus court' (comparer avec Treccani: s.v. bruma. En plus, il désigne dans son sens général l‘‘hiver’ et dans son sens plus étroit le ‘gel d’hiver’ (comparer avec Georges s.v. bruma. De là, le sens de ‘brouillard’ s’est développé dans la Romanie occidentale, comme dans le français brume, l’espagnol, le portugais bruma et la catalan broma. Le frioulan brume a aussi ce sens (comparer avec FEW: 562). Il a en plus fini par désigner métaphoriquement la CREME. La forme ladine brama qui se rattache à l’Occident a bien maintenue sa voyelle tonique sous l’influence de la désignation synonymique crama.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

BRUYÈRE DES NEIGES - Concept (Visualiser sur la carte)

BUCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

BUIS COMMUN - Concept (Visualiser sur la carte)

BUISSON, ÉPINEUX - Concept (Visualiser sur la carte)

BULLETIN MÉTÉO - Concept (Visualiser sur la carte)

BUS - Concept (Visualiser sur la carte)

BUSE VARIABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

butyru(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

L’étymon latin du type de base n’est pas problématique; il s’agit d’un emprunt du grec, qui présuppose un composé de tyrós (ὁ τυ̅ρός) ‘fromage’ et boūs (ἡ βοῦς: cfr. lat. bovis) ‘vache’. L’accentuation placée sur la formation du mot qu’il s’agit de boeufs-fromage marque le produit comme une particularité et renvoie au fait que le FROMAGE n’est pas produit à l’origine par le LAIT DE VACHE. Dans la culture grecque, on produisait – et on produit encore – le fromage à partir du lait de brebis ou de chèvre (comparons avec la description correspondante dans l’épisode de Polyphème dans l’Odyssée [9,170-566; particulièrement dans 244-247]; Polyphème ne possède pas de boeufs).
L'expression grecque τὸ βούτυ̅ρον signifie 'graisse du lait' (τὸ πῖον τοῦ γάλακτος [Corpus Hippocraticum]). Dans le Corpus Hippocraticum (un collection de textes médicaux dont l'origine remonte à la période comprise entre le VIe et le IIe siècle avant J.-C.) on peut lire la description de la production de beurre par les Scythes. Ils produisaient du beurre à partir du lait de jument (Corp. Hipp., Morb. 4,20). Les processus qui y est décrit est exactement le même que celui qui est encore utilisé aujourd'hui: les Scythes auraient mis le lait de la jument dans un tonneau (récipients creux en bois: ἐς ξύλα κοῖλα) et l'auraient ensuite secoué. Le Corpus Hippocraticum ne dit pas comment les Scythes utilisaient le beurre (par exemple comme nourriture ou comme remède). Comme dans le Corpus Hippocraticum, Pline l'Ancien donne également l'impression que la production et l'utilisation du beurre étaient perçues comme quelque chose de typiquement "barbare" (NH 28, 35: e lacte fit et butyrum, barbararum gentium lautissimus cibus et qui divites a plebe discernat). Cela est peut-être lié au fait que dans la zone méditerranéenne des Grecs et des Romains, l'huile d'olive était (et est toujours) dominante en tant que matière grasse comestible. Dans la région gréco-romaine, le beurre semble donc avoir été utilisé moins comme une denrée alimentaire que comme un remède. En tout cas, les preuves de l'existence de βούτυ̅ρον/butyrum ne sont pas rares dans le contexte de la littérature médicale (à côté de Hippocrate, entre autre chez Celsus et Galien). Pline l'Ancien décrit également l'utilisation du beurre comme remède (par exemple, pour les douleurs cervicales: NH 28, 52). En plus du neutre βούτυ̅ρον, le grec connaît également une variante masculine ὁ βούτυ̅ρος. Le neutre et le masculin sont tous les deux accentués sur la troisième dernière syllabe (proparoxytons). Le mot latin a évidemment pris le dessus sur le mot grec (butyrum).
Pour le type de base butyru(m), il faut distinguer deux variations au niveau de l’accentuation:
  • le latin paroxytones butӯru(m), auquel renvoie le type italien butirro (comparer avec DELI 179);
  • le latin bútyru(m) avec accent initial du grec βούτυ̅ρον; c’est à partir de lui que s’est développé l’ancien français bure , respectivement le nouveau français beurre. Ce type est passé dans l’italien et a donné standardita. burro (comparer avec DELI 178).
L’histoire de l’emprunt est moins évidente concernant le passage du romain au germain. Il faut observer la variation du genre de l’allemand Butter : dans l’alémanique et la bavarois le type masculin domine; mais le SDS atteste aussi le féminin et même un neutre. Kluge, 166 voit dans le type masculin un développement secondaire par analogie avec le même synonyme alémanique Anke (m.) (gem.); la variante féminine serait au contraire première, variante qu’on peut expliquer comme féminin singulier par un changement de sens du neutre pluriel latin en -a. L’ancien haut-allemand tardif butira en fait partie. À la lumière de la géolinguistique plurilingue de l’espace alpin, cette interprétation ne peut pas convaincre car le type masculin constitue dans le Tyrol de langue bavaroise une aire commune avec le type but'ir, également masculin et limitrophe au sud. De là, il est bien plus facile de voir dans cette forme le premier emprunt substratal et le type féminin die Butter comme une variation secondaire. L’emprunt semble avoir résulté de la dentale non décalée -t-, non pas très tôt (pas avant le VIIIème siècle), mais seulement après occlusion du deuxième décalage de la voyelle.
Dans l’espace alpin, le type butyrum semble donc avoir évincé généralement la désignation unguere / *ungere 'étaler' renvoyant au latin.

(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Beatrice Colcuc | Pierre Herrmann)

cabane / capanna (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

L'étymologie de ce type est incertaine. En latin, capanna est très rare et n'est attesté que très tard, notamment chez Isidore de Séville (une autre attestation se trouve dans les scholies de Juvénal daté ca. 800). La supposition qu'il pourrait s'agir d'un mot celte (FEW p. 244 s.v. capanna) ne s'est pas confirmée de façon définitive. Isidore l'attribue, clairement à tort, à l'étymon latin capere, disant que capanna désignait une petite cabane quand elle ne pouvait recevoir qu'une seule personne (Origines, XV [De aedificiis et agris], 12, 2: "Hunc rustici capannam vocant, quod unum tantum capiat"). Dans l'extrême nord du Piémont le VACHER est appelé entre autres capannaio.

On peut regrouper les variantes phonétiques de ce type morpho-lexical selon les critères suivants:
(1) variation du son initial du mot:
  • [k-] concervé; cf. fr. cabane;
  • [k-] palatalisé:
    • [k-] > [ts-]; cf. frp. tsˈăvănə
    • [k-] > [tɕ-]; cf. romanche de l'Engadine chamanna;
    • [k-] > [ʧ-]; cf. frp. ʧavˈaːna
(2) son initial de la deuxième syllabe en position intervocalique:
  • [-p-] conservé; cf. it. capanna;r
  • [-p-] affaibli:
    • - sonorisation [-p-] > [b-]; cf. fr. cabane;
    • - sonorisation et spirantisation [-p-] > [v-];
(3) son final:
  • [-a];
  • [-ə];
  • [-e];
  • [-o].

(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Sonja Schwedler-Stängl)

CABANE DE BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

CABANE, SIMPLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CABANON - Concept (Visualiser sur la carte)

CACIOCAVALLO - Concept (Visualiser sur la carte)

CAFARD - Concept (Visualiser sur la carte)

CAILLÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

CAILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CAILLE-LAIT JAUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CAILLETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

*cala (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base est répandu en tant que toponyme et appellatif dans une région étendue dans les langues de la Méditerranée occidentale (FEW II, 51). C’est bien une base pré-indogermanique et elle semble avoir à l’origine désigné une surface avec comme sens une ‘position protégée’. Ainsi comprend-t-on l’italien cala 'baie' (par exemple le sicilien) et l’ibéro-roman (voir FEW ibidem). Au sein de l'aire d'étude de VerbaAlpina, cette base sous-tend aussi le nom de Val Calanca, une vallée latérale du Misox/Misocco.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann | Sonja Schwedler-Stängl)

CALCULATEUR, D'ITINÉRAIRES - Concept (Visualiser sur la carte)

CALLUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CALOPTERYX VIRGO - Concept (Visualiser sur la carte)

camera (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Cf. zimbar.

CAMOMILLE, ROMAINE - Concept (Visualiser sur la carte)

CAMOMILLE SAUVAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

CAMPING - Concept (Visualiser sur la carte)

CANARD - Concept (Visualiser sur la carte)

CANARD MÂLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CANARD SAUVAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

CANICULE - Concept (Visualiser sur la carte)

capănna(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base est seulement représentée par un type morpho-lexical :
  • comparer avec l’italien capanna; le français cabane; roh. chamona.
Le latin capanna sur lequel il se base n’est, selon FEW II, 246 qu’attesté une seule fois (chez Isidor); "son origine est obscure" (FEW II, 246). Les formes avec -m- forment une variante alpine; comparer avec  DRG 3, 336-339. Concernant la sémantique des formes du romanche des Grisons, il s’agit : "Dans le sens 'cabane, maison simple, pauvre', le camona littéraire prend une place médiane entre le familier --> baita DRG (2,76) 'baraque, maison délabrée, mauvaise cabane’ et --> teja 'cabane, chalet d’alpage'. Comparer aussi avec --> fögler" (239).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

*cappellus (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base vient du latin *cappellus ‘une sorte de couvre-chef’ et est un diminutif du latin cappa ‘chapeau’ (comparer avec FEW 2, 293, s.v. cappellus).
Les Romains n’avaient en fait pas l’usage des couvre-chefs. Seules les petites gens qui travaillaient beaucoup à l’extérieur portaient des couvre-chefs de différentes formes et en différentes matières pour se protéger. Du latin *cappellus, on obtient le français chapeau, l’italien cappèllo, l’engadin tśapé ainsi que le frioul tśapel . Selon Kramer (EWD II, 153) le mot de base ladin ćiapél ‘chapeau’ est un terme purement hérité. Dans notre région d’étude, on a pu aussi le retrouver pour désigner la CRÈME FOUETTÉE (carte *cappellus). Des dérivés du latin cappa ont pu être attestés pour désigner la mousse sur le cidre ou la bière ou la peau se formant sur le lait bouillant (comparer avec EWD II, 275). Ce sens métaphorique 'mousse' a aussi donné le diminutif latin *cappellus , (comparer avec EWD II, 291). On comprend ainsi pourquoi *cappellus retrouve son sens de crème fouettée; la traduction métaphorique de caput est motivée de la même manière.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

CAPTEUR SOLAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

caput (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

caput ‘tête’ sert ici de base. En latin, caput se voit concurrencé par testa, en fait ‘un récipient en terre glaise, débris’. Dans une très large partie de l’espace roman, caput a été abandonné au profit de testa (comparer avec FEW 2, 345 s.v. caput). Mais il s’est maintenu dans son sens originaire en Lombardie, dans le sud de l’Italie, en Toscane, dans le Frioul, les Grisons, en Roumanie, en Catalogne, dans le sud-est de la France et dans la région des Dolomites (ainsi l’italien capo, le ladin ćé ou le dialecte du Frioul ciâf, comparer avec DELI 1, 199-200; comparer avec EWD II, 74-75). Le latin caput a déjà été employé de multiples façons dans un sens métaphorique, comme par exemple dans le sens de ‘supérieur, la pointe, le bout’ (comparer avec Georges s.v. caput). Dans l’espace roman des Alpes on trouve des désignations métaphoriques de la CRÈME, car la crème est ce qui se dépose au-dessus sur le lait ; la traduction métaphorique de cappellus est motivée de la même manière.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

CARBURANT - Concept (Visualiser sur la carte)

CARPE - Concept (Visualiser sur la carte)

CARRIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CARTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CARTE D'HÔTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CARTE POSTALE - Concept (Visualiser sur la carte)

CASCADE DE GLACE - Concept (Visualiser sur la carte)

caseu(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

FROMAGE désigne très généralement en latin caseus ‘fromage’ (comparer avec Georges, s.v. caseus); Kluge voit un lien avec le vieux slave kvasŭ ‛levain’, et plaide de ce fait pour une origine indoeuropéenne. Le mot latin arrive très tôt déjà dans la langue germanique (comparer avec l’ancien haut-allemand kāsi attesté au VIIIème siècle et le ae. cēse, avec prononciation évidente sur le palais); selon Kluge "le mot latin [...] est emprunté de la préparation de la lactase. Auparavant, les Germains ne connaissaient que le fromage à pâte molle (fromage blanc)" (478). Dans les langues romanes elles-mêmes, le type ensuite dominant (voir DéROM: s.v. */`kasi-u/ et FEW 2, 456-458 s.v. caseus) a été cependant largement remplacé, partciulièrement par le type formaticu(m), qui est explicitement motivé par la production de lactase, plus exactement : par la production de fromage avec un PRODUIT POUR LE CAILLAGE, car il est possible de donner forme au fromage grâce à cette technique, de le laisser arriver à maturation et de le conserver plus longtemps (comparer le français fromage, l’italien formaggio etc.). Le type caseus s’est maintenu en italien càcio, lequel s’est répandu au niveau dialectal avant tout en Toscane et dans les dialectes de l’Italie centrale et du sud (comparer avec DELI I: 182), mais qui apparaît aussi dans l’espace d’analyse de VerbaAlpina, sous la forme du ladin ćiajó cf. carte du type de base caseum (comparer avec EWD II: 126). Dans les Alpes occidentales, caseus ne pouvait au contraire pas s’imposer face au mot-substrat préromain, probablement gallois toma.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

CASSENOIX MOUCHETÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

CASSEROLE, PETITE - Concept (Visualiser sur la carte)

cautum (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base repose sur le latin cautum ‘place surélevée’, ce qui appartient au latin cautus ‘sûr, mis en sécurité’ (comparer avec Hubschmid 1950: 338; comparer avec REW, s.v. cautum. Les cognats des langues romanes sont le dolomite-ladin ćiàlt ‘hangar’ (comparer avec EWD II: 129) et le frioul ciôt ‘procherie’ (comparer avec FEW, s.v. cautus).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

CAVE À VIN - Concept (Visualiser sur la carte)

