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(no Tag) Contexte extralinguistique Domaines de fonction Technologie de l'information Linguistique Page Web
Approche inductive à l'espace culturel
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Le principe de base consiste à utiliser exclusivement des données géoréférenciables et à ne présupposer aucune macro-région, à part celle de la Convention alpine à laquelle doivent appartenir toutes les localités prises en considération. Les données complémentaires, qui fournissent des informations actuelles ou historiques sur l'organisation sociale des habitants et/ou sur le développement des infrastructures de base et la gestion de l'espace, peuvent contribuer au profilage de la région alpine comme espace culturel. À l'égard de la reconstruction historique de l'espace culturel alpin, il est souhaitable de comparer les régions de persistance archéologique à des zones de vestiges linguistiques, et de visualiser cette comparaison de manière quantitative sous forme d'une cartographie combinant stratigraphie linguistique et ethnographique; cf. à ce sujet du point de vue archéologique en général Häuber/Schütz 2004a et plus spécifiquement l'atlas des strates urbaines de Cologne (cf. Häuber/Schütz/Spiegel 1999 et Häuber u.a. 2004).
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Atlas linguistiques et dictionnaires des Alpes
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- Romania alpina: ALF, AIS, ALI, ALP, ALJA, ALEPO, CLAPie, APV, ALAVAL, ALD-I, ALD-II, ASLEF;
- Germania alpina: SDS, VALTS, BSA, SONT, TSA, SAÖ;
- Slavia alpina: SLA.
De plus, il y a aussi beaucoup de dictionnaires concernant les idiomes de l'aire alpin. Les dictionnaires utilisés par VerbaAlpina son les suivants:
- Romania alpina: DRG (Dicziunari Rumantsch Grischun), LSI (Lessico dialettale della Svizzera italiana), GPSR (Glossaire des patois de la Suisse romande), ALTR (Archivio lessicale dei dialetti trentini)
- Germania alpina: Idiotikon (Schweizerisches Idiotikon), BWB (Bayerisches Wörterbuch), WBOE (Wörterbuch der bairischen Mundarten in Österreich).

(auct. Beatrice Colcuc | Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc | Thomas Krefeld | Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Beta code
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Le graphique suivant illustre le procédé à l'aide d'un exemple de l'Atlante italo-svizzero (AIS):

Pour permettre la retranscription en caractères ASCII des transcriptions phonétiques selon Böhmer-Ascoli utilisées dans les atlas, il faut tout d'abord distinguer caractères de base et diacritiques. Si un caractère de base est présent dans le code ASCII, ce caractère est représenté tel quel lors de la transmission (ce cas se retrouve dans l'exemple). Tous les diacritiques liés au caractère de base le suivent immédiatement après. Chaque diacritique est remplacé par un caractère ASCII dédié. L'attribution des diacritiques à des caractères ASCII est sans équivoque au sein de VerbaAlpina et des tableaux dédiés de la base de données VerbaAlpina consignent le processus. Autant que possible, le choix de l'attribution est guidé par le principe de la ressemblance optique. Ainsi dans l'exemple mentionné, le point sous le e dans le mot tega est rendue par un point d`interrogation: te?. Les diacritiques sont retranscrits en partant de leur position par rapport au caractère de base dans l'ordre suivant : de bas en haut et de gauche à droite, après le caractère de base. En raison du principe de la ressemblance optique, l'affectation des diacritiques se fait indépendamment de leur sémantique dans la source spécifique, c.-à-d. que même si une coche sous un caractère de base a un sens phonétique complètement différent dans une source que dans une autre, la coche sera rendue dans les deux cas par une parenthèse fermante. Les différences sémantiques sont documentées dans des tableaux de transcription spécifiques à chaque source: ceux-ci règlent la conversion du beta code à la transcription d'output selon API, c.-à-d. que le même beta codage peut conduire à des codages API entièrement différents suivant la source.
Le procédé décrit a nombre d'avantages:
- la saisie des données peut être faite sur des claviers standard traditionnels, à relativement grande vitesse, et elle est complètement indépendante du système d'exploitation;
- les transcripteurs n'ont bas besoin de connaissance des systèmes de transcription phonétique;
- n'importe quel caractère ou diacritique peut être saisi, qu'ils soit codés dans Unicode ou pas;
- la saisie des données électronique se fait sans perte d'information.
Le beta code peut être converti en presque tout autre système de transcription par des routines de remplacement. Dans le cadre de telles conversions, des pertes d'information peuvent éventuellement se passer; mais c'est là le caractère même des systèmes de transcription. Ainsi, la transcription phonétique selon Böhmer-Ascoli fait une distinction des différents degrés d'ouverture d'une manière très détaillée, qui n'est pas prévue dans le système API.