CAVE - Concept (Visualiser sur la carte)

cellārium (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

L’expansion des formes qui appartiennent à ce type de base n’est pas évidente à reconstituer. Car l’allemand standard Keller renvoie aussi au latin cellārium, de sorte que la question se pose de savoir si les attestations alémaniques et bavaroises du champ de recherche sont à voir comme des variantes qui sont venues avec l’allemand standard ou bien de savoir si on devrait voir en eux des reliquats du substrat latin et roman. C’est sans aucun doute la sémantique qui explique le substrat, car dans l’espace alpin de langue germanique tout comme dans celui de langue romane domine le sens 'espace pour le lait, espace/petite maison pour entreposer le lait et le fromage' ou bien aussi 'cabane pour produire le lait'. Ce sens est premier d’un point de vue fonctionnel, par son but, moins défini d’un point de vue architectonique, et il correspond de ce fait davantage au sens du latin classique de cellārium, en effet 'cellier' qu’au sens 'sous-sol' de l’allemand standard cave. L’italien cellaio désigne lui aussi plutôt le cellier; le 'sous-sol' est en revanche nommé cantina. Les traces romanes montrent ainsi une légère spécification ethnographique évidente. Le passage de 'cellier' à 'cave' est très plausible, spécialement dans le cas du vin qui est volontiers entreposé dans la cave. Le retour de l’allemand ‘cave’ à ‘cellier pour le lait et le fromage’ est en revanche très peu probable, c’est-à-dire précisément au sens supposé et déjà ancien des formes romanes voisines
De toutes façons, la phonétique des formes alémaniques et bavaroises est difficile, étant donné qu’elles ne montrent pas d’inflexion sur la prononciation de l’initiale [k-] sur le palais. Ce problème se ne se pose cependant pas seulement pour l’espace d’emprunt du sud de l’Allemagne mais aussi pour l’ensemble de l’espace d’emprunt romano-latin/allemand, comme le montre la cohabitation des formes qui ont voyagé (allemand oignon \ latin *cēpŭlla [REW 1820]) et celles qui n’ont pas voyagé (allemand caisse \ latin cĭsta 'panier', l’allemand pois de senteur \ latin vĭcia). Considérons aussi dans ce contexte le nom du fleuve allemand Neckar \ latin Nicer (comparer avec RE, XVII/1 et dKP, 4, 88), sans aucune prononciation sur le palais. C’est très probablement que ce nom a été emprunté avant 260-280 après J.-C., étant donné que les régions de la rive droite du Rhin de la Germania superior, y compris l’ensemble du cours du Neckar l’ont abandonné à cette époque; il en résulte ainsi un terminus post quem pour la prononciation sur le palais dans la partie septentrionale des Alpes faisant partie de l’Empire romain, ou, pour le dire plus prudemment pour le fait qu’il se soit imposé généralement. Car au regard de l’âge fondamentalement avancé de la prononciation romane sur le palais, il n’est pas convaincant d’argumenter ici sur l’époque de l’emprunt. Il faudrait bien plus compter sur le fait que des variantes qui ont voyagé, qui se sont conservées, qui n’ont pas voyagé et qui étaient innovantes aient coexisté pour une longue durée dans les premières langues romanes. Considérons que la plosive ne s’est absolument pas maintenue seulement dans le sarde, tôt romanisé, isolé et vraiment très à l’écart (comparer avec les exemples connus du sarde kentu 'cent' \ latin centu[m] et ainsi de suite), mais qu’elle semble aussi avoir existé dans le dalmate – dans ce cas, l’éloignement du roman alpin n’est plus très grand (comparer avec le dalmate kapula \ latin *cēpŭlla [REW 1820]).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

CELLIER - Concept (Visualiser sur la carte)

CENTIPÈDE, AVEC 15 PAIRES DE PATTES, VIT EN DESSOUS DE PIERRES - Concept (Visualiser sur la carte)

CENTIPÈDE - Concept (Visualiser sur la carte)

CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

CENTRE HISTORIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

CÈPE - Concept (Visualiser sur la carte)

CÉRÉALES, MOULES GROSSIÈREMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

CERF - Concept (Visualiser sur la carte)

CERFEUIL - Concept (Visualiser sur la carte)

CÉTOINE DORÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHABOT COMMUN - Concept (Visualiser sur la carte)

CHALET - Concept (Visualiser sur la carte)

CHALET D'ALPAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

chalet (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type de désignation alpin initial chalet (cf. TLFi, s.v. chalet) est arrivé dans la langue française standard via le tourisme ; à son origine un diminutif dérivé du pré-indoeuropéen *cala.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

CHALEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

CHALEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAMOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

chamona (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Ce type rhéto-roman est apparenté au type morpho-lexical fra. / ita. cabane / capanna (f.) (roa.). Tous sont dérivés du type de base capănna(m).

(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

CHAMP - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHANGEMENT CLIMATIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHANT DU COQ - Concept (Visualiser sur la carte)

CHANTERELLE VIOLETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHANVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAPELET - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAPELLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHARANÇON DU BLÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

CHARDON - Concept (Visualiser sur la carte)

CHARME - Concept (Visualiser sur la carte)

CHARRUE - Concept (Visualiser sur la carte)

chaschöl (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Ce type morpho-lexical correspond au diminutif du lat. caseus ‘fromage’ et est à comprendre originellement dans le sens de 'petit fromage'. Comme le montre la carte, on le retrouve avec sa signification générique de 'fromage' avant tout en rhéto-roman (cf. DRG 3, 444-450, s.v. chaschöl), mais également dans une partie du Ladin (Val Gardena) (cf. carte chaschöl) et au-delà du territoire de recherche, par exemple en vénitien (casuòla; vgl. EWD II, 126) et en occitan (cf. FEW 2, 456, s.v. caseolus).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

CHÂTAIGNIER - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAT - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAUFFAGE, AU BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

CHAUSSURE DE SKI - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEMIN DE FER DE MONTAGNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEMINÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEMIN MULETIER - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÊNAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÊNE CHEVELU - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÊNE, JEUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÊNE PÉDONCULÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÊNE VERT - Concept (Visualiser sur la carte)

CHENILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHENOPODE BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEVAL - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEVESNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHÈVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

“mammifère de taille moyenne avec un poil [court] rêche et blanc jusqu’à brun-noir et de grandes cornes recourbées vers l’arrière pour les mâles, ou de petites cornes peu courbées pour les femelles (qui est surtout gardé comme animal domestique en raison de son lait)“ (cf. Duden: s.v. Ziege):
Wikidata

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)


(Voir Wikidata Q2934)

CHÈVREFEUILLE DES JARDINS - Concept (Visualiser sur la carte)

CHEVREUIL - Concept (Visualiser sur la carte)

CHICORÉE SAUVAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHIEN - Concept (Visualiser sur la carte)

CHIEN DE BERGER, RACE DE CHIEN - Concept (Visualiser sur la carte)

CHIEN DE CHASSE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHOU DE BRUXELLES - Concept (Visualiser sur la carte)

CHOUETTE, APPARENCE TRAPUE, AVEC UNE GROSSE TÊTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHOUETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHOUETTE EFFRAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

CHOU-FLEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

CHUTE D'EAU - Concept (Visualiser sur la carte)

CIBOULETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CIEL - Concept (Visualiser sur la carte)

CIGALE - Concept (Visualiser sur la carte)

CIGUË AQUATIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

CÎME D'ARBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CIRE D'ABEILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CIRSE DES CHAMPS - Concept (Visualiser sur la carte)

CIRSIUM SPINOSISSIMUM - Concept (Visualiser sur la carte)

CISTUDE - Concept (Visualiser sur la carte)

CLAIRIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

clarus (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Sa base est le latin clarus ‘clair’, dans un sens métaphorique ‘aminci’, sens, qui est absolument motivé au regard du BABEURRE rempli d’eau et moins opaque. Le FEW, 2, 739 s.v. clarus atteste des formes similaires.

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

clat (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical roa. clat désigne, selon les indications de l'AIS (carte 576, point 318, indications sur le côté), la seule branche qui, partant du tronc des conifères, s'étend vers l'extérieur. Cette dénomination indique donc la branche sans les aiguilles. L'aire de diffusion de ce type est limité à Forni Avoltri dans le Frioul. Pour cette localité trois attestations sont mentionnées: klát, kláts, tláts. L'origine des trois attestations s'explique à travers le type de base latin clādēs ((cf. Georges v. 1, 1187 s.v. clādēs), venant du grec ancien κλάδος (kládos) dans le sense de 'branche'.

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)

CLAVAIRE DORÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

CLÉMATITE - Concept (Visualiser sur la carte)

CLÔTURE - Concept (Visualiser sur la carte)

CLUB ALPIN - Concept (Visualiser sur la carte)

COAGULATION - Concept (Visualiser sur la carte)

coagŭlum (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base a son origine dans lat. coagulum, désignation lat. classique pour 'présure' et 'lait caillé' par métonymie. Si ce type s'est perpétué dans toutes les langues romanes seul le galloroman a conservé les deux sens (cf. FEW, 2, 816 ff., s.v. coagulum); dans les autres langues romanes il désigne uniquement l'agent coagulant, comme p.ex. it. caglio ou roh. (sursilvan) cuagl, roh. (Engadine) quegl ‘présure’ (cfr. HWdR, 206; DRG, 4, 303, s.v. cuagl). La forme verbale correspondante au substantif est coagulare.
Pour le verbe latin coagulare 'faire cailler', transitif à l'origine, il s'est ajouté dès le 5e siècle l'emploi intransitif de 'cailler'. Le mot s'est généralisé dans toute la Romania, cf. p.ex. fr. cailler, ita. quagliare (vgl. FEW 2, 816-820, s.v. coagulare).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc | Sonja Schwedler-Stängl)

COCCINELLE - Concept (Visualiser sur la carte)

COCHEVIS HUPPÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

COCHON - Concept (Visualiser sur la carte)

COCHON, D'ENGRAISSEMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

COGNASSIER - Concept (Visualiser sur la carte)

cohortem (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Selon Georges le sens premier du latin cohors est un ‘lieu tout entouré de clôtures, la cour, l’enclos, spécifiquement pour le bétail, la cour où se trouve le bétail’. Par transfert métonymique, on obtient les sens de ‘quantité, de masse, de cortège’, de même que les sens connus spécifiques au domaine militaire (‘dixième section d’une légion, garde rapprochée’, etc.). Dans l’espace alpin, le sens premier a été conservé (‘place en plein air pour traire et dormir autour du chalet’), en plus d’un transfert métonymique proche concernant le bâtiment d’alpage qui s’est développé (comparer la polysémie analogue de la type de base malga).
Varrus expose deux origines du mot cohors qui lui semblent plausibles : selon lui, soit il se rapporte au verbe coorior et désigne ainsi le lieu autour duquel le bétail se « rassemble » (c’est la traduction de R.G. Kent [Varro. On the Latin Language, Volume I: Books 5-7. Translated by Roland G. Kent. Loeb Classical Library 333. Cambridge, MA: Harvard University Press, 1938]; ce sens est cependant difficile à concilier avec les sens attestés chez Georges, respectivement et surtout avec le sens premier de simplex oriri), soit, il entre en rapport avec le grec χόρτος qui de son côté se rapporte bien au latin hortus zusammenhängt (Varro, De Lingua Latina 5,88: cohors quae in villa, quod circa eum locum pecus cooreretur, tametsi cohortem in villa Hypsicrates dicit esse Graece χόρτον apud poetas dictam). Aussi bien hortus que χόρτος ont à l’origine un sens tout à fait similaire comme cohors (concernant χόρτος, comparer par exemple Il. 11, 774 oder 24, 640).

(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Pierre Herrmann)

colare (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base se rapporte au latin cōlare ‘tamiser, filtrer’, qui est un dérivé du latin colum ‘passoire’ (comparer avec DELI 2, 250 s.). En-dehors de la terminologie concernant la transformation des métaux, il s’est répandu avant tout en tant que terme technique dans le domaine de l’économie laitière dans le sens de ‘tamiser le lait, filtrer’ ; comparer avec le français couler, l’italien colare, le romanche des Grisons cular, le ladin corè (avec rhotacisme -l- en -r-) etc.; (cf. FEW 2, 877 s.v. colare).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

COLÉOPTÈRES - Concept (Visualiser sur la carte)

COLLECTE DES DÉCHETS - Concept (Visualiser sur la carte)

COLLINE - Concept (Visualiser sur la carte)

COLOSTRUM - Concept (Visualiser sur la carte)

COLZA - Concept (Visualiser sur la carte)

COMBE - Concept (Visualiser sur la carte)

COMPOSTAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

COMPOST - Concept (Visualiser sur la carte)

COMPOSTEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

COMPTOIR, BAR - Concept (Visualiser sur la carte)

CÔNE, DE CONIFÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CÔNE, DE PLANTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CONSERVER - Concept (Visualiser sur la carte)

CONSOMMATION D'EAU - Concept (Visualiser sur la carte)

CONSOMMATION D'ÉNERGIE - Concept (Visualiser sur la carte)

CONSOUDE À TUBERCULES - Concept (Visualiser sur la carte)

CONSTRUCTION, RUSTIQUE, EN PIERRE, TYPIQUE DE LA SUISSE ITALIENNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CONTENEUR, POUR DÉCHETS, PETIT, SANS COUVERCLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CONTENU, D'UNE PAGE WEB, PAR EXEMPLE DU TEXTE, DES IMAGES, DES VIDÉOS SUR INTERNET - Concept (Visualiser sur la carte)

CONTRIBUTION, POUR L'UTILISATION DE L'ÉNERGIE HYDROÉLECTRIQUE POUR LA PRODUCTION D'ÉNERGIE - Concept (Visualiser sur la carte)

COQ - Concept (Visualiser sur la carte)

COQUELICOT, DOMESTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

COQUILLE D'ESCARGOT - Concept (Visualiser sur la carte)

CORNEILLE NOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

COUCHER DE SOLEIL - Concept (Visualiser sur la carte)

COUCOU - Concept (Visualiser sur la carte)

COU - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE À COLLIER - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE AGILE - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE À QUATRE RAIES - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE D'ESCULAPE - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE TACHETÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

COULEUVRE VERTE ET JAUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

COULOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

COURONNE D'ÉPINES - Concept (Visualiser sur la carte)

COURTILIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

COVOITURAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

crama (vor) - Type de base (Visualiser sur la carte)

L’étymon du type de base crama est d’origine gauloise. La première référence remonte au sixième siècle chez Venantius Fortunatus (voir ci-dessous) ; ensuite il réapparaît au neuvième et dixième siècle dans un commentaire et dans des recettes médicales. Dans sa première signification, ce type de base désigne le concept CRÈME. L’histoire des mots français apparentés est intéressante : en ancien français on retrouve la forme prévisible craime 'crème du lait’. En moyen-français cependant, la forme cresme ‘la partie la plus épaisse du lait, qui s'élève à la surface quand on le laisse reposer, et dont on faire le beurre’ est documentée depuis le treizième siècle (cf. FEW 2, 1271, 1272, s.v. crama). Le s de cette forme, dont la dernière trace se retrouve dans l’écriture ê de l'orthographe standard du français (crême), nécessite des explications. Ca se laisse expliquer par un croisement avec le mot religieux chrisma ‘onction, sacrement’ du grec χρῖσμα.
En francais moderne, la forme crème s’est établie, qui a à son tour été emprunté par l’italien sous la forme de crema (cf. DELI 1: 295). Le type de base crama en revanche a surtout été maintenu en piémontais, lombard et en rhéto-roman, quand bien même remplacé avec la sonication du son initial cr- > gr-, comme par exemple roh. (sursilvan) groma / roh. (engadinois) gramma (cf. HWdR, 381; DRG, 7, 687, s.v. gramma).
Le type lexical allemand Rahm est également transmis par le type de base crama ; ainsi, sur la base des rapports de contacts linguistiques alpins, une nouvelle dérivation est proposée. Dans Kluge 2011, s.v. Rahm l’histoire du mot d’un point de vue indogermanique est décrit ainsi :

Rahm S[.]m ‛Sahne’ std. (11. s.), mhd. roum, mndd. rōm(e)[.] Du wg. *rauma- m. ‛Rahm’, aussi dans ae.rēam; et avec le son final en plus anord. rjúmi. Si l’on doit partir de *raugma-, on peut comparer avest. raoγna- n., raoγniiā- f. ‛beurre’. Autre origine incertaine. La forme du haut-allemand moderne repose sur un dialecte, qui a développé mhd. ou jusqu’à ā . Où Rahm et Sahne sont différenciés sémantiquement, il s’agit plutôt de la crème caillée. Dérivation préfixale : entrahmen; Dérivation particulaire : abrahmen. De même nndl. room." (Kluge 2011, en ligne s.v. Rahm 1)

Dans cette approche, les circonstances dialectales sont cachées ; il faut cependant prendre en compte que dans la région alpine, à savoir juste au sud de la frontière linguistique romano-germanique, le type fra. crème / ita. crema est très répandu (cf. carte crama).

Les types phonétiques correspondants avec les variantes des voyelles [æ], [e], [o] et [a] ramènent de toute évidence à une forme initiale commune [a], parce que l’élévation du /a/ > [e] ou > [æ] accentué dans la syllabe ouverte et l’arrondissement /a/ > [o] devant un labial passent inaperçu. Il en résulte un type de base crama, qui provient probablement du gallois (c’est-à-dire du celte) (cf. FEW 2, 1271-1274, s.v. crama). Le mot est au demeurant documenté chez Venantius Fortunatus (*540-600/610) qui est né à Valdobbiadene, soit au sud-est de la bordure des Alpes au nord de Trévise. Il serait peu probable que la zone commune des types synonymiques de l’allemand Rahm et du romanche crama s’explique par une rencontre fortuite. On devrait bien plus attribuer le même type de base gallo-roman à l’allemand.

La réduction du son initial lat.-roa. [kr-] > deu. [r-] doit être compris dans le contexte dans lequel au "neuvième siècle en allemand, le h- avant une consonne s’évanouit" (FEW 16, 249, s.v. *hrokk), comme documenté par de nombreuses autres formes analogues. Dans les premiers temps du contact linguistique germano-roman, la variante [hr-] devait encore exister, car le fra. froc 'habit' ne peut pas dériver de l’ancien haut allemand roc, mais seulement de hroc avec une substitution du fricatif laryngien par un fricatif labio-dental. Ainsi en atteste aussi Kluge:

"Rock[.] Sm std. (9. Jh.), mhd. roc, rok, ahd. (h)roc, as. rok [.] De wg. *rukka- m. ‛jupe’, aussi af. rokk. En dehors du domaine germanique, on peut comparer air. rucht ‛tunique’, kymr. rhuchen ‛manteau’. Tout le reste est confus. Il existe également une variante avec le son initial hr- dans ahd. hroc, as. hroc, afr. hrokk, qui a sûrement mené via le français à Frack (cf. Kluge 2011, en ligne, s.v. Frack). Également nndl. rok." (Kluge 2011, online, s.v. Rock).

On peut expliquer de la même façon la coexistence de l’anglais horse et de l’allemand Ross g. *hrussa (cf. Kluge 2011, s.v. Ross) et allemand röcheln à côté de nisl. hrygla ‛râles dans la gorge’, letton kraũkât ‛toux, excrétion de mucus’ indoeuropéen *kruk- ‛ronfler, râler, grommeler’ (cf. Kluge 2011, s.v. röcheln et équivalents).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

CRAPAUD - Concept (Visualiser sur la carte)

*crassia (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Le type de base *crassia ‘graisse’ représente le collectif de l'adjectif crassius ‘gros, gras’ qui est une variante de la forme latine classique crassus (cf. DELI 2: 517). Dès le 3e siècle cette variante supplante pinguis, terme standard à l'origine dans toute la Romania, ce dernier s'étant toutefois bien conservé au sein de l'aire de recherche de VerbaAlpina (cf. lmo. pench ‘babeurre’ ou roh. paintg ‘beurre’ (cf. pinguĕ(m)). Le son initial des formes conservées dans les langues romanes (gr-) est peut-être dû à l'influence de lat. grossus 'gros' qui n'est pas attesté en latin classique (cf. FEW, 2, 1277-1286, s.v. crassus et Georges s.v. grossus), au même titre que dans les cas de sonorisation analogues ailleurs (cf. p.ex. crama).
Dans les Alpes, ce type de base a donné naissance à quelques désignations isolées pour la CRÈME, donc pour la partie grasse du lait.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)

CRAVE À BEC ROUGE - Concept (Visualiser sur la carte)

CRÉCELLE - Concept (Visualiser sur la carte)

CRÈME - Concept (Visualiser sur la carte)

Si on laisse le lait au repos pour une période assez longue, la matière grasse lactique étant un poids spécifique inférieur à l'eau également contenue dans le lait, se dépose à la surface du lait et forme une couche. Ce produit est désigné Rahm ou Sahne en allemand. La condition préalable à la production de crème est qu'il s'agisse de lait cru non traité, car en particulier le processus d'homogénéisation du lait modifie la structure de la matière grasse lactique et entrave le processus. Dans les laiteries modernes, la crème est produite au travers des centrifugeuses, pendant que la crème était traditionellement remplie dans des plats récipients et puis était laissée au repos dans un endroit frais pendant quelques jours. Une fois que la crème s'était déposée, elle était puisée au lait en utilisant des outils appropriés. Il semble que la production de crème servait à l'origine uniquement à produire du beurre. Cette hypothèse résulte d'une explication de l'AIS (Karte 1203): Les récipients pour la production de crème ne peuvent être trouvés que dans les zones où le beurre était également produit. Hérodote a éventuellement déjà décrit la production de crème par les Scythes. Soi-disant, ils auraient remué le lait de jument et puisé la substance qui s'est déposée sur la dessus; une grande valeur était attribuée à la substance. (4,2 ed. Godley ed. Loeb: ἐπεὰν δὲ ἀμέλξωσι τὸ γάλα, ἐσχέαντες ἐς ξύλινα ἀγγήια κοῖλα καὶ περιστίξαντες κατὰ τὰ ἀγγήια τοὺς τυφλοὺς δονέουσι τὸ γάλα, καὶ τὸ μὲν αὐτοῦ ἐπιστάμενον ἀπαρύσαντες ἡγεῦνται εἶναι τιμιώτερον, τὸ δ᾿ ὑπιστάμενον ἧσσον τοῦ ἑτέρου. τούτων μὲν εἵνεκα ἅπαντα τὸν ἂν λάβωσι οἱ Σκύθαι ἐκτυφλοῦσι· "Après avoir trait, ils versent le lait dans des récipients en bois creux. Ensuite des esclaves aveugles remuent le lait. La partie qui se dépose en surface a plus de valeur que la partie sous-dessue et est puisé. C'est la raison pour laquelle les Scythes aveuglent leurs esclaves.") S'il s'agit vraiment de la production de crème, la description incorrecte de la procédure et l'absence de nom spécifique pour le produit montrent clairement qu'Hérodote ne connaissait ni le procédé ni le produit. Au cours de l'histoire, les Grecs ne semblaient pas non plus avoir connu la CRÈME; du moins ils n'avaient pas de nom en grec ancien pour ce concept (http://www.perseus.tufts.edu/hopper/definitionlookup?q=cream). En latin, il y avait une dénomination pour la CRÈME (Georges s.v. cramum), mais elle est apparue seulement au 6ème siècle avec Venantius Fortunatus. On peut donc assumer que la CRÈME et ses produits dérivés n'ont pas été utilisés pendant longtemps dans la culture romaine; ou n'étaient au moins pas fabriqués par eux-mêmes.

(auct. Stephan Lücke – trad. Christine Meinzinger)


(Voir Wikidata Q13228)

CRÈME - Concept (Visualiser sur la carte)

CRESSON - Concept (Visualiser sur la carte)

CRÊTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CREVETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CROCHET - Concept (Visualiser sur la carte)

CROCUS, À DEUX FLEURS - Concept (Visualiser sur la carte)

CROISSANCE VERTE - Concept (Visualiser sur la carte)

CROUPIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CROÛTE DE FROMAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

CROÛTE, D'UNE PLAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

CROÛTE DU PAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

crŭsta (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie au latin crŭsta ‘croûte’, une variante de la forme classique avec [u :] (comparer avec Georges, s.v. crūsta), employée pour désigner la surface dure et sèche d’un corps mou par ailleurs. Elle désigne en latin la croûte du pain, entre autres. Le passage à croûte de fromage s’ensuit, mais n’a pas encore été prouvé dans le latin classique, il a dû se produire plus tard.

(auct. Myriam Abenthum | Stephan Lücke – trad. Pierre Herrmann)

CUILLER - Concept (Visualiser sur la carte)

CUISINE - Concept (Visualiser sur la carte)

CUISINIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

CULTURE BACTÉRIENNE - Concept (Visualiser sur la carte)

CUMULONIMBUS - Concept (Visualiser sur la carte)

CYCLAMEN - Concept (Visualiser sur la carte)

CYCLOTOURISME - Concept (Visualiser sur la carte)

CYPÉRACÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

CYTISE - Concept (Visualiser sur la carte)

DAMEUSE - Concept (Visualiser sur la carte)

DAUPHINELLE DES CHAMPS - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCEMBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHARGER - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS BIOLOGIQUES - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS ÉLECTRONIQUES - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS ENCOMBRANTS - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS INDUSTRIELS - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS RECYCLABLES - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS SPÉCIAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETS TOXIQUES - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉCHETTERIE - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉFORESTATION - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉGAGÉ DE NEIGE, SANS NEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉGEL - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉGUSTATION - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉGUSTATION DU VIN - Concept (Visualiser sur la carte)

DE NUIT - Concept (Visualiser sur la carte)

DÉSALPER - Concept (Visualiser sur la carte)

DESCENTE DE L'ALPAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

DIMANCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

DISPERSION, DU POLLEN, AU MOMENT DE LA FLORAISON DES PLANTES - Concept (Visualiser sur la carte)

DOMAINE D'ACTIVITÉ, AMÉNAGEMENT DU PAYSAGE, AVEC UNE ATTENTION PARTICULIÈRE À L'ENVIRONNEMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

DORMIR - Concept (Visualiser sur la carte)

DORTOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

DOUCE-AMÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

EAU - Concept (Visualiser sur la carte)

EAU POTABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

EAU SOUTERRAINE - Concept (Visualiser sur la carte)

EAUX USÉES - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉBLOUISSEMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCHALOTTE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCLAIR - Concept (Visualiser sur la carte)

ECO HOTEL - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOLE DE SKI - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOLOGIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOMOBILITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCONOMIES D'ÉNERGIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOQUARTIER - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCORCE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOSYSTÈME - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCOTOURISME - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCUREUIL - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉCURIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉDELWEISS, ÉTOILES DES GLACIERS - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE - Concept (Visualiser sur la carte)

EFFET DE SERRE - Concept (Visualiser sur la carte)

EFFET, DU RANDON, SUR LA SANTÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉGLANTIER - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉGOUT - Concept (Visualiser sur la carte)

Eimer (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Les attestations linguistiques montrent que les formes pour le type morpho-lexical Eimer représentent un 'récipient pour la traite' dans la zone étudiée, tandis que SEAU y est désigné par Kübel (gem.).
En plus des attestations linguistiques germanophones, on trouve aussi des mots apparentés dans les dialectes slovènes, ici surtout avec la signification de 'seau', comme par exemple ajmar ou ajmarelj, ejmpar, jempa, lambar et lempa (cf. Karte Eimer). Des formes de mots apparentés se trouvent dans tout le territoire Est alpin, surtout sous la forme d'emprunts dans les dialectes slovènes. Justement, la réalisation phonétique sous forme d'/empar/, à laquelle on peut conclure de par les attestations linguistiques du SLA, montre la transmission de ce type de mot par l'intermédiaire du bavarois, où Empa s'applique aussi. Les dictionnaires (cf. DWB: s.v. Eimer; EWBD: s.v. Eimer) considèrent l'ancien haut-allemand eimbar (cf. AWB: s.v. Eimer) comme un dérivé du lat. amphora, qui fut lui-même emprunté au gr. ἀμφορεύς (amphoreús) (cf. Kluge: s.v. Eimer).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

ÉLECTROMOBILITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉLIMINATION, DES MATIÈRES RÉSIDUELLES - Concept (Visualiser sur la carte)

EMISSIONS, DANS L'ATMOSPHÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

EMOJI - Concept (Visualiser sur la carte)

ENCLOS - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉNERGIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉNERGIE HYDRAULIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

ENFANT - Concept (Visualiser sur la carte)

EN RAPPORT AUX OIES, D'OIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ENTENDRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ENVIRONNEMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPEAUTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPEIRE DIADÈME - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPERVIER - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPINE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPINOCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉPURATION DES EAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉRABLE CHAMPÊTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉRABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ESCALADE - Concept (Visualiser sur la carte)

ESCARGOT - Concept (Visualiser sur la carte)

ESPACE PLAT, ENTRE LE REMBLAI ET LE POINT LE PLUS PROFOND D'UNE RIVIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

EST - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTABLE-GRANGE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTAMINE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTENDUE D'EAU - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTOILE DU BERGER - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTOILE DU MATIN - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTOILE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTOURNEAU - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTRIER - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTRILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉTUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL - Concept (Visualiser sur la carte)

EUPHORBE PETIT-CYPRÈS - Concept (Visualiser sur la carte)

ÉVÉNEMENT CULTUREL - Concept (Visualiser sur la carte)

excŏcta (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base correspond à la forme féminine *excŏcta du participe passé passif du lat. *excoquere ‘bouillir’. Il s’agit d’une forme composée du lat. coquere ‘cuisinier’ et du préfixe ex- (cf. DELI 5.1167). Le type est répandu dans le nord de l'Italie (cf. FEW 3, 278, s.v. *excocta et ita. Treccani s.v. scotta 2). Les types de base allemands comme le slovène skuta représentent dans une manière prototypique les mots de substrat romans dans le domaine de la transformation laitière alpine. Des approches plus anciennes supposant une dérivation de l'ancien haut-allemand scotto du deu. schottlen/schütt(l)en avec un emprunt suivant au roman sont à rejeter, parce que des formes comme en lombard scoččia [skotʃa] ne peuvent se référer qu'à l'étymon *excocta et non à l'ancien haut-allemand scotto. Par conséquent, on peut affirmer une direction inverse de l'emprunt: Le mot ancien haut-allemand remonte clairement au roman (cf. Idiotikon VIII, 1563, s.v. Schotten et EWD, II, 200).

Cependant, il convient de noter que deux types phonétiques coexistent en ladin:
(a) avec son initial [ʃk-] (cf. [ʃkota] à Livinallongo ainsi qu'au Frioul)
(b) avec son initial [tʃ-] (cf. [tʃot(e)] dans le reste de la Sella-Ladinia) ; il semble, que ce soit un emprunt du bavarois du Tyrol du Sud (cf. EWD II, 199-200).

Le type de base est remarquable d'un point de vue sémantique, car il fournit un exemple caractéristique d'une polysémie métonymique: Il décrit les deux produits qui résultent en cours de cailler le lait ou en cours de chauffer et bouillir le petit lait (lat. EXCOQUERE), c'est-à-dire d'une part le liquide et d'autre parte la masse de fromage (le sérac) et les particules de protéines (cf. VALTS IV, 204).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Christine Meinzinger)

EXCURSION - Concept (Visualiser sur la carte)

EXPÉDITION - Concept (Visualiser sur la carte)

exsūctus (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie au participe parfait passif latin exsūctus ‘ausgesogen’ (comparer avec Georges, s.v. exsugo et FEW3, 342 s., s.v. exsuctus) et appartient à la série des mots romans qui ont le sens de ‘sec’ (ita. asciutto, pms. sü(i)t, roh. (Engadine) süt, cat. aixut, spa. enjuto, por. enxuto) et ‘maigre’ (ron. supt). Pour VerbaAlpina, ce sont quelques mots attestés en Frioul avec le sens de FROMAGE qui sont importants.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

FAÎNE - Concept (Visualiser sur la carte)

FAISAN - Concept (Visualiser sur la carte)

FAIT AVEC DES GRAMINÉES ET DES RACINES POUR FILTRER LE LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

FALCO - Concept (Visualiser sur la carte)

FANON GULAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

FAUCILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

FAUCON CRÉCERELLE - Concept (Visualiser sur la carte)

FAUVETTE GRISETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

FAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

FENAISON - Concept (Visualiser sur la carte)

FENOUIL - Concept (Visualiser sur la carte)

FER A BŒUF - Concept (Visualiser sur la carte)

FERME - Concept (Visualiser sur la carte)

FEUILLAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

FEUILLET - Concept (Visualiser sur la carte)

FÈVE, VERTE, JEUNE, MANGEABLE AVEC LES GRAINES - Concept (Visualiser sur la carte)

FÉVRIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FIGUE - Concept (Visualiser sur la carte)

FIGUIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FILTRER - Concept (Visualiser sur la carte)

FLAQUE D'EAU - Concept (Visualiser sur la carte)

FLAQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

FLEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

FLEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

FLOCON - Concept (Visualiser sur la carte)

flōrem (flōs) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Cette type de base est très intéressante en raison d’un éventail très large du point de vue de la polysémie. Elle repose sur l’étymon latin flōs, dont les sens de base ‘fleur’ et ‘floraison’ entrent dans une relation métonymique et ont donné naissance à de nombreux sens métaphoriques et autres sens métonymiques.  
En partant de ‚floraison‘,flōs  désigne souvent LA MEILLEURE, LA PLUS BELLE PARTIE D’UNE CHOSE, ainsi en latin flos aetatis ‘la fleur de l‘âge, la force juvénile, la plénitude de la jeunesse’ (comparer avec Georges, s.v. flōs), une expression qui s’est maintenue jusque dans le roman (comme dans le français la fleur de l´âge ‘la jeunesse’; comparer avec FEW, 3, 630-638, s.v. flōs). Le français fleur de la farine ‘la partie la plus fine de la farine’, l’italien fior della farina, la langue de l’Engadine flur d´farina ou le suisse allemand Blume (comparer avec FEW, loc. cit.) sont motivés de la même manière. De même, en partant de ‚floraison‘, on comprend les sens qui ont à voir avec la SURFACE, le POINT LE PLUS ELEVE des choses, comme dans l’ancien français et le moyen-haut français à fleur de ‘à la surface, au niveau de’.
Les deux dimensions sémantiques (‚bon‘ et ‚haut‘) motivent peut-être même ensemble la désignation du concept CRÈME qui se développa déjà en latin ((flos lactis ‘crème’) et qui est bien attesté encore aujourd’hui dans notre champ d’étude (comparer avec l’italien fior di latte ‘crème'). Dans ce sens, on comprend aussi aisément des verbes comme le français défleurer ou le nouvel occitan sanflurá, sonflurá 'abrahmen' (comparer avec FEW, loc. cit.).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

FOIE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOIN - Concept (Visualiser sur la carte)

FOLIOLE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOLKLORE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOLLE AVOINE - Concept (Visualiser sur la carte)

FONGICIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

FORCE DE POLICE SPÉCIALISÉE DANS LA PROTECTION DU PATRIMOINE AGRO-FORESTIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT DE CONIFÈRES - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT DE FEUILLUS - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT, DE HÊTRES - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT DE MÉLÈZES - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT DE SAPINS - Concept (Visualiser sur la carte)

FORÊT - Concept (Visualiser sur la carte)

FORFAIT DE SKI - Concept (Visualiser sur la carte)

formaticu(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Le type de base formaticu(m) est dérivé du latin forma 'forme, récipient'. Il vient du gaulois et, dans un premier temps, il ne s'agissait que d'un adjectif pour cāseus 'fromage'. Ensemble, ils ont donné le nom au fromage à pâte dure moulée. Lors de son développement ultérieur, le nom cāseus a été abandonné et l'adjectif formaticum a fait l'objet d'une substantivisation. On peut supposer que ce mot est très ancien, comme en témoigne un glossaire du nord de la France datant du 8e siècle. De plus, le xbm. fourondec confirme son grand âge. Ceci fait comprendre que cette forme a pu s'imposer avant le passage de -aticu à -age. Outre la modification du suffixe, on observe également une métathèse sur la base des formes de l'ancien, du moyen et du nouveau français. L'ancien français connaît la forme formage 'substance alimentaire qu'on obtient en faisant subir diverses préparations au lait caillé ; masse de cette substance moulée en pain'. En moyen français, par contre, deux formes se côtoient : d'une part, fourmage est occupé, d'autre part, aussi la variante froumage est attestée. En nouveau français, la métathèse a finalement été complétée avec la forme fromage. A partir de l'aire galloromane, cette forme a ensuite été empruntée dans de nombreuses autres langues romanes. Ainsi dans tout le nord de l'Italie on trouve les formes suivantes: ita. formaggio, pms. furmágg, lmo. formai oder vec. formagio (cf.. FEW 3, 717-719 s.v. formaticum).. Dans la région des Dolomites ladines, le type formaticum a remplacé presque partout le type cāseus. Le type cāseus, comme le montrent la carte 1217 de l'AIS et le EWD (II, 126), est toujours présente dans les vallées de Badia et de Gardena avec les formes ćiajó et ćiaujel (les deux venant la forme suffixée caseolus). Le changement du type de base lat. formaticu(m) peut s'expliquer par la combinaison mot-chose car, dans ce cas, cette attestation a été motivée par la nouvelle façon de produire le fromage avec l'utilisation d'un moule pour la forme ronde typique.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc)

FORME DE TOURISME, EN MILIEU RURAL - Concept (Visualiser sur la carte)

FOSSE POUR LE LISIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FOUET À FROMAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOULQUE MACROULE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOURCHE À FOIN - Concept (Visualiser sur la carte)

FOURCHE A FUMIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FOUR - Concept (Visualiser sur la carte)

FOURMI ROUSSE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOURRURE, D'HERMINE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOURRURE - Concept (Visualiser sur la carte)

FOYER - Concept (Visualiser sur la carte)

fraìma (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Ce type morpho-lexical apparaît sur la carte AIS 313 ("L'AUTUNNO", AUTOMNE en bellunese Ponte nelle Alpi (P. 336). Parmi les dictionnaires de référence le dictionnaire Treccani est le seul à constater ce type. Cette forme ne se réfère cependant pas à l'AUTOMNE de manière générale, mais bien plus au terme utilisé par les pêcheurs vénitiens pour désigner la période d'automne spécifique pendant laquelle les poissons se retirent de la lagune dans l'haute mer.
D'autres dictionnaires révèlent que le type n'est pas seulement présent au Sud de la Vénétie et au Ponte nelle Alpi, mais également dans d'autres variétés de la province de Belluno, surtout dans l'Agordino – mais également dans le Zoldotal, cette fois-ci avec la signification de 'automne' (cf. Rossi 1992, 314, s.v. fardìma; Pallabazzer 1989, 189, s.v. ferdíma). Il est intéressant que la forme traitée ici ne s'étend que jusqu'au territoire de la Sellaladinia et ne dépasse pas ses frontières (cf. Blad s.v. auton).
Ce type morpho-lexical appartient au type de base lat. frigĭdus ('froid') (FEW 3, 797 s.v. frigĭdus).

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Emilie Dangla)

FRAISE, DU JARDIN - Concept (Visualiser sur la carte)

FRAISE - Concept (Visualiser sur la carte)

FRAISIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FRAMBOISE - Concept (Visualiser sur la carte)

FRAMBOISIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE À PATE MOLLE - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE CONSISTANT, DUR ET SEC - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE DE BREBIS - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE DE CHÈVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE DES ALPES - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE FRAIS - Concept (Visualiser sur la carte)

FROMAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

Remarque préliminaire

Nous entendons par ce concept uniquement les produits laitiers composés des matières solides issues de la première décomposition du lait (due au caillage). À partir du liquide qui résulte également de ce processus (PETIT-LAIT DOUX) d’autres matières solides peuvent être extraites lors d’une deuxième coagulation, le résultat étant un produit laitier semblable au fromage, appelé ricotta en italien, Ziger en suisse allemand (alémanique); en allemand on utilise parfois le terme un peu déroutant Molkenkäse (‘fromage de petit-lait’). À la différence du fromage proprement dit, le SÉRAC ne contient pas de caséine mais un autre type de protéine, l'albumine.

Histoire du concept

Le DHS (Dictionnaire Historique de la Suisse) précise que la fromagerie à l’aide de la présure, terme se référant ici à la production du fromage en ajoutant un agent coagulant pas nécessairement d’origine animale (présure), ne remonte peut-être pas à l’Antiquité dans toutes les régions concernées: «Comme les mots Käse, formaggio et fromage viennent du latin caseus et caseus formaticus (fromage fait dans une forme), il est probable que l'art de transformer le lait à l'aide de présure en fromage gras, salé et de longue conservation était connu par les Romains, qui l'apportèrent aux Celtes lorsqu'ils passèrent les Alpes. Dans l'Antiquité déjà, les régions alpines de la Rhétie exportaient du fromage. Au Moyen Age, avec le déclin de la civilisation latine, l'usage de la présure disparut dans les territoires alémaniques, mais il se maintint probablement en terres romanes. Des sources des XIIIe-XIVe s. attestent la production de fromage gras en Bas-Valais et en Gruyère. Les archéologues ont identifié dans des habitats saisonniers alpestres médiévaux (pour l'heure surtout en Suisse centrale) des équipements pour la préparation et le stockage du produit, tels des supports de presse à fromage, des sortes de trulli (entrepôts à coupole) servant à conserver le lait et le fromage, ainsi que des grottes qui pourraient avoir eu la même destination. A Bergeten (Braunwald, aujourd'hui commune de Glaris Sud), dans le canton de Glaris, on a découvert une cave creusée dans le roc avec système de rafraîchissement par eau. On ignore quel type de fromage y mûrissait.» (Dominik Sauerländer/Anne-Marie Dubler) (source de la traduction: DHS s.v. fromage).
Ceci dit, il y a d’autres évidences linguistiques (plus nombreuses) qui semblent corroborer l’hypothèse d’une continuité de ces pratiques laitières depuis l’Antiquité. Il semble que les Romains aient déjà repris des techniques de laiterie avancées des peuples alpins de l’époque pré-romaine. Les termes Senn (armailli, berger d’alpage), Ziger (sérac), Brente (bouille, réservoir de lait à porter sur le dos) et tomme sont pré-romains sans équivoque. Une autre couche lexicale est d’origine latine: Schotten (lactosérum), Gebse (récipient bas en bois cylindrique), Käse (fromage) Hubschmid 1951). Des recherches archéologiques récentes ont confirmé l’ancienneté des techniques laitières alpines, parlant de «découvertes prouvant l’existence d’activités alpestres dès la fin du IIe ou le début du Ier millénaire av. J.-C.» (Reitmaier 2016, 28; cf. aussi Carrer 2012 et Carrer et al. 2016).
Citons dans ce contexte un passage révélateur de la Historia naturalis de Pline concernant la laiterie romaine et son vocabulaire spécialisé qui, après avoir traité les types de lait selon les différentes espèces vivantes (y inclus l’homme), poursuit ainsi:

«[...] omne autem igne spissatur, frigore serescit. bubulum caseo fertilius quam caprinum, ex eadem mensura paene altero tanto. [...]
Coagulum hinnulei, leporis, haedi laudatum, praecipuum tamen dasypodis, quod et profluvio alvi medetur, unius utrimque dentatorum. mirum barbaras gentes quae lacte vivant ignorare aut spernere tot saeculis casei dotem, densantes id alioqui in acorem iucundum et pingue butyrum. spuma id est lactis concretior lentiorque quam quod serum vocatur; non omittendum in eo olei vim esse et barbaros omnes infantesque nostros ita ungui.» (Plinius 1906, 11, 96, 238 s.)


Traduction anglaise:

«All milk is made thicker by fire and turned into whey by cold. Cow’s milk makes more cheese than goat’s milk, almost as much again from the same quantity. [...] The curds of the roebuck, hare and goat are praised, but that of the rabbit is the best, and is even a cure for diarrhoea — the rabbit is the only animal with teeth in both jaws that has this property. It is remarkable that the foreign races that live on milk for so many centuries have not known or have despised the blessing of cheese, at most condensing their milk into agreeable sour curds and fat butter. Butter is a foam of milk of thicker and stickier substance than what is called whey; it must be added that it possesses the quality of oil and is used for anointing by all foreigners and by ourselves in the case of children.» (Plinius 1906)


D’abord, ce passage témoigne du fait que le LAIT DE VACHE (lac bubulum) était très prisé comme matière première pour la fabrication du fromage. On se rend compte aussi que caseus est mentionné dans le même contexte que le coagulum (cf. coagŭlum) (cf. coagŭlum) d’origine animal, ce dernier désignant ici très vraisemblablement la PRÉSURE; caseus n’est donc pas un terme générique pour désigner des produits laitiers, mais précisément le FROMAGE À PRESURE. Notons par ailleurs que caseus est mis en opposition avec acorem iucundum et butyrum – deux produits typiquement attribués aux barbaros (non pas aux Romains). Si l’interprétation des ces deux termes n’est pas évidente le sens de ‘beurre’ pour butyrum semble tout au moins plausible; quant au produit laitier caillé désigné par acorem iucundum on doit se contenter de supposer le sens possible de BABEURRE. Enfin, Pline nous apprend que serum désigne le PETIT-LAIT DOUX (ou LACTOSÉRUM) dont les données de VerbaAlpina fournissent des cognats bien attestés dans les Alpes occidentales piémontaises.

Une description détaillée de la fabrication fromagère se trouve chez Columella (7e livre, chap. 8) citant non seulement la présure animale mais aussi des coagulants végétaux (p.ex. la carthame des tinturiers ou la sève de l’écorce du figuier) ainsi que des récipients (mulctra ‘récipient à traire’) et des paniers pour former le fromage (fiscella, calathus, crates). Mais avant tout Columella nous donne une description détaillée de certaines séquences de la fabrication fromagère, notamment du salage, du formage et de la compression (v. ci-dessous) tout en valorisant la longue conservation du fromage mûri: «potest etiam trans maria permitti» (‘il peut être envoyé à travers la mer'; Columella ibid. chap. 6).

Termes génériques désignant le concept

Au sein de l’aire de recherche de VerbaAlpina, les parties germanophones sont dominées presque sans exception par le type Käse (fromage) provenant de lat. caseus, ce dernier n’ayant pas connu de continuité dans les domaines romanophones sauf en ladin dolomitique; on trouve plus fréquemment, en revanche, des cognats pour le diminutif latin caseolus, notamment en romanche. Pour les régions romanophones, les données relevées par VerbaAlpina indiquent qu’au lieu de lat. caseus c’est d’une part le mot pré-romain et probablement celtique tuma qui semble dominer notamment les Alpes occidentales françaises et francoprovençales et d’autre part lat. formaticus laissant transparaître la motivation évidente provenant du participe passé de lat. formare, ce qui montre qu’à l’origine, le sens du mot se limitait au fromage formé mûri et ne s’est élargi que plus tard. Vu que ce type est complètement absent dans les régions germanophones on peut inférer que sa diffusion romanophone se soit réalisée après la généralisation des idiomes germaniques dans les Alpes orientales et septentrionales. Reste à noter que le mot slovène sir ‘fromage’ a repris lat. serum ‘petit-lait’ par un glissement de sens métonymique.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc | Sonja Schwedler-Stängl)


(Voir Wikidata Q10943)

FROMAGERIE - Concept (Visualiser sur la carte)

FRUIT, DE L'AUBÉPINE - Concept (Visualiser sur la carte)

FUMER - Concept (Visualiser sur la carte)

FUMIER - Concept (Visualiser sur la carte)

FUNICULAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

FUSAIN D'EUROPE - Concept (Visualiser sur la carte)

FUTAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

Gaden (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical Gaden désigne dans le standard d'aujourd'hui dans différentes régions une maison, qui consiste seulement en une pièce, ou une chambre. Il existe aussi comme terme technique du domaine de l'architecture désignant les volets d'une basilique (cf. Noms de lieux Steingaden (dans le district de la Haute-Bavière Weilheim-Schongau)).
Le mot est documenté depuis le temps de l'ancien haut-allemand sous gadum ou gadem. À travers un mot pour 'laisser' ou 'libérer', on peut faire un lien avec des mots d'autres langues indo-européennes. Pour le germanique, on comptabilise *ǵhə-t-mo- ‛espace libre, pièce vide’ (cf. Kluge 2011, en ligne s.v. Gaden). En danois aussi, gade signifie 'route' (Duden s.v. Gaden). Dans le territoire étudié par VerbaAlpina, le mot fait le plus souvent partie de mots-composés, d'autant plus dans les dialectes alémaniques de la Suisse, où il désigne une pièce unique (pièce pour le lait, étable sur l'alpage, pièce pour le foin dans la grange alpine) (cf. Idiotikon s.v. gădem), tandis qu'il désigne surtout dans le Tyrol du Sud une grange. Dans le Tyrol du Nord, on utilise au contraire des formes sur la base de Stadel; cf. aussi le Ore', soit l'espace libre entre les maisons. Gaden ou Gadem était déjà considéré comme vieilli au XIXème siècle, comme le montre un coup d'oeil dans le dictionnaire des frères Grimm. À cette époque, le mot existait autant au neutre et au masculin (cf. DWB s.v. Gadem).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

GAILLET GRATTERON - Concept (Visualiser sur la carte)

GALÉGA OFFICINAL - Concept (Visualiser sur la carte)

GARANTIE, D'UNE BONNE QUALITÉ DE L'AIR, PAR DES MÉSURES SPÉCIFIQUES - Concept (Visualiser sur la carte)

GARDE - Concept (Visualiser sur la carte)

GAZ À EFFET DE SERRE - Concept (Visualiser sur la carte)

GEAI - Concept (Visualiser sur la carte)

GECKO - Concept (Visualiser sur la carte)

Geiß (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Geiß est la variante en tête pour désigner la 'chèvre' dans le territoire de l'haut-allemand.