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Technologie de l'information
Cadre onomasiologique
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Cartographie
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Le potentiel heuristique de ce type de cartographie est considérable : on offre à l'utilisateur de VerbaAlpina l'option de combiner et cumuler des classes de données différentes, soit d'une seule catégorie (par ex. plusieurs types de base), soit de plusieurs catégories (par ex. des données linguistiques et extralinguistiques) au moyen des cartes synoptiques.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Page Web Contexte extralinguistique
Concept
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- la vie quotidienne traditionnelle
- l'environnement naturel
- la vie quotidienne moderne
Ces domaines n'ont pourtant pas de pertinence pour l'organisation des données au niveau de la base de données. A ce niveau, ce sont plutôt les champs conceptuels spécifiques qui sont pertinents, comme par exemple l'alpage dans la vie quotidienne traditionnelle. Tout d'abord, les catégories de la vie quotidienne se laissent saisir par des concepts de degré d'abstraction ou de spécification très différents ainsi que par les hiérarchies taxonomiques en résultent. Entre les concepts de niveaux hiérarchiques différents existent des :
(1) Relations d'inclusion
rigoureuses. Les relations d'inclusion raccordent des hyperonymes et des hyponymes de telle manière que chaque définition d'un hyponyme contient son hyperonyme et le spécifie. Pour cela un exemple d'une catégorie conceptuelle:
- hyperonyme : BÂTIMENT
- hyponyme de premier niveau : CHALET, ÉTABLE, CAVE DE FROMAGE etc.
- hyponyme de deuxième niveau: CHALET DE PIERRE, CHALET DE BOIS, CHALET DE BOIS AVEC FONDATIONS DE PIERRE etc.
Entre les concepts qui sont sur le même niveau hiérarchique existent par contre toujours des
(2) Relations d'exclusion
Un chalet n'est ni une étable ni une cave de fromage.
Par contre, une hiérarchie très différente est celle résultant de concepts complémentaires, lesquels forment une relation de fonction complexe devant aussi être comprise comme concept. Ici on parle de
(3) Relations tout/partie
Il y a des sections différentes qui appartiennent au champs de l'ALPAGE (tout): le TERRAIN, le BÉTAIL, le PERSONNEL et les ACTIVITÉS, spécialement le TRAITEMENT DU LAIT (parties).

Les relations tout/partie sont d'un côté hiérarchiques (comme les relations d'inclusion), d'un autre côté elles ne reposent pas sur l'inclusion définitoire, mais sur l'exclusion. Le schéma du champs ALPAGE montre un exemple d'une telle classification conceptuelle.

Dans le domaine des sections on peut reconnaître encore une fois un tout et ses parties constitutives. Ainsi, les ACTIVITÉS, PROCESSUS, OUTILS, RÉCIPIENTS, PERSONNES et BÂTIMENTS (parties) différents appartiennent à la PRODUCTION DU FROMAGE (tout). Les relations ébauchées entre les concepts se reflètent dans la signification de leur désignation linguistique (sémantique) et aussi dans les changements de signification : les désignations d'hyponymes peuvent être transmises à des hyperonymes et inversement. De la même manière, des transmissions de désignation peuvent se passer entre des concepts qui s'excluent, mais qui vont ensemble (métonymie) ou pour des relations tout/partie (méronymie). Les concepts liés au type de base malg- dans des variétés romanes différentes ne représentent un cas exemplaire.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Contact linguistique
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(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Continuité
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(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Désignation
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(auct. Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Dictionnaires de référence
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Si aucun des dictionnaires de référence définis ne présente de lemme approprié, VerbaAlpina fixe un type morpho-lexical orthographique qui prend dorénavant le statut de référence et auquel toutes les autres données linguistiques de cette catégorie morpho-lexicale peuvent être référées. Par cet auto-référencement, VerbaAlpina obtient aussi le statut de dictionnaire de référence.
Comme cette attribution aux dictionnaires de référence correspond à un travail demandant interprétation, VerbaAlpina permet aux scientifiques et aux profanes de commenter de façon controversée des attributions de lemme. Cela permet aux personnes externes de faire des réductions à types alternatives qui peuvent à leur tour être commentées et discutées.
Les mors des régions germaniques sont liés si possible aux lemmes de :
- Schweizerisches Idiotikon. Schweizerdeutsches Wörterbuch
- Grimm, Jacob und Wilhelm (1854-1961): Deutsches Wörterbuch von Jacob und Wilhelm Grimm, 16 volumes subdivisés en 32 tomes, Leipzig (Quellenverzeichnis Leipzig 1971) (DWB)
- Duden (pris en considération à cause de son importance effective et de l'abondance de matériel- malgré la pauvreté des informations lexicographiques présentées)
Les mots des régions romanes sont liés si possible aux lemmes de:
- Vocabolario Treccani
- Trésor de la langue française informatisé (TLFi)
- Banca lessicala ladina (BLad; ladin [lld])
- Pledari grond (Rhéto-roman [roh]) et DRG
- LSI et RID
Les mots des régions slaves sont liés si possible aux lemmes de :
- Slovar slovenskega knjižnega jezika (SSKJ)
Si nécessaire (spécialement en vue des étymons), le dictionnaire de référence pour la langue latine est :
- Georges, Karl Ernst (1913-1916, Reprint 1998): Ausführliches lateinisch-deutsches Handwörterbuch. Aus den Quellen zusammengetragen und mit besonderer Bezugnahme auf Synonymik und Antiquitäten unter Berücksichtigung der besten Hilfsmittel ausgearbeitet, 2 Bände, Darmstadt.
- Wartburg, Walther von (1922-1967): Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes, 25 Bände, Basel (FEW), avec ses commentaires (qui ferment les articles) souvent fondamentaux au-delà du français ou même du roman.
- Kluge
- DELI
- Bezlaj et sous l'édition la plus récente Snoj. Cf. généralement pour les étymologies slaves Berneker
- Si possible, les lemmes de l'AWB servent de forme de référence pour les types de base germaniques, car ils représentent les formes documentées les plus anciennes.

(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Données d'entrée
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(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Ethnolinguistique
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Il termine con etno- copre però due cose distinte, nella letteratura: etnobotanica può significare:
b) la scienza botanica posseduta da una specifica etnia.
Gran parte dell'analisi etnoscientifica si basa sull'analisi di enunciati della lingua del gruppo [...] " (Cardona 1995, 15 s.; gras par TK)
L'etnoscienza ainsi ébauchée est désignée aussi comme cultural anthropology dans la tradition des États-Unis d'Amérique. De plus, dans les pays germanophones, on distingue la Volkskunde pour l'exploration de culture(s) indigène(s) de la Völkerkunde pour l'exploration de cultures étrangères, spécialement non-européennes. Actuellement, on parle au lieu de cela le plus souvent d'Ethnologie (fra. ethnologie), comprenant le domaine spécial de l'ethnologie européenne (au sens de Volkskunde). C'est pourquoi la désignation ethnolinguistique n'est pas claire, étant souvent limitée à l'exploration linguistique de cultures non européennes (cf. Senft 2003) même si elle ne devrait pas exclure les européennes; une séparation catégorique se révélant de toutes façons de plus en plus vaine face aux flux migratoires massifs et vastes.
Un flou dans le passage cité de Cardona doit encore être résolu; il concerne le 'préfixoide' ethno- qui est d'un côté synonyme de l'anglais folk et de l'autre est utilisé en faisant référence à etnia. Par folk (eng. folk-taxonomy etc.) on renvoie à des savoirs et conventions relatifs à la culture du quotidien des non spécialistes ou bien non scientifiques et c'est à ce sens qu'ethnie (ou bien ethno-) aussi devrait faire référence à des communautés de culture de vie quotidienne, sans pourtant impliquer des idées idéalisées d'homogénéité, archaïcité, fermeture sociale etc.. La distinction de Cardona (a vs. b) renvoie de plus à deux perspectives de recherche complémentaires au sein des sciences sociales et culturelles.
En résumé, on peut désigner la recherche dialectologique selon Cardona (aussi à posteriori) comme 'ethnolinguistique' si elle relève et analyse ses données linguistiques en rapport étroit à la vie quotidienne des locuteurs. Dans la tradition de la linguistique romane, cette orientation a été établie de façon prototypique par le Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz (AIS); elle marque sans doute la plus grande différence et le plus grand progrès à l'égard de l'ALF, comme Karl Jaberg le fait observer avec une certaine emphase. Le passage instructif relatif à l'histoire de la discipline mérite d'être mis en valeur, il montre comment les auteurs de l'AIS eux-mêmes se positionnaient:
Jaberg attire explicitement et à juste titre l'attention sur le fait que justement sur ce point précis le structuralisme saussurien garde les idées des néogrammairiens. Du point de vue de la géo-linguistique contemporaine la tentative de regarder la langue comme un 'module' pouvant être isolé n'était donc absolument pas perçue comme un paradigme nouveau, mais tout simplement comme traditionaliste:
L'étude de Hugo Plomteux 1980 sur la Cultura contadina in Liguria, née de l'observation participative, est innovatrice pour la tradition ethnolinguistiquement orientée de la dialectologie italienne. Une région ethnolinguistiquement très bien analysée – en comparaison avec les autres, peut-être même la région la mieux analysée – est la Sicile. Ce sont surtout Fanciullo 1983 et plusieurs études importantes qui ont été faites dans le cadre de l'Atlante linguistico della Sicilia qui doivent être mentionnés à cette occasion. Les œuvres suivantes offrent des renseignements sur les techniques et traditions culturelles chaque fois étudiées: Bonanzinga/Giallombardo 2011, Matranga 2011, Sottile 2002 et Castiglione 1999.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Contexte extralinguistique
Etymologie
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- déterminer la langue d'origine de la base lexématique ;
- justifier l'union de tous les types liés au même type de base; pour ce faire, on recourt aux régularités de la phonétique historique et à la plausibilité sémantique des relations conceptuelles.
- reconstruire les trajets des emprunts si le type de base est répandu dans plusieurs régions linguistiques; dès que la langue de l'étymon d'un côté et de l'informateur de l'autre ne sont pas conformes, on constate automatiquement un contact linguistique.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Géolinguistique analogique
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Les inconsistances de ce type doivent absolument être dissipées quand on enregistre des données numériquement; c'est une exigence essentielle de distinguer et séparer strictement les dimensions épistémiques mentionnées, pour ainsi dire la déconstruction systématique des informations offertes.