GENTIANE DE NEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

GENTIANE JAUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

GÉOPARC - Concept (Visualiser sur la carte)

Gepse (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Gepse/Gebse désigne un récipient rond, en bois, dans lequel est conservé du lait (cf. Idiotikon s.v. Geps(e), DWB s.v. Gepse). Le mot est surtout utilisé dans les dialectes alémaniques, avec la signification prédominante de 'récipient pour écrémer' et 'pot pour l'écrémage' (cf. carte Gepse). Il existe également de rares attestations linguistiques pour 'pot pour traire', 'cuve pour former le fromage', ainsi que 'seau pour puiser le lait'. L'Idiotikon aussi renvoie à la signification de base 'récipient pour conserver le lait' ou 'récipient pour la fabrication de fromage' (cf. Idiotikon s.v. Geps(e)). Le léxème correspond à l'ancien haut-allemand gebita, gebiza, qui désignait majoritairement le 'récipient/pot/ bol', et qui remonte au lat. gabata (cf. AWB, s.v. Gebita).

(auct. Marina Pantele – trad. Emilie Dangla)

GESSE - Concept (Visualiser sur la carte)

GESTION, DES DÉCHETS - Concept (Visualiser sur la carte)

GIBIER - Concept (Visualiser sur la carte)

GIROFLÉE DES MURAILLES - Concept (Visualiser sur la carte)

GLACE - Concept (Visualiser sur la carte)

GLACIER - Concept (Visualiser sur la carte)

GORGE - Concept (Visualiser sur la carte)

GOÛTER - Concept (Visualiser sur la carte)

GOUTER - Concept (Visualiser sur la carte)

GOUTTE - Concept (Visualiser sur la carte)

GOUTTIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

GOUTTIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAINE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAMINÉES - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAND CORBEAU - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANDE BARDANE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANDE CHÉLIDOINE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANDE SAUTERELLE, VERTE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAND MUFLIER - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAND PLANTAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAND TÉTRAS - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANGE À FOIN - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANGE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRANGE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRAVIER - Concept (Visualiser sur la carte)

GRÊLE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRÊLON - Concept (Visualiser sur la carte)

GRENIER - Concept (Visualiser sur la carte)

GRIFFE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRILLON CHAMPÊTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRILLON DOMESTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

GRILLON - Concept (Visualiser sur la carte)

GRIVE DRAINE - Concept (Visualiser sur la carte)

GROS-BEC - Concept (Visualiser sur la carte)

GUIDE DE HAUTE MONTAGNE - Concept (Visualiser sur la carte)

GUIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

GUI - Concept (Visualiser sur la carte)

gumьno (sla) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base slave est déjà attesté en slavon d'église (vieux slave lithurgique) dans le même forme (cf. Cyrillomethodiana, s.v. гѹмьно).On en trouve des reflets dans les langues slaves modernes: hbs. gúmno 'endroit pour le battage du blé, rus. gumnó 'terrain pour le battage du blé', ces. humno 'sol ferme pour le battage du blé', pol. gumno 'bâtiment d'entrepôt pour le blé avant le battage'; partie de la grange, sol dur où l'on bat le blé'; 'ferme entière incluant les bâtiments agricoles'. Le mot proto-slave *gumьnȍ signifait sans doute 'local/espace où l'on bat le blé'. Le type de base à son origine dans ine. Würzel *gu̯ou̯- 'bétail' und *menH- 'fouler, piétiner, trainer', ce qui attribue le mot proto-slave *gumьnȍ au sens de 'local/espace dans lequel on foule le blé'. (cf. SNOJ, s.v. gúmno).

(auct. Aleksander Wiatr)

HABITAT - Concept (Visualiser sur la carte)

HÂCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

HACHOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

Hacke (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Outre le type de mot Beil (gem.) dans l'Ouest, les attestations linguistiques du type Hacke forment la majorité dans l'est du territoire germanophone étudié par le crowdsourcing pour désigner le concept HÂCHE. Il est intéressant de noter ici qu'ils se répartissent de manière spécifique aux dialectes. La HÂCHE est représentée dans la partie alémanique par des attestations linguistiques du type Beil, tandis que le type Hacke (gem.) se trouve dans la partie bavaroise du territoire de l'enquête. A Galtür dans le Tyrol, un endroit à la frontière entre la partie germanophone et francophone et qui vaut comme lieu de transition entre les zones étudiées bavaroise et alémanique, on trouve même les deux désignations.

D'après le Kluge, Hacke est une formation instrumentale dérivée du verbe hacken (cf. Kluge s.v. Hacke). Le type se limite aux langues germaniques de l'ouest (ancien haut allemand : hackōn, mnd. hakken, moyen haut-allemand/moyen néerlandais : hacken, néerlandais. hakken, aengl. -haccian, ang. to hack) (cf. DWDS s.v. hacken). Hacke comme désignation du concept PARTIE ARRIÈRE DU PIED manque en allemand supérieur et en moyen haut-allemand, et le cas échéant parce que la désignation Ferse y est utilisée.

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

HAIE - Concept (Visualiser sur la carte)

HANGAR A BOIS - Concept (Visualiser sur la carte)

HANNETON - Concept (Visualiser sur la carte)

HARICOT - Concept (Visualiser sur la carte)

HARPE A FROMAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

HASH/HASHTAG - Concept (Visualiser sur la carte)

HELLÉBORE NOIR OU ROSE DE NOËL - Concept (Visualiser sur la carte)

HERBE, QUI POUSSE SUR LES RIVES DES LACS ET DES ÉTANGS, AVEC DES TIGES ROBUSTES, HAUTES, EN FORME DE TUBE - Concept (Visualiser sur la carte)

HERBICIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

HÉRISSON - Concept (Visualiser sur la carte)

HERMINE - Concept (Visualiser sur la carte)

HÊTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

HIBOU GRAND-DUC - Concept (Visualiser sur la carte)

HIBOU MOYEN-DUC - Concept (Visualiser sur la carte)

HIBOU PETIT-DUC - Concept (Visualiser sur la carte)

HIRONDELLE DE FENÊTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

hiša (sla.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Ce type slave ayant la signification de base 'maison' a une portée au-delà du slave (cf. par exemple : kro. čak. hȋša ‛MAISON’, tsch. chýše ‛maison, cabane’). Il s'agit d'un emprunt au germanique et appartient au type de base hûs (cf. SNOJ, s.v. híša). Dans le contexte alpin, ce type désigne également des concepts plus spécifiques comme FERME, CUISINE, CHAMBRE et, lié à des adjectifs, GRANGE (cf. Karte).

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Emilie Dangla)

HIVER - Concept (Visualiser sur la carte)

HOBEREAU - Concept (Visualiser sur la carte)

HOSPITALITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

HÔTEL - Concept (Visualiser sur la carte)

HÔTELIER - Concept (Visualiser sur la carte)

HOUBLON - Concept (Visualiser sur la carte)

HOUE - Concept (Visualiser sur la carte)

HUMIDITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

HUPPE FASCIÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

hûs (goh) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Cf. les attestations ancien haut-allemands; il n'est pas surprenant d'un point de vue culturel et historique, mais il est révélateur que ce type ne semble pas du tout avoir été emprunté au roman, puisque l'acculturation des technologies de construction s'est déroulée principalement dans le sens inverse (cf. Krefeld 2018d, 3° esempio).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Christine Meinzinger)

hutta (goh) - Type de base (Visualiser sur la carte)


(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

HYDROGÈNE - Concept (Visualiser sur la carte)

IMMEUBLE D'HABITATION - Concept (Visualiser sur la carte)

IMMORTELLE D'ITALIE - Concept (Visualiser sur la carte)

IMPACT ENVIRONNEMENTAL - Concept (Visualiser sur la carte)

INDUSTRIE, DU TOURISME - Concept (Visualiser sur la carte)

INDUSTRIE - Concept (Visualiser sur la carte)

INONDATION - Concept (Visualiser sur la carte)

INSECTICIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

INSTALLATION DE REMONTÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

INTARSIA - Concept (Visualiser sur la carte)

IRIS - Concept (Visualiser sur la carte)

IRRIGATION - Concept (Visualiser sur la carte)

ITINÉRAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

iŭncus (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base remonte au lat. iŭncus ‘jonc’ zurück. Il continue d’être représenté dans beaucoup de langues romanes, comme en ita. giunco, piémontais gionch, cat. jonc, espagnol, por. junco et fra. jonc ‘jpnc/roseau’. Depuis le moyen français, on trouve des expressions désignant des équipements en joncs, dans lesquels on préparait du fromage à pâte molle, dont le jonchiere ‘petit panier en jonc pour la preparation du fromage mou’ et jonchée ‘panier en jonc pour la préparation du fromage mou’. Jonchée est aussi connu comme désignation pour le ‘fromage préparé dans un petit panier’ (cf. FEW , 5, 65-67, s.v. jŭncus). Cette signification est également portée par l’ita. giuncata (cf. Treccani, s.v. giuncata). Le changement sémantique est explicable par le lien sémantique du mot et de la chose. Pour former le sérac et le fromage, divers instruments sont utilisés, dont également des petits paniers qui sont notamment en joncs tressés. Dans ces paniers, on met la masse de fromage puis on les dispose sur des planches à sécher le fromage, pour pouvoir se débarrasser du liquide superflu en pressant à la main (cf. Scheuermeier 1943: 41). Des paniers avec cet usage sont déjà mentionnés dans l’épisode de Polyphème dans l’Odyssée (ταρσοί [Buch 9, 219] und πλεκτοὶ τάλαροι [Buch 9, 247]).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

JACINTHE - Concept (Visualiser sur la carte)

JAMBE - Concept (Visualiser sur la carte)

JANVIER - Concept (Visualiser sur la carte)

JARDIN BOTANIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

JARDIN - Concept (Visualiser sur la carte)

JARDIN PUBLIC - Concept (Visualiser sur la carte)

JARS - Concept (Visualiser sur la carte)

JASMIN BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

Jauche (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Dans le territoire dialectal bavarois, on trouve Jauche portant la signification de ‘liquide nauséabond, lisier’ surtout sous les formes de Jauchn et Jauche. Le mot trouve son origine dans le moyen haut-allemand Jus/Juche, signifiant 'bouillon, soupe' (cf. DWB, s.v. Jauche).

(auct. Marina Pantele – trad. Emilie Dangla)

JONC DES CHAISIERS - Concept (Visualiser sur la carte)

JONC - Concept (Visualiser sur la carte)

JONC ODORANT - Concept (Visualiser sur la carte)

JOUBARBE - Concept (Visualiser sur la carte)

JOUG À PORTER - Concept (Visualiser sur la carte)

JUILLET - Concept (Visualiser sur la carte)

JUIN - Concept (Visualiser sur la carte)

JUMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

kajža (sla.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Dans la langue standard slovène kájža désigne une PETITE MAISON ou une MAISON SIMPLE (cf. SSKJ). Dans le territoire étudié, ce type représente des concepts tels que MAISON, DÉLABRÉE ou FERME (cf. carte pour kájža). Pour la deuxième signification, ce type apparaît pour la première fois au 16ème siècle. Dans le DWB, on trouve Keische avec la même signification et avec le commentaire que le type est répandu du Tyrol jusqu’à Carinthie et également en Basse-Autriche. L'étymologie du type n’est pas claire. Il est supposé qu’il s’agit en allemand d’un vieil emprunt du slave, qui plus tard a été réemprunté en slave dans le contexte de la germanisation (cf. ESSJ I: s.v. hiša).

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Emilie Dangla)

Kessel (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le mot Kessel désigne dans les dialectes germaniques du territoire alpin diverses sortes de récipients qui ont un rapport avec la transformation du lait. Ainsi, Kessel peut désigner un récipient pour produire du fromage ou de manière générale un récipient qui est utilisé pour récupérer le lait. Il semble que pareillement au standard, dans le dialecte aussi Kessel se réfère à un récipient en métal, parce que parmi les désignations attestées pour le concept SEAU, on trouve des désignations qui appartiennent au lemme Eimer 'seau' ou Kessel 'marmite'. Un RÉCIPIENT POUR LA PRODUCTION DE FROMAGE n'est cependant jamais désigné par une forme d'Eimer, puisqu'un matériel résistant au feu est nécessaire pour chauffer le lait.

Le nouveau haut-allemand Kessel proviendrait du diminutif du lat. catinus (cf. Georges s.v. catīllus), soit catīllus. Un emprunt au latin a dû avoir lieu tôt puisque katil(s) (cf. Wulfila, Mk 7, 4) en gothique et dans bien d'autres langues germaniques est attesté comme désignation d'un récipient en métal (cf. DWB s.v. Kessel; DWDS s.v. Kessel; Kluge s.v. Kessel).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

kotel (sla.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Avec ce type, il s’agit d’un mot panslave, qui est déjà établi en vieux slave (cf. KWKS, s.v. КОТÉЛЪ). On le retrouve avec la signification de CUVE dans plusieurs langues slaves actuelles : pol. kociol, hrv. kòtao, rus. kotël, ces. kotel. La forme slave *kotьlъ̏ fut empruntée au germanique, où il s’agissait déjà d’un transfert du latein (cf. Georges, s.v. cattillus).

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Emilie Dangla)

koza (sla) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base slave est documenté depuis le XVIe siècle dans des textes en slavon d'église. Dans les données de VerbaAlpina, il est principalement associé à la CHÈVRE, au 'troupeau de chèvres' ou au 'chevrier'. Ce type remonte à ide. *kag'ah2 (ou *kog'ah2). Il est rattaché au got. hakuls 'manteau' (qui étaient en cuir de chèvre), dum. hoekjin 'petit bouc' (cf. SNOJ, s.v. koza).

(auct. Aleksander Wiatr)

koza (sla.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical slave koza se trouve dans sa signification de base 'chèvre' dans plusieurs (micro-) langues slaves standards (cf. polonais : koza, slovaque : koza, haut-sorabe : koza, bas-sorabe : koza, russe : коза , biélorusse : коза , ukrainien : коза, slovène : koza, serbo-croate : коза, bulgare : коза ) et remonte au type de base koza. Dans le territoire étudié par VA, on ne retrouve des attestations de ce type que dans le territoire de la famille des langues slaves (cf. Karte koza).

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Emilie Dangla)

Kreister (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Kreister désigne un simple lieu de couchage dans un bâtiment d'alpage. Ce type de mot ne se trouve dans aucun des atlas linguistiques du territoire alpin germanophone (BSA, SAO, SDS, TSA). Seul Schmeller (cf. kreisten) l'évoque et fait part d'une réflexion qui met au jour cette signification : „Ici ou là-bas, je ne peux pas savoir où le Kreister figure, ni où est-ce qu'il désigne le lit de paille d'un berger dans un chalet alpin dans les Alpes entre l'Inn et l'Isar." Autrement, on ne trouve au mot-clé 'Kreisten' dans les dictionnaires seulement la signification de 'soupirer d'effort' (cf. TId kreisten; DWB kreisten). Ainsi, il est aussi peu clair si le mot est apparenté à l'allemand kreischen et kreißen.
On pourrait envisager une dérivation du lat. crista, qui signifie en premier lieu 'la crête du coq'. L'étymologie, qui au premier abord semble peu claire, devient plus compréhensible quand on considère que des mots avec la signification de 'crème' et 'crête de montagne' en sont également dérivés (cf. ita. cresta, fra. crète), qui pourraient tous avoir pour caractéristique sémantique 'en haut' en commun. Dans des habitations alpines simples, des coffres abritant les équipements servaient de lieux de couchage.