Ceci fait, les catégories consistantes permettent de consulter et de visualiser toutes les informations disponibles à partir de la base de données, dans n'importe quelle combinaison.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Géolinguistique plurilingue
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Les variétés du continuum roman peuvent être attribuées – à l'inverse des régions germaniques – à plusieurs langues; en plus du français et de l'italien il s'agit, conformément à la reconnaissance politique en Suisse et en Italie de l'occitan, du franco-provençal, du romanche, du ladin et du frioulan.
Le slave est représenté par des dialectes slovènes qui hors de la Slovénie sont parlés aussi dans plusieurs communes italiennes et autrichiennes. Toutefois, ce n'est pas l'objectif de VerbaAlpina de décrire le plus complètement possible les dialectes de la région alpine, de faire ressortir les frontières des dialectes locaux ou régionaux et de représenter l'espace en quelque sorte comme mosaïque de variétés. Il s'agit plutôt, grâce à la conception géolinguistique du projet, de faire apparaître les caractéristiques (surtout lexicales) répandues au-delà des frontières de certains dialectes ou de langues particulières et dénotent ainsi une trame ethnolinguistique commune.

Etant donné que les dialectes constituent des systèmes linguistiques complets en eux-mêmes, et qu'ils représentent trois continua 'génétiquement' différents on peut prétendre que le contact linguistique sera étudié dans la perspective d'une géolinguistique plurilingue (cf. plus en détail Krefeld 2018d).
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Géoréférencement
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La grille de référence du géoréférencement est établie selon le réseau des communes de la région alpine, qui peuvent être sorties ou comme surfaces ou comme points, suivant les besoins. Les tracés des frontières de commune de 2014 que VerbaAlpina a reçus de son partenaire "Conférence Alpine" en forment la base. Une actualisation permanente de ces données est superflue, même si elles changent selon les réformes administratives, car il s'agit dans la perspective de VerbaAlpina seulement d'un cadre de référence géographique. La représentation en point des communes est calculée selon les frontières communales de façon algorithmique, elle est donc secondaire, ne marquant pas nécessairement le centre bourg.
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Technologie de l'information Contexte extralinguistique
Horizon épistémique
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(1) de la realité extralinguistique ('choses'),
(2) de concepts, ou: de catégories onomasiologiques qui ne sont pas liées à des langues ou dialectes particuliers,
(3) d'expressions linguistiques des langues et des dialectes enquêtés.
Le traitement séparé de (2) et (3) est fondamental parce que les concepts pertinents ne sont pas toujours documentés dans toute la région de l'enquête par des termes spécifiques (ils ne sont donc pas tous lexicalisés). Ainsi dans une grande partie de la région bavaroise il n'y a pas de mot pour le fromage produit à partir de petit-lait (cf. (alémanique) Ziger, ita. ricotta, fra. sérac), tandis que pour la masse de fromage fraîche pas encore modelée (bar. Topfen, alld. Quark), il manque souvent un terme dans les dialectes romans y compris en italien standard. La relation entre (1) d'un côté et (2) et (3) de l'autre côté est parfois plus problématique que cela semble à première vue: ainsi, on est confronté quelquefois à des expressions de statut sémiotique ambigu, parce qu'il ne ressort pas des données s'il s'agit de désignations de concepts ou plutôt de noms de choses; c'est le cas par ex. si un locuteur appelle un certain alpage, par exemple cet alpage-là qu'il utilise lui-même, avec un nom générique comme munt, littéralement 'montagne', ou pastüra 'pâturage'.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Contexte extralinguistique
Laboratoire de recherche
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(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Technologie de l'information Page Web
Lexie plurilexicale
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D’un point de vue informatique en résulte le problème d’un classement conceptuel à multiples strates, dont on doit rendre compte dans la rubrique modèle relationnel. A côté de la signification de lexie plurilexicale prise en tant que tout, les mots pris un par un possèdent leurs propres significations qui mettent en lumière et motivent l’idée d’une lexie plurilexicale. Afin de prendre en compte cette particularité, on utilise dans la banque de données de VerbaAlpina les groupes dénommés Tokens. Une référence, qui se compose de plusieurs mots pris un à un, est alors décomposée selon ses éléments, eux-mêmes rangés dans le tableau « tokens ». Chacun de ces Tokens renvoie à cet égard à une seule et même entrée dans le tableau « groupe tokens » et enregistre en plus sa position dans le groupe Tokens (1ère, 2ème position, etc.), de sorte que la lexie plurilexicale puisse être reconstituée à partir des Tokens pris un à un. Une sauvegarde explicite de la lexie plurilexicale n’est de ce fait pas nécessaire ; dans le tableau « groupes Tokens », on ne range ainsi (en dehors des ID des groupes Tokens) que des informations complémentaires, qui ne peuvent pas découler des Tokens pris un à un, comme par exemple le genre des groupes Tokens.
Un classement des concepts a lieu aussi bien au niveau des Tokens qu’au niveau des groupes Tokens. Concernant l’exemple cité plus haut, il y a trois entrées dans le tableau Tokens pour lesquelles à chaque fois des concepts différents sont classés.