(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

Kübel (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Kübel est dans les dialectes d'allemand supérieur la désignation standard de récipients plutôt grands qui sont surtout destinés au transport de liquides. Il apparaît aussi bien comme simplex avec la signification de 'seau' que comme partie de mots composés qui désignent le BARATTE.
Le mot est attesté en ancien haut-allemand comme kubilo depuis le Xème siècle (cf. AWB: s.v. kubilo). Surtout dans les régions viticoles de la bordure sud des Alpes, lat. cūpa désignait un gros récipient en bois. Depuis le nord de l'Italie, le mot a atterri dans le territoire de l'allemand supérieur (cf. trent. ku'ej 'Melkeimer'); la forme initiale est selond le EWBD (s.v. Kübel) ancien provençal cubel 'petite cuve'; sont attestés également des dérivés tels que cubelot ou en moyen latin cubellus (cf. FEW2, 1550 s.v. cūpa). Tous proviennent du lat. cūpella , que le Kluge cite également comme étymon (cf. Kluge: s.v. Kübel). Des dérivés de Kübel se trouvent dans l'ensemble du territoire des Alpes de l'Est (cf. Karte Kübel); le détour proposé par le EWBD par l'ancien provençal semble inutilement compliqué.

(auct. Thomas Krefeld | Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

Kuh (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Dans le territoire alpin germanophone, Kuh représente l'unique type de désignation pour le concept BOVIDÉ FEMELLE. En ancien haut-allemand, il est attesté comme kuo depuis le XVIIIème siècle et apparaît également en moyen haut-allemand sous une forme presque inchangée (cf. DWB s.v. Kuh). Le mot est sûrement apparu pour des raisons onomatopéiques (cf. DWDS s.v. Kuh), puisque la racine sous-jacente se trouve aussi dans d'autres langues indoeuropéennes (gr. βοῦς f./m. ; air. ; kymr. bu, buw, buyn) et a en plus des réminiscences dans d'autres familles de langues (cf. Kluge s.v. Kuh).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

lacciata (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Dans le territoire alpin, les variantes du type morpho-lexical lacciata (PETIT-LAIT DOUX) s'étendent du Piémont occidental à la Ligurie (cf. AIS 1218). Dans le reste du territoire italien, des formes similaires sont attestées dans les dialectes siciliens, calabrais et lucaniens. D'un point de vue étymologique, ces formes remontent au lat. *lactata(m). Dans ce cas, le lien consonantique -ct- typique de l'Italie du nord, s'est développé dans un premier temps en -it- et seulement plus tard, par palatisation de -t, il est devenu une consonne affriquée (cf. Rohlfs 1966, 366). Les variantes présentes en Sicile, en Calabre et en Basilicate doivent être considérées comme des restes gallo-romans des colonies gallo-italiennes.

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)

LAC - Concept (Visualiser sur la carte)

lăcte(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Le type de base est dérivé du lat. lac ‘lait’ , qui correspond au grc. γάλα (n.) ou γλάγος (n.; surtout poétique, préférence sûrement pour des raisons de métrique, apparaissant par exemple dans Homer Il. II 471 ou Pindar frg. 106) (cf. Georges 2, 525 s.v. lac). Plus tard, le genre est passé du neutre au masculin, ce qui a donné en lat. lăcte(m) (Accusatif de lac [n.] = lac!). La plupart des langues romanes ont repris lat. lacte(m), soit au genre masculin, comme mot hérité (ou indigène), dont proviennent fra. lait, ita. làtte, frioulan lait, piémontais lait et aussi le type ladin des Dolomites làt (cf. FEW 5, 114 s.v. làt; cf. EWD 4, 177; cf. DELI 3, 655). Dans la zone d'étude de VerbaAlpina, on rencontre le mot hérité plus rarement que le féminin, comme par exemple vénète late (cf. DéROM s.v. */'lakt-e/) ; en dehors du territoire alpin le type féminin se rencontre surtout dans le Sud de la France et dans le Nord de l'Espagne (cf. DéROM ibid.). Dans certains territoires des Alpes, comme par exemple en Suisse et en Savoie, lat. *lacticellum sert de base aux désignations du lait, ce qui est un diminutif du lat. lăcte(m) ist (cf. FEW 5, 114). L'ita. latticèllo ‘babeurre’ provient également de là (cf. DELI 3, 655). De ce type de base ont aussi résulté quelques termes pour désigner le PETIT-LAIT DOUX. D'une part servent des dérivés avec le suffixe -ata, qui désignent normalement un collectif. D'autre part, on trouve souvent aussi des diminutifs, qui s'appuient sur l'idée que le petit-lait qui est engendré lors de la production du fromage n'est pas un lait riche. En français, le terme petit-lait s'est formé pour désigner le PETIT-LAIT DOUX. Littéralement cela signifie normalement un 'lait qui est petit', mais avec l'antéposition de l'adjectif petit , c'est exactement la même image qu'avec le diminutif qui est représentée (cf. FEW 5: 114).

(auct. Myriam Abenthum | Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

LAGOPÈDE ALPIN - Concept (Visualiser sur la carte)

LAICHE AIGUE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAIT CAILLÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

LAIT DE CHÈVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAITERIE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAITERON - Concept (Visualiser sur la carte)

LAITERON MARAÎCHER - Concept (Visualiser sur la carte)

LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

LAIT MAIGRE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAITUE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAITUE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAMPROIE DE RIVIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

LAPIN - Concept (Visualiser sur la carte)

LA POULE ET SES POUSSIN - Concept (Visualiser sur la carte)

LAURIER - Concept (Visualiser sur la carte)

LAURIER ROSE - Concept (Visualiser sur la carte)

LÉVRIER - Concept (Visualiser sur la carte)

LEVURE - Concept (Visualiser sur la carte)

LÉZARD DES MURAILLES - Concept (Visualiser sur la carte)

LÉZARD DES SOUCHES - Concept (Visualiser sur la carte)

LIBELLULE DÉPRIMÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

LIBELLULE - Concept (Visualiser sur la carte)

LICHEN D'ISLANDE - Concept (Visualiser sur la carte)

LICHEN - Concept (Visualiser sur la carte)

LICOU - Concept (Visualiser sur la carte)

LIEU, DANS LEQUEL LE LAIT EST RASSEMBLÉ POUR D'AUTRES TRANSFORMATIONS - Concept (Visualiser sur la carte)

LIEU, DE COLLECTE, DES MATIÈRES RÉSIDUELLES TRIÉES - Concept (Visualiser sur la carte)

LIEU D'HÉBERGEMENT TOURISTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

LIEU OÙ ATTACHER LES ANIMAUX POUR L'ENTRETIEN DES SABOTS - Concept (Visualiser sur la carte)

LIEU, OÙ LES TOURISTES SONT INCITÉS À PAYER DES PRIX EXCESSIFS POUR DES SERVICES OU DES OBJETS DE FAIBLE VALEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

LIÈVRE VARIABLE - Concept (Visualiser sur la carte)

LILAS - Concept (Visualiser sur la carte)

LIMACE - Concept (Visualiser sur la carte)

LINOTTE MÉLODIEUSE - Concept (Visualiser sur la carte)

LISERON DES CHAMPS - Concept (Visualiser sur la carte)

LISERON DES HAIES - Concept (Visualiser sur la carte)

LISIER - Concept (Visualiser sur la carte)

LIS ORANGÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

LIT DU FLEUVE OU DE LA RIVIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

LIT - Concept (Visualiser sur la carte)

LITORNE - Concept (Visualiser sur la carte)

LIT RUDIMENTAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

LOCHE DE RIVIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

lonьcь (sla) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base est déjà présent en slavon d'église. Dans les langues slaves d'aujourd'hui, il n'est représenté qu'en slovène et serbo-croate: slv. lonec 'casserole'; hrv., srb. lònac 'casserole' (vgl. SNOJ, s.v. lonec). L'étymologie n'est pas claire; selon ESSJ (II: 149) ce type serait lié au grc. ληνός 'auge en bois'ou bien au lat. lanx et au grc. λεκίς, λεκάνη 'bol'.

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Christine Meinzinger)

LORIOT D'EUROPE - Concept (Visualiser sur la carte)

LOUCHER - Concept (Visualiser sur la carte)

LOURD - Concept (Visualiser sur la carte)

LUCANE CERF-VOLANT - Concept (Visualiser sur la carte)

LUCIOLE - Concept (Visualiser sur la carte)

LUMIÈRE DU SOLEIL - Concept (Visualiser sur la carte)

LUMINOSITÉ - Concept (Visualiser sur la carte)

LUNDI - Concept (Visualiser sur la carte)

LUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

LUZERNE - Concept (Visualiser sur la carte)

LYCHNIS FLEUR DE COUCOU - Concept (Visualiser sur la carte)

maceria (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Du type de base latin māceria ('Mur en argile, clôture d'un jardin ou d'un domaine viticole' ; Georges s.v. māceria) ce sont essentiellement développés deux types morpho-lexicaux dans la zone de recherche de VerbaAlpina : d'une part l'ita. maceria (Treccani s.v. macèria) ainsi que la variante régionale de la Vénétie Treccani s.v. maṡièra sont émergés ; d'autre part s'est développé par suffixation de -etum le type morpho-lexical majarei. Les deux types désignent le concept FLANC DE MONTAGNE ESCARPÉ, COUVERT DE PIERRES.
Ces deux types morpho-lexicaux sont majoritairement basés dans les Alpes italiennes de l'Est (voir la carte pour māceria), où le type de base brièvement commenté ici a pu se dégager comme anthroponyme et toponyme (vgl. Pallabazzer 1972, 71). Quelques exemples sont localisés sur cette carte (la liste n'est pas complète).
Comme nom de famille, Masarei (māceria + suffixe -etum) perdure spécialement dans les Dolomites, surtout à Livinallongo del Col di Lana et à Colle Santa Lucia.

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Emilie Dangla)

MAGASIN - Concept (Visualiser sur la carte)

magiostra (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

La diffusion de ce type morpho-lexical s'étend des Alpes occidentales, et est présent surtout dans l'aire lombarde, jusqu'à la plaine ligurienne et émilienne. Cette forme est aussi présente dans les variétés linguistiques du centre de la France, de la Provence et dans les Pyrénées. La reconstruction étymologique populaire qui attribuait ce type morpho-lexical au latin maius, a été rejetée (cf. Pellegrini 1980, 79-80).

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)

Mahd (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Malgré la création de types morpho-lexicaux basés méthodologiquement uniquement sur l'expression, le type germanique Mahd se réfère sans attribution de genre à l'entrée du dictionnaire Mahd, die avec la signification de 'tondre, herbe tondue, récolte de l'herbe'. Certes, il n'existe pas en allemand de nom sans genre, cependant pour la plupart des données du crowdsourcing et pour certaines des sources traditionnelles, aucun genre grammatical des attestations linguistiques n'est mentionné. Parallèlement au féminin Mahd se trouve un neutre avec la signification de 'prairie de montagne' (cf. Duden s.v. Mahd). Malgré la réduction à types purement formelle, il est nécessaire d'associer les attestations linguistiques du crowd avec des types morpho-lexicaux compatibles en prenant en compte pour quel concept les participants au Crowdsourcing ont fourni l'attestation ; par exemple pour le concept RÉCOLTE DE L'HERBE (cf. carte RECOLTE DE L'HERBE).

(auct. Markus Kunzmann – trad. Emilie Dangla)

MAI - Concept (Visualiser sur la carte)

MAÏS - Concept (Visualiser sur la carte)

MAISON - Concept (Visualiser sur la carte)

MAMELLE DE VACHE - Concept (Visualiser sur la carte)

MANTE RELIGIEUSE - Concept (Visualiser sur la carte)

MARC - Concept (Visualiser sur la carte)

MARÉCAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

MARGUERITE - Concept (Visualiser sur la carte)

MARJOLAINE - Concept (Visualiser sur la carte)

marmolada (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical qui va être commenté en suivant est cité par la carte AIS 426a, 315 dans Arabba (une commune de Livinallongo del Col di Lana. Il s’agit ici d’une désignation pour le concept GLACIER. Le mot est également listé dans Blad s.v. marmolada avec la même signification.
La Marmolata est avec ses 3343 m la plus haute montagne des Dolomites. Sa face nord est couverte par un glacier, qui s’étendait avant jusqu’au Fedaia-Pass (2057 m), mais qui est aujourd’hui limité à la partie supérieure de la montagne.
Dans Tagliavini 1934 (202) ainsi que dans Pult 1947 (41) le mot marmolada est fourni avec la même signification pour le dialecte de Livinallongo del Col di Lana. Le mot désignerait ainsi avant tout le sommet des Dolomites, tandis que le sens de ‘glacier’ pourrait être le résultat d’un processus métonymique. Ici il convient de faire le commentaire suivant : la Marmolata est une montagne imposante, qui se trouve entre les territoires communaux de Livinallongo, Canazei, Rocca Pietore et Falcade. Par conséquent, on pourrait s’attendre au même mot ou à ses variantes dans les idiomes voisins (tout au moins Canazei, parce que Rocca Pietore et Falcade ne constituent pas des points d’enquête AIS). Toutefois, la carte AIS affiche le type marmolada seulement à Arabba avec la signification ‘glacier’. À Penia, près de Canazei (p. 313), /ˈʤaʧɐ/ et /ʤaʧˈoŋ/
sont cités (soit le type morpho-lexical glace (aussi avec le suffice -on) (roa. f.), tandis qu’apparaît /ˈʒatso/ (type morpho-lexical ghiaccio roa. m.) à Zuel, légèrement à l’Est, près de Cortina d'Ampezzo (p. 316).
Malgré la référence avec la signification GLACIER dans la littérature sur le sujet énumérée ci-dessus, il ressort de certains relevés de Livinallongo del Col di Lana, que Marmolada n’est connu dans le territoire étudié que comme nom de la montagne. Malheureusement, le crowdsourcing ne donne pour le moment aucune référence pour la commune Livinallongo et le concept GLACIER. Toutefois, les personnes interrogées sont toutes des locuteur.rice.s natif.ve.s du dialecte en question. Il semble ainsi justifié de poser la question de la légitimité de l’attestation linguistique marmolada. À cet égard, on peut d’un côté avancer l’hypothèse que le mot marmolada cité dans l’AIS serait le résultat d’un malentendu survenu dans le cadre de la collecte de données : tandis que l’explorateur voulait savoir quel mot est utilisé pour le GLACIER dans le dialecte, l’informant pourrait à tort avoir donné le nom de la montagne. Tagliavini 1934 et Pult 1947, ainsi que Masarei (Blad) pourraient avoir rédigé leurs commentaires dans leur entrée dans le dictionnaire sur la base de l’attestation AIS contestable (volume III, 1930). D’un autre côté, on pourrait aussi supposer que le mot était au début du 20ème siècle, lorsque la collecte de données de l’AIS a été réalisée, encore couramment utilisé pour GLACIER, mais qu’il n’est aujourd’hui plus connu. Parmi les personnes que nous avons interrogées, il y avait également des locuteurs d’un âge avancé, qui prétendaient ne jamais avoir entendu ou utilisé le motmarmolada avec la signification de ‘glacier’. La première hypothèse paraît donc plus plausible.