L'attribution des concepts aux composants se fait à l'aide de dictionnaires. Pour le sous-concept correspondant, l'entrée la plus fréquente est reprise du dictionnaire. Comme les sous-concepts n'ont pas été interrogés, il est possible que certains d'entre eux ne correspondent pas à la réalité.
Il y a de surcroît une entrée dans le tableau „groupe Tokens“ avec une classification conceptuelle qui lui est propre :

Au moment de réaliser la représentation cartographique à la surface de VerbaAlpina, les Tokens et les groupes Tokens sont traités sur le même plan, c’est-à-dire qu’une recherche du concept HABITATION D’ALPAGE fournit aussi bien les groupes Tokens que les Tokens qui sont liés à ce concept. Les mots pris un à un, n'étant référencés que comme composants d’une lexie plurilexicale, sont marqués comme tels.
(auct. Stephan Lücke | Florian Zacherl – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Lexique alpin
(Citer)
Le terme VerbaAlpina rejoint bien consciemment cette catégorie qui s'avère être très utile à une étude du plurilinguisme. Celle-ci permet d'identifier les unités lexicales qui caractérisent l'espace culturel des Alpes et qui impliquent des emprunts lexicaux, le tout sans se focaliser sur une langue en particulier. Pour rendre le concept verba alpina (ou: lexique alpin) applicable, il doit être précisé dans le cadre du projet: on désigne comme étant 'alpins' les types lexicaux qui ont des correspondances dans plus d'une des familles linguistiques traditionnelles de la région des Alpes ainsi que ceux qui sont, certes, seulement romans mais qui, au lieu du latin, ont leur origine dans des substrats prélatins régionaux. Ainsi, on trouve sept catégories hybrides:
Correspondances possibles d'un mot alpin | ||||
Prélatin | Roman | Germanique | Slave | |
x | x | x | x | ‘alpin’ au sens strict |
x | x | x | ‘alpin’ au sens large | |
x | x | x | ||
x | x | |||
x | x | |||
x | x | |||
x | x |
(auct. Thomas Krefeld – trad. Julie Defert | Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Lieux d'origine des données
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Les noms des villages plus petits n'ont souvent pas de supplément local. Dans ces cas, on rajoute entre parenthèse le nom de la commune à laquelle ils sont rattachés, par exemple St. Magdalena (Gries), St. Magdalena (Villnöss).
(auct. Mona Neumeier – trad. Beatrice Colcuc)
Tags: Linguistique
Modèle relationnel
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Concernant la représentation des informations dans le modèle relationnel de données, il existe des règles spécifiques qui représentent de facto une science en soi (par exemple la dénommée Normalisierung). En même temps, le choix concret de cette modélisation dépend de son emploi, et le respect de règles de modélisation existantes constitue dans certains cas plutôt un handicap sous l’angle de l’utilité et de la performance. Dans la pratique, toute modélisation de données représente un compromis entre prescriptions du règlement théorique, exigences techniques et plaisir de l’utilisateur. En outre, un modèle de données choisi une fois peut à tout moment être modifié et être adapté à des exigences changeantes.
(auct. Stephan Lücke)
Tags: Linguistique
Notation
(Citer)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Page Web
Numérisation
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Au sein du projet, c'est presque exclusivement le modèle relationnel qui est utilisé, dans lequel les données sont organisées en forme de tableau. Les tableaux se composent de lignes (= enregistrements, tuples) et de colonnes (= attributs, cases, propriétés); chaque tableau peut être agrandi dans chaque direction en ajoutant des lignes et des colonnes. Entre les tableaux existent des relations logiques, qui permettent des associations cohérentes et les représentations synoptiques correspondantes (dites "joins") de deux ou plusieurs tableaux. Pour la gestion des tableaux, VerbaAlpina utilise actuellement le système de gestion de base de données MySQL. Les tableaux ne sont pas figés par ce système, ils peuvent être exportés à tout moment, par ex. sous forme de texte avec des délimiteurs univoquement définissables pour les limites de case et d'enregistrement (dits séparateurs) avec les noms de colonnes et la documentation des relations logiques (modèle entité-association). La structure XML, souvent employée actuellement, n'est pas utilisée au niveau du plan opérationnel de VerbaAlpin,. Dans le cadre de la conception d'interface pourtant, XML est utilisé comme format d'exportation.
Aux côtés de la structuration logique des données, c'est le codage des caractères qui tient le second rôle principal dans le contexte du mot-clé "numérisation". Ce domaine est de la plus grande importance, en particulier en vue de l'archivage longue durée des données et il doit être géré de manière prévoyante. Autant que possible, VerbaAlpina s'oriente au tableau de codage et selon les prescriptions du Consortium Unicode. Au cas où la numérisation concerne des caractères qui ne sont pas encore intégrés par le tableau Unicode, la saisie digitale de données d'un caractère isolé se fait de préférence en sérialisant le caractère sous forme d'un ordre de caractères du bloc Unicode x21 jusqu'à x7E (à l'intérieur du bloc ASCII). Les affectations correspondantes sont renseignées dans des tableaux spéciaux, une conversion future en valeurs Unicode, lorsqu'elles seront disponibles, reste alors possible.
(auct. Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
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Onomastique
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La première perspective évoquée est sans doute la plus simple en raison des données traitées et chiffrables, car elle fournit une base de données constituée de noms romains bien localisés la plupart du temps, et qui peut être retravaillée de manière systématique. La perspective a posteriori est bien plus exigeante et aussi considérablement plus pertinente. Il manque ici les conditions préalables pour réussir un travail à plus grande échelle ; beaucoup de régions ne sont pas fermées d’un point de vue de l’onomastique, étant donné qu’il n’y a ni variantes dialectales récentes ni attestations anciennes. Quoi qu’il en soit, le Suisse Ortsnamenportal a accompli un début très prometteur déjà.
Mais à côté des noms concernant les lieux d’habitat, la documentation sur les noms concernant les toponymes (par exemple les montagnes et les alpages) est justement importante, étant donné qu’elle permet de faire des déductions sur l’utilisation habituelle des terrains. A cet égard, citons l’exemple suivant, totalement provisoire : dans son importante étude sur la colonisation de la Haute Bavière du Sud au Haut Moyen- Âge ainsi que du Tirol et de la région de Salzbourg qui lui sont contigües, Franz Weindauer 2014 rédige le résultat tiré d’une évaluation globale d’une fouille archéologique, en écrivant ce qui suit : « La comparaison des résultats tirés de la toponymie et de la recherche patronymique a donné pour résultat que, de nouveau, les régions déjà peuplées dans l’antiquité tardive fournissent des références concluantes concernant la vie romane au début du Moyen- Âge. En font partie en premier lieu la région de l’Ammersee, le pays de Werdenfelser, la région est du Chiemsee et le Rupertiwinkel, mais aussi par exemple la région du Mangfallknie, autour de Rosenheim et du lac de Starnberg » (Weindauer 2014, 249). A cet égard, et ce dans la partie alpine de son champ de recherche, la répartition des lieux où ont été découverts des éléments se focalise de manière très visible sur les cols, c’est-à-dire à peu près sur la route du Brenner qui se ramifie à Innsbruck (quand on vient du Sud) vers l’Ouest (en passant par le Zirlerberg en direction de Garmisch et du piémont alpin) et vers l’Est (en-deçà de l’Inn). Il suffit de porter un bref regard d’un point de vue toponymique sur la chaîne de montagne de Karwendel, qui se trouve à l’angle de ces deux routes et qui ne connaît pas une seule implantation plus importante jusqu’à aujourd’hui, pour mettre à jour, sur une distance de quelques kilomètres, d’évidents romanismes ou des mots préromains récupérés par le roman :
* die Fereinalm < lat. veranum, vgl. spa. verano 'Sommer' tout comme le Vereinatunnel dans l’Engadine du sud;
* die Krapfenkarspitze avec pour base le préromain *krapp- 'Fels', vgl. roh. (sursilvan) crap avec beaucoup d'attestations dans la toponymie des Grisons (vgl. Schorta 1964 , 111-114);
* die Pleisenspitze zur Basis vorröm. *blese 'steile Grashalde', vgl. roh. blaisch, blais, bleis, bleisa (vgl. DRG 2, 373 tout comme les attestations toponymiques également très nombreuses dans Schorta 1964 , 44-46);
* der Hochgleirsch zu lat. glarea 'Kies' + iciu avec déplacement de l’accent sur la première syllabe; comparer avec ses équivalents suisses comme avec les lieux de la Rhétie romaine glaretsch dans Disentis (voir Schorta 1964, 164) et les lieux de la Suisse orientale alémanique Glaretsch in Pfäfers (voir ortsnamen.ch);
* die Larchetalm < lat. laricetum 'Lärchenwald', aus larix + etum, comparer les attestations importantes dans les Grisons du type laret, avec la variante lat. larictum in Schorta 1964, 185;
* le nom de montagne Juifen < lat. iugum 'Joch', à nouveau, maints parallèles qui se sont propagés, comparer avec les noms de lieu Juferte dans la vallée du Simmen au sud de Bern, plus de Juf et de giuf, giuv dans les Grisons (tous dans le portail des toponymes de la Suisse) tout comme le Jaufenpass dans le sud du Tirol; un peu plus à l’est de Juifen, se trouve la montagne Guffert, dont le nom doit être établi pour ainsi dire comme une variante de la vallée du Simmen.
Un examen consciencieux mettrait encore davantage d’éléments à jour. Que l’on considère avec le dernier exemple la vocalisation non plus latine, mais romane (-g- > -v-, -f). Tous ces héritages présupposent un contact avec une population de langue romane qui utilisait les montagnes comme moyen de subsistance et aussi une acculturation de leurs formes de vie. Gamillscheg 1935, 306 s’est déjà prononcé dans ce sens : « le paysan alémanique et bavarois, qui tire ses fruits d’un sol nouvellement occupé, tisse un lien avec les Romanches qui travaillent eux aussi dans des conditions difficiles en contrebas. Rien ne montre davantage qu’aucun conflit national ne se soit ici jamais joué que le fait que les noms de lieux du vieux romanche et les noms allemands plus récents ont ici continué d’exister de manière tout aussi pacifique que ceux des Ladins et des Allemands-Tiroliens. L’invasion des Alémaniques et des Bavarois dans l’espace alpin rhétique et norique n’a pas eu pour conséquence une destruction culturelle ."