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Emilie Dangla)

MARMOTTE - Concept (Visualiser sur la carte)

MARONNIER COMMUN - Concept (Visualiser sur la carte)

MARS - Concept (Visualiser sur la carte)

MARTINET NOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

mascarpa (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Pour l’origine de ce type de base mascarpa, on discute de deux points de départ différents. Dans DEI (2380), mascarpa est mis en relation avec le latin mascarpiō, -ōnis ‘masturbatore’, ce qui repose sur le verbe reconstitué *manū scarpere ‘prendere con la mano, prendre avec la main’, duquel, inversement mascherpa est dérivé. Le DELI (3: 726) rejette cette possibilité en renvoyant à la chronologie des traces. Hubschmied 1936 propose une autre explication. Il renvoie le type mascarpa ‘sérac’ en vigueur en Lombardie, dans le Piémont oriental et dans les provinces de Plaisance et de Parme à une origine gauloise. En partant de la racine lexicale celte skar- ‘séparer, distinguer’, il reconstruit *skarpā- dans le sens de ‘séparation, distinction’. Etant donné que dans beaucoup de langues la désignation des liens de parenté pour PERE et MERE est traduite de manière imagée par PRODUCTEUR, CAUSE, ainsi par exemple l’allemand le souhait est souvent le père de la pensée ou bien le latin omnium malorum stultitia est mater et de même en irlandais le type mac ‘fils’ est proche avec ce qui désigne le PRODUIT ou l’ORIGINE, par exemple le type mac mallachtain ‘diable’ (latin filius maledictionis), macc-alla ‘écho’ – littéralement ‘fils du rocher’- ou bien mac-órna ‘whisky’, ce qui donne littéralement traduit ‘fils de l’orge’. Partant de là, il établit l’hypothèse selon laquelle le celte a disposé lui aussi de tels procédés de fabrication de mots, et reconstitue ainsi le celtique *mapo- respectivement *makko-, ce qui pourrait ensuite avoir donné *mapo-skarpā respectivement *makko-skarpā ‘fils de la séparation, produit de la séparation’. Il appuie son hypothèse d’un point de vue onomasiologique, car le ziger est bien le produit issu de la séparation du petit-lait en liquide et en matière dures restantes (voir Hubschmied 1936: 100-102). Actuellement, le lombardien mascarpón (cf. Treccani s.v. mascarpóne) désigne une spécialité fromagère typique de Lombardie qui est produite par ajout d’une crème sucrée et qui a une haute teneur en crème. En partant du lombard, le mot est parvenu dans d’autres dialectes italiens aussi (comparer DELI 3: 726).

(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)

MASSETTE À FEUILLES ÉTROITES - Concept (Visualiser sur la carte)

MATIÈRES RÉSIDUELLES, NON-RECYCLABLES - Concept (Visualiser sur la carte)

MATIN - Concept (Visualiser sur la carte)

MAYEN - Concept (Visualiser sur la carte)

MÉLISSE - Concept (Visualiser sur la carte)

MEME - Concept (Visualiser sur la carte)

MER - Concept (Visualiser sur la carte)

MÉSANGE CHARBONNIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

MÉSANGE HUPPÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

MÉSANGE NOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

MESSAGER - Concept (Visualiser sur la carte)

MÉSURES, POUR LA RÉDUCTION DU BRUIT - Concept (Visualiser sur la carte)

MEUBLÉ DE TOURISME - Concept (Visualiser sur la carte)

MEULE - Concept (Visualiser sur la carte)

MICHE DE PAIN - Concept (Visualiser sur la carte)

MICOCOULIER DE PROVENCE - Concept (Visualiser sur la carte)

MICROPLASTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

MICROTOPONYME - Concept (Visualiser sur la carte)

MILLE-PATTES - Concept (Visualiser sur la carte)

MILLEPERTUIS - Concept (Visualiser sur la carte)

Mist (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical Mist apparaît de manière transversale dans le territoire alpin alémanique et bavarois. La signification de base est respectivement 'fumier' dans le sens de 'excréments mélangés avec de la paille ou du foin' (cf. Duden s.v. Mist) ou 'bouse de vache'. Les atlas de langues (cf. Idiotikon s.v. Mist, DWB s.v. Mist) proposent un éventail de significations plus large : Mist n'a pas seulement la signification de 'bouse de vache', mais également de 'matière fécale animale ou humaine', 'en décomposition', 'fumure' et 'tas de fumier'. Le lexème actuel Mist a des équivalents en ags. meohx/meox pour 'déchets, débris' (cf.DWB s.v. Mist) et en gothique.

(auct. Marina Pantele – trad. Emilie Dangla)

MITE - Concept (Visualiser sur la carte)

MONITEUR DE SKI - Concept (Visualiser sur la carte)

MONTAGNE - Concept (Visualiser sur la carte)

MONUMENT - Concept (Visualiser sur la carte)

MONUMENT NATUREL - Concept (Visualiser sur la carte)

MOREAU - Concept (Visualiser sur la carte)

MORELLE NOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOTONEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUFLON - Concept (Visualiser sur la carte)

MOULIN À CÉRÉALES - Concept (Visualiser sur la carte)

MOULIN À POIVRE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOURON ROUGE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUSSE DU LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUSTIQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUTARDE - Concept (Visualiser sur la carte)

MOUTON - Concept (Visualiser sur la carte)

muaglia (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le type morpho-lexical muaglia qui est surtout répandu dans la région des Grisons et dans celle voisine de la Lombardie désigne là-bas soit la VACHE individuelle, soit le TROUPEAU, où par exemple l'existence d'une "Societad d'allevamaint da muaglia bovina" en Celerina/Schlarigna (à côté de St. Moritz) montre qu'il ne s'agit pas forcément spécialement d'un TROUPEAU DE VACHES, mais de manière générale d'un TROUPEAU D'ANIMAUX (DE RENTE).
Puisque muaglia ne désigne pas seulement l'individu, mais également le collectif et de surcroît le TROUPEAU DE *VACHES*, il est exclu que le type soit en rapport avec le lat. mulgēre, TRAIRE. En revanche, un lien a été établi avec lat. mōbilia (n. Pl.) (FEW6, 3: 1 s.v. mobilis]). La désignation soulève également la mobilité du cheptel et devrait être compris comme un complément de la propriété non-mobile, de l'immobilier. Le muvel (m.) (roa.) qu'on peut croiser en Basse-Engadine, et qui y désigne le BÉTAIL est également dérivé du lat. mōbilis (FEW a.a.O.).

(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

muaglia (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)


(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

mucca (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

D'après le Treccani, le type morpho-lexical mucca (roa. fem.), qui désigne exclusivement la VACHE QUI DONNE DU LAIT (VACHE LAITIÈRE), proviendrait originairement de la Toscane, mais serait aujourd'hui répandu dans toute l'Italie. Comme origine du mot, le Treccani cite le mot suisse-allemand Mugg, qui aurait initialement désigné les vaches vendues au marché annuel de Lugano (le disaient également déjà Tommaseo/Bellini, s.v. mucca). Le mot suisse-allemand est manifestement en lien avec le verbe muggen, qui signifie entre autres MEUGLER (Idiotikon s.v. mugge[n]).

Le marché au bestiaux de Lugano (la soit-disant "Fiera Grossa") qui eut lieu chaque fois en octobre de 1513 jusqu'au début du XXème siècle approvisionnait toute l'Italie du Nord avec du bétail de la Suisse centrale et de l'Ouest ainsi que de l'Autriche limitrophe (voir HLS s.v. Lugano [3 – Neuzeit]). Il se peut que des fermiers toscans soient venus au marché au bétail de Lugano (voir Tommaseo/Bellini ib[id]). Par conséquent, il est possible qu'un mot toscan se soit développé à partir de la désignation suisse-allemande qui est apparue dans le Tessin. Probablement mucca constitue un syncrétisme de vacca et mungere 'traire' (voir Hall 1940; cf. aussi Tommaseo/Bellini, ib[id]). Le grc. Μυκάω 'mungere', cité comme possible origine par Tommaseo/Bellini ib[id] pour mucca n'est pas attesté dans le LSJ. La forme médiale μῡκάομαι qui y est recensée signifie 'mugir, gronder' et n'est donc sémantiquement pas à mettre en lien avec MUNGERE/TRAIRE.

(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

Mugg (gem) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Le mot suisse-allemand Mugg désigne la VACHE. Il est lié au verbe muggen, qui désigne entre autres le MEUGLEMENT de la vache (Idiotikon s.v. mugge[n]). Il est possible que le mot soit entré par contact linguistique avec le marché du bétail de Lugano dans le toscan et soit à l’origine du type morpho-lexical mucca (f.) (roa.) utilisé là-bas à la place de l’italien populaire vacca pour désigner la VACHE LAITIÈRE. La légende de l’AIS Karte 1042 atteste expressément que les vaches laitières à Siena (AIS P. 552) sont souvent “d’origine suisse” (cf. le commentaire plus détaillé sur mucca (f.) (roa.)). L'Idiotikon attribue le mot, ainsi que son diminutif Mûggeli au langage des enfants.

(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

MUGUET - Concept (Visualiser sur la carte)

MULET - Concept (Visualiser sur la carte)

mŭlgēre (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base remonte au lat. mŭlgēre ‘traire’ (cf. aussi en grc. ἀμέλγω, où l’alpha initial est manifestement à interpréter comme préfixe, dont la motivation reste cependant peu claire). Les équivalents romans comme l’ita.mungere (cf. Treccani, s.v. mungere ou en ladin mùje (cf. EWD IV, 488)présupposent un changement de conjugation de mŭlgĕre et un changement de -l- à -n-.
Un lien avec Malga serait sémantiquement possible, mais est problématique d’un point de vue phonétique à cause de l’autre voyelle.
Lat. mulgere tout comme l'all. melken et le grc. ἀμέλγειν – remontent selon Kluge, 614 à l'indogermanique *melǵ- 'traire'.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

MÛRIER BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

MÛRIER - Concept (Visualiser sur la carte)

MUR, POUR AFFAIBLIR LE BRUIT - Concept (Visualiser sur la carte)

MUSARAIGNE - Concept (Visualiser sur la carte)

MUSCARDIN - Concept (Visualiser sur la carte)

MUSELIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)

muvel (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Tout comme muaglia (f.) (roa.) 'troupeau, vache', qui est aussi répandu en Engadine et dans les territoires frontaliers de la Lombardie, le type morpho-lexical muvel remonte au lat. mobilis ; l'étymologie est adaptée puisqu'il s'agit bien pour les vaches de biens mobiles.

(auct. Stephan Lücke – trad. Emilie Dangla)

MYOSOTIS - Concept (Visualiser sur la carte)

NARCISSE - Concept (Visualiser sur la carte)

NASEAUX DU CHEVAL - Concept (Visualiser sur la carte)

NATURE - Concept (Visualiser sur la carte)

NAVET - Concept (Visualiser sur la carte)

NAVETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

NÉFLIER - Concept (Visualiser sur la carte)

NEIGE, EN GRANDE QUANTITÉ, SOUFFLÉE PAR LE VENT, PROFONDE ET MEUBLE - Concept (Visualiser sur la carte)

NEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

NÉNUPHAR BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

NID - Concept (Visualiser sur la carte)

NIELLE DES BLÉS - Concept (Visualiser sur la carte)

*nīta (vor) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base est répandue dans l’alémanique de la Suisse germanophone (comparer avec Nidel ‘crème, couche de crème sur le lait bouilli’; comparer avec Idiotikon s.v. Nidel) et dans le ladin (nìda ‘Buttermilch’; cf. EWD V: 49-50; cf. Blad s.v. nìda). L’hypothèse d’un emprunt par le roman à l’allemand apparaît peu plausible ; il faudrait plutôt sous-tendre une forme prélatine *nīta (comparer avec Jud 1924: 201-203).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

NIVÉOLE DE PRINTEMPS - Concept (Visualiser sur la carte)

NIVEROLLE ALPINE - Concept (Visualiser sur la carte)

NOISETIER - Concept (Visualiser sur la carte)

NOMBRIL - Concept (Visualiser sur la carte)

NORD - Concept (Visualiser sur la carte)

NOVEMBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

NOYER - Concept (Visualiser sur la carte)

NUAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

NUAGEUX - Concept (Visualiser sur la carte)

OBJET NATUREL SOLIDE, COMPOSÉ DE MINÉRAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

OBSERVATION, DE LA FAUNE - Concept (Visualiser sur la carte)

OCTOBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

Odel (gem.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Le lexème Odel avec la signification de “lisier, purin, fumier” se trouve dans le territoire alpin bavarois sous les formes Odl, Otl, Atl oder Ol. Dans le DWB, on trouve le type morpho-lexical Adel, tandis qu’on trouve le type Odel pour la même signification (‘fumier’) dans le Duden ainsi que dans le BWB (cf. DWB s.v. Adel, Duden s.v. Odel, BWB s.v. Odel). Bien que l’étymologie du mot semble peu claire, il y’a des ressemblances dans le suédois rural, où existe le verbe adla/ala avec la signification ‘miction’, ainsi que ud 'urine' en roumain (cf. DWB s.v. Adel). Le verbe en anglais to addle au sens de ‘pourrir, se gâter’ pourrait en revanche indiquer une origine commune germanique.

(auct. Marina Pantele – trad. Emilie Dangla)

ŒILLET, SAUVAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

OENOGASTRONOMIE - Concept (Visualiser sur la carte)

ŒUF - Concept (Visualiser sur la carte)

ŒUFS, DE GRENOUILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

OFFICE, DE PROTECTION DES EAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

OIE - Concept (Visualiser sur la carte)

OLIVIER - Concept (Visualiser sur la carte)

OMBRE - Concept (Visualiser sur la carte)

ORAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

ORANGE SANGUINE - Concept (Visualiser sur la carte)

ORCHIS BOUFFON - Concept (Visualiser sur la carte)

ORGANE DE REPRODUCTION DES PLANTES - Concept (Visualiser sur la carte)

ORGE - Concept (Visualiser sur la carte)

ORNE - Concept (Visualiser sur la carte)

ORVET - Concept (Visualiser sur la carte)

OSEILLE DES ALPES - Concept (Visualiser sur la carte)

OS - Concept (Visualiser sur la carte)

OUEST - Concept (Visualiser sur la carte)

OUREILLE D'OURS - Concept (Visualiser sur la carte)

OUTIL, POUR LE TRANSPORT EN VRAC DES MATÉRIAUX - Concept (Visualiser sur la carte)

PAILLE, DE MAÏS OU DE MILLET - Concept (Visualiser sur la carte)

PAILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

PAILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

PANAIS - Concept (Visualiser sur la carte)

PANIER DE COURSES - Concept (Visualiser sur la carte)

PANIER - Concept (Visualiser sur la carte)

PANNEAU PHOTOVOLTAÏQUE - Concept (Visualiser sur la carte)

pannus (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie à une désignation latine du concept DRAP (comparer avec Georges s.v. pānnus), qui s’est maintenue dans ce sens aussi en italien (comparer avec Treccani s.v. panno). On comprend facilement le développement du sens ‘peau, couche se formant sur la surface d’un liquide lorsqu’elle refroidit ou qu’elle est laissée à l’air libre’. C’est ainsi qu’on explique aussi l‘italien panna, le frioulan pane ‘crème’, car la crème se dépose sur le lait comme un couvercle lorsqu’on la laisse simplement reposer (comparer avec DELI 4: 871, Treccani s.v. panna avec le dérivé verbal pannare 'déposer la crème'. Une métaphore motivée de la même manière se trouve dans le cas de tēla.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

PANSE - Concept (Visualiser sur la carte)

PAON - Concept (Visualiser sur la carte)

PAPILLON DE NUIT - Concept (Visualiser sur la carte)

PAPILLON - Concept (Visualiser sur la carte)

PÂQUERETTE - Concept (Visualiser sur la carte)

PARASITES - Concept (Visualiser sur la carte)

PARAVALANCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

PARC AVENTURE - Concept (Visualiser sur la carte)

PARC NATUREL - Concept (Visualiser sur la carte)

PARIÉTAIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

PARTICULES FINES - Concept (Visualiser sur la carte)

pasteur / pastore (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Ce type morpho-lexical englobe deux types phonétiques répandus dans toute la Romania [p'astor] et [past'ore], qui ont le même type de base pāstor sous-jacent (cf. Georges s.v. pāstor). La signification originelle 'berger' est préservée, avec une possible extension de signification vers 'vacher'. La différenciation entre deux types phonétiques est liée avec la formation de cas. La forme [p'astor] a son origine dans le nominatif, tandis que le deuxième, [past'ore] est une dérivation de l'accusatif (lat. pāstorem). Le transfert des formes du nominatif pour la désignation de personnes n'est pas rare (Skytte 1998: 48). Dans certains territoires, les deux types phonétiques se trouvent en parallèle dans une différenciation sémantique (cf. FEW 7, 760).