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Page de code
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La colonne `BETA` comprend les caractères utilisés dans l'AIS en forme transcrite selon le principe du beta code; la colonne `IPA` le caractère API correspondant, et la colonne `HEX` la valeur ou les valeurs du tableau Unicode qui correspond(ent) au caractère API.
Un aperçu complet des pages de code de toutes les sources de VerbaAlpina se trouve ici.
(auct. Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Technologie de l'information
Profil de similarité ethnolinguistique
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- Tout d'abord viser le lexique alpin, dont l'ensemble forme pour ainsi dire un type idéal fictif duquel les dialectes locaux se rapprochent plus ou moins. La cartographie, d'une similarité graduelle, inspirée par la représentation du champ gradient de la gasconité à l'ALG 6 y correspond.
- Puis cartographier (selon le modèle de l'ASD) la similarité relative de tous les lieux d'enquête, en comparant et en visualisant les types de base en commun d'un lieu d'enquête x et de n'importe quel autre lieu pris comme point de référence.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Contexte extralinguistique
Réduction à types
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Le point de mire de VerbaAlpina est la réduction à types morphologiques des matériaux linguistiques rassemblés. Un type morphologique est défini par la concordance des propriétés suivantes: famille linguistique – partie du discours – mot simple versus mot affixé – genre – type de base lexical. La forme indiquée du type morphologique s'oriente aux lemmes correspondants de certains dictionnaires sélectionnés (voir ci-dessous).
Par l'attribution à un type de base lexical commun, l'union de tous les types morpho-lexicaux associés devient claire – même au delà des frontières linguistiques. Ainsi les noms et verbes suivants (qui ne sont pas décrits en détail ici) peuvent être attribués à un seul type de base malga (ALPAGE, TROUPEAU), malgaro (VACHER), malghese (BERGER), immalgare (ENALPER), dismalgare (DÉSALPER). Toutefois, le type de base lexical en dit peu rien sur l'histoire de parole d'un seul type morpho-lexical: on doit faire ressortir chaque fois séparément si un type avec étymon latin-roman aujourd'hui attesté dans la région linguistique germanique ou slave (par exemple slovène baita 'maison simple') remonte à un substrat local ancien ou bien à un contact linguistique roman plus récent. Pour cette raison, la désignation "étymon", faisant référence au stade historique immédiatement préliminaire d'un mot, est évitée dans ce contexte, même si le type de base lexical correspond en beaucoup de cas à l'étymon d'un type morpho-lexical.
Les types morpho-lexicaux forment la catégorie directrice dans la gestion des données linguistiques; ils sont comparables aux lemmes de la lexicographie. Au moyen des critères susnommés, résistants et bien mesurables, on peut réduire par ex. les quatre types phonétiques barga, bark, margun, bargun avec le sens CHALET DE MONTAGNE, ÉTABLE D'ALPAGE à trois types morphologiques.

L'appartenance des types morpho-lexicaux à des familles linguistiques (gem., roa., sla.) dépend de la source correspondante; dans le cas des données d'enquêtes traditionnelles d'atlas ou de dictionnaires, elle résulte automatiquement des informateurs correspondants et sera notée corrélativement dans la banque de données. Dans le cas des données que VerbaAlpina relève par crowdsourcing, l'appartenance linguistique ou bien dialectale est affirmée par les informateurs et sera confirmée quantitativement dans le meilleur des cas. Le nombre d'informateurs concordants devient ainsi un instrument de la validation de données.
Les types morpho-lexicaux sont limités à une famille linguistique. La question qui se pose alors est la suivante : sous quelle forme un type morpho-lexical devrait être représenté dans la zone de recherche de la carte interactive? Eu égard à la famille linguistique germanique et slave la réponse est plutôt facile parce que les deux sont représentées chacune par une seule langue standardisée ('Deutsch' [deu] et 'Slowenisch' [slo]). Les types morpho-lexicaux peuvent être rendus sous la forme de leur variante standard, évidemment à condition que des correspondances de ce type existent dans la langue standard. Ainsi, par exemple, tous les types phonétiques correspondants de l'alémanique et du bavarois étant des variantes de la forme standard
Dans le cas de la famille linguistique romane, la situation est beaucoup plus complexe à cause des nombreuses plus petites langues qui ne sont parfois pas suffisamment standardisées. Par des raisons pragmatiques, la solution suivante a été choisie : tous les types morpho-lexicaux sont représentés par les formes standard françaises et italiennes, si existantes. Ainsi tous les types phonétiques variantes de par ex. beurre/burro peuvent être appelées par ces deux formes. Les dictionnaires TLF et Treccani font office de dictionnaires de référence. Si seulement une de ces deux langues standard présente une variante convenable, c'est celle-ci qui apparaît, comme dans le cas de ricotta (l'appartenance à l'italien est signalée par la convention de notation -/ricotta). S'il n'y a aucune variante du type dans les deux langues de références romanes, on recourt à l'entrée d'un dictionnaire de références dialectal, comme par ex. le LSI. Au cas où il n'existe aucune entrée dans les dictionnaires dialectaux, VerbaAlpina propose un type de base qui est représenté graphiquement par le sigle 'VA'.