(auct. Aleksander Wiatr – trad. Emilie Dangla)

PATIENCE À FEUILLES OBSTUSES - Concept (Visualiser sur la carte)

PATINOIRE - Concept (Visualiser sur la carte)

PATRIMOINE CULTUREL - Concept (Visualiser sur la carte)

PATRIMOINE MONDIAL - Concept (Visualiser sur la carte)

PATRIMOINE NATUREL - Concept (Visualiser sur la carte)

PATTE D'OISEAU - Concept (Visualiser sur la carte)

PÂTURAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

PAYSAGE - Concept (Visualiser sur la carte)

PAYSAN - Concept (Visualiser sur la carte)

PAYS PLAT - Concept (Visualiser sur la carte)

PEAU SUR LE LAIT, PAR REFROIDISSEMENT APRÈS LA CUISSON - Concept (Visualiser sur la carte)

PÊCHER - Concept (Visualiser sur la carte)

pellīcia (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base correspond à un dérivé adjectival (comparer à Georges s.v. pellīceus) du substantif latin pĕllis ‘peau, pelage, fourrure’. Le sens métaphorique ‘crème ; couche de crème sur le lait bouilli ‘ est motivé de la même manière comme dans le cas de *nīta 'drap', respectivement de pannus 'tissu', qui se sont développé tout à fait de la même manière d’un point de vue sémantique. Dans le champ de recherche de VerbaAlpina, les héritiers du mot de base latin ont d’ailleurs eux aussi conservé de manière totalement sporadique le sens de ‘crème’ (comparer avec pĕllis).
On remarquera que les formes alémaniques sont toutes masculines, tandis que le roman pleʧɑ 'crème' (dans la vallée de Münster du canton des Grisons) fait référence à un genre féminin, et, dans cette mesure, correspond au français pelisse et à l’italien pelliccia 'fourrure’ (comparer avec FEW, 8, 162-164, s.v. pĕllīceus). Concernant les formes alémaniques, il semble s’agir de là de développements secondaires d’un emprunt déjà adapté au genre du type allemand Pelz (qui, bien entendu, renvoie en dernier lieu au latin pĕllīceus; comparer avec Kluge, 692) et non de restes d’un substrat roman local, qui devraient de par leur genre plutôt correspondre au soi-disant féminin pleʧɑ.

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

pĕllis (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce mot renvoie à la désignation latine du FOURRURE ou de la PEAU ANIMALE (comparer avec Georges s.v. pĕllis). Dans le latin tardif, son sens a été élargi ensuite pour désigner la peau de l’homme, ce que les langues romanes ont continué à faire, comme par exemple le rumenien piele, l’espagnol piel, l’italien pelle, le portugais pelle ou le français peau. De plus, le type roman désigne les peaux fines et souples des fruits, des légumes et des plantes, etc. (comparer avec FEW 8, 164-172, s.v. pĕllis). Le passage métaphorique vers la couche de crème, qui n’est certes attesté sur la carte de VerbaAlpina que de manière totalement sporadique, se conçoit en fait aisément (comparer avec les types pareillement motivés d’un point de vue sémantique pellīcia, *nīta et pannus).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

PENSÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

PENTE/VERSANT D'UNE COLLINE - Concept (Visualiser sur la carte)

PERCE-NEIGE - Concept (Visualiser sur la carte)

PERCE-OREILLE - Concept (Visualiser sur la carte)

PERDREAU - Concept (Visualiser sur la carte)

PERDRIX - Concept (Visualiser sur la carte)

PERDRIX ROUGE - Concept (Visualiser sur la carte)

PERVENCHE - Concept (Visualiser sur la carte)

PESTICIDE - Concept (Visualiser sur la carte)

PETITE BRANCHE, LONGUE ET SOUPLE - Concept (Visualiser sur la carte)

PETITE CENTAURÉE - Concept (Visualiser sur la carte)

PETITE ENTREPRISE POUR LA TRANSFORMATION DU LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

PETIT-HOUX - Concept (Visualiser sur la carte)

PETIT-LAIT DOUX - Concept (Visualiser sur la carte)

Pour la fabrication du fromage, la caséine protéique contenue dans le lait est précipitée à l'aide d'un PRODUIT POUR LE CAILLAGE: Elle passe de l'état liquide à l'état solide et forme le caillé à partir duquel le fromage est finalement fabriqué. Le liquide qui reste est le PETIT-LAIT. Il contient une autre protéine, l'albumine, qui est également être précipitée dans un deuxième processus de coagulation et peut être transformée en fromage. Ce fromage à base d'albumine est désigné Ziger dans les dialectes de la Suisse germanophone et ricotta en italien.

(auct. Stephan Lücke)


(Voir Wikidata Q185009)

PETIT TABOURET - Concept (Visualiser sur la carte)

PÉTROLE - Concept (Visualiser sur la carte)

PEUPLIER BLANC - Concept (Visualiser sur la carte)

PEUPLIER BLANC PYRAMIDAL - Concept (Visualiser sur la carte)

PEUPLIER DU CANADA - Concept (Visualiser sur la carte)

PEUPLIER NOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

PEUPLIER - Concept (Visualiser sur la carte)

PIC ÉPEICHE - Concept (Visualiser sur la carte)

PIC - Concept (Visualiser sur la carte)

PIC VERT - Concept (Visualiser sur la carte)

PIÈCE, POUR CONSERVER LE LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)

PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR - Concept (Visualiser sur la carte)

PIE-GRIÈCHE GRISE - Concept (Visualiser sur la carte)

PIE - Concept (Visualiser sur la carte)

piéria (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

L'aire de diffusion du type morpho-lexical piéria est limitée aux vallées ladines qui se développent autour du massif du Sella, dans les Dolomites. Selon l'AIS, il y a quatre points où le concept de fraise est attesté comme "fruit rouge, charnu et aromatique" à travers des différentes variantes du type morpho-lexical "piéria".
Il s'agit des points suivants :
- 305 (San Vigilio di Marebbe) : la pyéyura\t
- 313 (Penía) : ampyérie, ampiéries\t
- 314 (Colfosco) : ls pírias (Pl.)\t
- 315 (Arabba) : la pyéria\t
Kramer EWD confirme les attestations mentionnées par l'AIS et indique en même temps d'autres expressions présentes dans différentes localités ladines liées au type piéria.
Ce type morpho-lexical est à relier au type de base goh. peri/beri (voir EWD 5, 277-278), qui aujourd'hui est représenté par la forme deu. Beere. Les formes ladines pour le concept fraise doivent donc être considérées comme des emprunts linguistiques.
Dans les variétés ladines, ces formes se sont développées essentiellement par deux processus linguistiques : d'une part par un processus morphologique au cours duquel un suffixe a été attaché au type de base et, d'autre part, par un processus phonologique qui a induit la voyelle tonique -e- à diphtonguer en -ie-. En ce qui concerne le premier processus, la suffixation a eu lieu à travers le suffixe -ICA> -ia (pour les variétés badiotta et fodoma pīria), -ULA > -ora (marebbano pìriora) und -INA > ena (Piccolino pírghena (voir EWD 5, 277-278). Le processus de diphtongaison est typique des variétés ladines. En ce qui concerne les variétés du val di Fassa, le préfixe AMP- (cazét ampyéria) a été attaché au type de base (voir EWD 5, 277-278).
Ce type morpho-lessical ne doit pas être confondu avec le mot norditalien pour la entonnoir píria, impíria, inpíria ou de l'Italie du centre pétria, pítria, pítriola : bien que les deux formes piéria ("fraise") et píria (entonnoir) semblent similaires à première vue, elles sont le resultat de deux processus etymologiques différentes. Les différentes attestations dialectales d'entonnoir peuvent venir du latin pletria (cf. Ascoli 1877, 96).

(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)

PIÉRIDE DU CHOU - Concept (Visualiser sur la carte)

PIERRE À AIGUISER - Concept (Visualiser sur la carte)

PIGEON RAMIER - Concept (Visualiser sur la carte)

pigna (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

ita. pigna

PIGNON DE PIN - Concept (Visualiser sur la carte)

PIN CEMBRO - Concept (Visualiser sur la carte)

pinguĕ(m) (lat) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie à la forme accusative latine pĭnguem ‘gras’ (comparer avec Georges s.v. pinguis, qui s’est maintenue dans le romanche des Grisons, spécialement dans l’Engadine avec painch ‘beurre' (comparer avec HWdR, 589, s.v. pieun 'beurre'). On peut facilement expliquer d’un point de vue onomasiologique le rétrécissement de sens de ‘gras’ à ‘beurre’, car dans les contrées où traditionnellement aucune huile n’est produite, – ou mieux ne pouvait être produite -, le BEURRE est considéré comme de la MATIERE GRASSE par excellence. L’huile n’était pas typique de la cuisine traditionnelle de là-bas. L’utilisation de l’huile à la place du beurre domine en revanche dans la cuisine de l’Italie centrale et méridionale (comparer avec Scheuermeier 1943: 28).

(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)

*pinguis (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Le concept BARATTE et plus spécialement le soit-disant BARATTE VERTICALE est désigné par de nombreux synonymes géographiques.




Certaines désignations ont dans leur radical une ressemblance phonologique tellement évidente qu’on ne peut quasiment pas mettre leur appartenance en question :
  • (1) roa. pigna, avec les variantes des voyelles [ɪ, e, ɛ, a] etc.;
  • (2) sla. pinja, un romanisme manifeste, puisque son aire de répartition est connectée à (1);
  • (3) roa. pinacc, une forme avec suffixe de (1);
  • (4) roa. panaglia (avec une variante ici avec une voyelle initiale du radical non accentuée qui correspond à celle dans (1)); avec ce type ce sont les variantes avec les voyelles du radical non accentuées qui dominent [a]
  • .
  • (5) Le type également connu en italien standard pignatta 'pot'  ainsi que sa variante masc. dialectale fréquente (cf. AIS 973) est à mettre en relation avec (1) ; il est certes plutôt documenté avec le sens ‘pot en terre cuite’ dans le territoire étudié par VA (cf. AIS 955), mais il désigne en-dehors de ce territoire, notamment en Émilie-Romagne expressément un pot, dans lequel sont créées de petites portions de beurre en battant (avec une cuillère en bois entre autres) (cf. la légende du AIS, Karte 1206, type C).
Morphologiquement et sémantiquement il va de soi de penser à un type de base pigna comme une désignation de contenant. Le type de désignation suivant plaide également en faveur d’un tel type de base comme désignation pour le concept général de BARATTE, soit RÉCIPIENT POUR LE BARATTAGE :
  • latte di pigna BABEURRE, soit mot-pour-mot ‘lait de la baratte’ (en trentin).
Scientifiquement, il est intéressant que la BARATTE VERTICALE d’apparence archaïque comparée à ses désignations ne soit justement pas la technique la plus ancienne, comme le montrent ses désignations spécifiées en romanche panaglia lunga,, mot pour mot ‘longue baratte’ et panaglia dret sü, mot pour mot ‘baratte dressée’ (en Basse-Engadine) (cf. AIS 1206).

Toutefois, le renvoi suggéré de l’ita. pignatta à l’ita. pigna 'pomme de pin' (< lat. *pīnea[m]) – "prob. [...] per la somiglianza di forma delle più antiche pignatte con una pigna" – n’est pas convaincant d’un point de vue sémantique ; certes la forme conique de certains pots en terre cuite ou en bronze peut rappeler celle d’une pomme de pin (cf. DELI). Mais un indice historique scientifiqueplus sérieux pour l’étymologie est indiqué par la carte AIS déjà citée 955 LA PENTOLA (PIGNATTA) DI TERRACOTTA : elle comporte également une liste de désignations du VASE EN BRONZE (AIS 955_2), qui ont été en partie transférées dans le territoire alpin en particulier, puisqu’elles dérivent d’un matériel complètement différent pour la fabrication de casseroles, à savoir du soit-disant Speckstein, ita. steatite, laveggio, allemand aussi Lavetz(stein) (cf. le commentaire à propos de AIS-Karte 963, LA MARMITTA ainsi que AIS 970 IL VASO PER LO STRUTTO). Ce matériel polyvalent et en comparaison facile à utiliser grâce à sa dureté inférieure, et qui fut surtout exploité dans les montagnes lombardes et tessinoises, était également utilisé pour la manufacture d’autres objets, comme par exemple de fours, qui sont en romanche aussi appelés pegna,, roh. (engadin) pigna (HWdR, 571; LRC, 798; pigna, pegna 'four en stéatite' cf. le commentaire de l'AIS 937; ces fours sont d’ailleurs “quasiment cubiques” (AIS 937, Kommentar) et n’ont aucune ressemblance avec des pommes de pin.

Ainsi, il s’agit ici d’un cas clair de polysémie métonymique (et pas d’homonymie) ; pigna 'four' et pigna '‘récipient pour le barattage’ sont nommés d’après le matériel à partir duquel les deux ont été construits – la stéatite. Il n’est cependant pas absolument indispensable de supposer un étymon pré-romain, comme le suggère Alexi Decurtins dans LRC, 798) pour le romanche pegna | pigna 'four'. Mais en revanche officiellement, la proposition *pinguia (du lat. pĭnguis 'gras') de B.B. Pellegrini entrerait en ligne de compte comme étymologie. Cependant pas de manière elliptique de pinguia(m) (ollam) au sens du ‘récipient (= lat. olla) pour le gras’ ("Recipiente particolare per conservare il grasso, fosse esso strutto, sugna, o burro cotto, oppure un arnese elementare per fare il burro" ([1976, S. 171 cit. DELI 928]), mais aus sens d’un minéral ou rocher analogue à une matière grasse de par son apparence ou sa consistance (cf. inspiré de manière analogue, l'allemand Speckstein). Par conséquent lat. *pinguia (petra) ‘stéatite’ est suggéré comme type de base pour (1)-(5).

Les nombreuses formes avec la voyelle du radical [ɐ, a] présentent une grande influence onomasiologique évidente de par panna 'crème' à séparer étymologiquement. En revanche, n’appartiennent pas à ce type

(6) lombard pench, roh. paintg 'beurre',  qui renvoie plutôt à pĭnguis 'gras' (HdR). 

(7) roh. penn 'babeurre'

pourrait être une régression sur la base de pigna ‘baratte’. Après tout, le babeurre en est drainé.

Le schéma suivant montre la famille de mots (flèches vertes), ainsi que les significations documentées (flèches rouges).



En ce qui concerne la motivation métonymique de la polysémie, on peut constater le transfert des désignations de la matière première naturelle vers des artefacts produits à partir de celle-ci de plus en plus complexes (récipient simple > appareil mécanique) jusqu’à la fonction liée à ceux-ci.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

PIN NOIR - Concept (Visualiser sur la carte)

PIN PARASOL - Concept (Visualiser sur la carte)

PIN - Concept (Visualiser sur la carte)

PIN SYLVESTRE - Concept (Visualiser sur la carte)

PIPIT FARLOUSE - Concept (Visualiser sur la carte)

pischada (roa.) - Type morpho-lexical (Visualiser sur la carte)

Romanche (sursilvan) pischada 'beurre' ainsi que les variantes correspondantes dans le canton des Grisons sont motivées par le processus de fabrication, car ce type est probablement dérivé du verbe latin *pisiare 'pétrir' (cf. Niev Vocabulari Sursilvan online, s.v. pischada).

(auct. Thomas Krefeld – trad. Emilie Dangla)

*pisiāre (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)

Ce type de base renvoie à la variante du latin vulgaire *pisiare du latin classique pīnsāre ‘écraser’ (comparer avec la forme classique Georges s.v. pīstrīnum). À cet égard, il s’ag