La réduction à types phonétiques des matériaux linguistiques est aussi prévue; cette étape de travail est pourtant secondaire est n'est pas faite de façon cohérente. La catégorie correspondante est indispensable surtout à cause des atlas linguistiques et des dictionnaires qui documentent parfois exclusivement (par ex. SDS, VALTS) des types phonétiques. Lors de la réduction à types phonétiques faite par VerbaAlpina, les tokens sont classés selon les critères de la phonétique historique dans des types phonétiques (case de base de données 'phon_typ'); une automatisation de la réduction à types phonétiques sur la base d'algorithme Levenshtein et soundex sera examinée et, si possible, appliquée.
Par la réduction à types (constitution de classes) la diversité des données devient plus claire; en règle générale: nombre des tokens > nombre des types phonétiques > nombre des types morpho-lexicaux > type de base. On note le cas extrême d'une seule attestation (hapax): l'attestation correspond à un token, un type phonétique et un type morpho-lexical comme seul représentant d'un type de base. Il peut éventuellement être raisonnable de filtrer ces formes d’hapax de la représentation.
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Référent
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(auct. Stephan Lücke – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Rhéto-roman
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(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Rubrique onomasiologique
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produits
Ils constituent une partie de la catégorie « produit » dans son sens le plus large, c’est-à-dire que le lait peut aussi faire partie de ce groupe. En outre, la crème, le petit-lait, tout comme les restes de fermentation sont aussi des produits, desquels on peut tirer de nouveaux produits :
processus
Par des processus, on tire d’un produit d’autres produits (par exemple petit-lait/ fromage blanc).
personnes
La plupart du temps, les personnes sont liées à des processus, comme par exemple le vacher.
appareils
Les personnes utilisent des appareils pour transformer les produits à travers un processus. L’appareil est utilisé pour porter un produit d’un état à un autre (par exemple, briser le lait caillé à l’aide d’une harpe à fromage). Lors de l’utilisation d’un appareil, une forme d’énergie, par exemple la force musculaire ou le courant électrique est toujours en jeu. La distinction avec le contenant n'est pas toujours précise. Un contenant destiné à un processus de maturation, ou bien encore à retirer le liquide d'un produit à l'aide de la pesanteur, représente ainsi également un appareil. Il en va ainsi pour les différentes formes de baratte de beurre. Elles contiennent certes la crème, or leur but n’est pas de la stocker, mais elles sont utilisées pour le processus suivant : séparer la crème en beurre et en petit-lait.
contenants

(auct. Markus Kunzmann)
Tags: Linguistique
Sémantique
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Graphique : Stephan Lücke
A la lumière des relations conceptuelles existantes, le profil sémantique synchrone d'une expression polysème peut être esquissé ; les formes de polysémie les plus importantes sont nommées comme suit :
- Taxinomique Forme de polysémie présente lorsqu’une expression désigne des concepts de manière hiérarchique, d’un point de vue aussi bien supérieur qu'inférieur.
- Méronymique Forme de polysémie présente lorsqu’une expression désigne aussi bien un fait complexe (‘le tout’) que les constituants de ce fait (‘la partie) ; c’est ainsi que l'ALPAGE, pour les paysans une partie importante de la montagne, est fréquemment désigné par le mot ‘montagne’ tout bonnement : voir la carte du concept ALPAGE
Désignation méronymique du concept ALPAGE comme partie de la montagne par transmission de la désignation du tout
type morpho-lexical montagna 'montagne' (roa. f.) (16 attestations) |
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type morpho-lexical monte (roa. m.) (67 attestations) |
type morpho-lexical cascina 'chalet' (roa. f.) (1 attestation) |
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type morpho-lexical casera 'chalet' (roa. f.) (1 attestation) |
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type morpho-lexical cjampei 'champs' (roa. m.) (2 attestations) |
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type morpho-lexical pascol 'pâturage' (roa. m.) (1 attestation) |
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type morpho-lexical pascolo 'pâturage' (roa. m.) (1 attestation) |
- Métonymique Polysémie présente lorsqu’une expression désigne des concepts qui, à l’intérieur d’un seul et même ‘tout’, désignent différentes ‘parties’ : ainsi font partie de l'ALPAGE entre autres le BETAIL, les BATIMENTS (pour le personnel et pour le bétail), une BARRIERE, etc. Tous les composants susnommés peuvent être désignés dans différents dialectes romans par le type morpho-lexical roa. mandra : voir carte
Significations métonymiques du type morpho-lexical roa. mandra
concept HABITATION D’ALPAGE (1 attestation) |
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concept ETABLE D‘ALPAGE (2 attestations) |
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concept TROUPEAU (15 attestations) |
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concept ENCLOS A BOEUFS (3 attestations) |
- en tant que 'tête': capo (roa. m.), (19 attestations), en outre capo di latte (roa.), mot à mot 'tête de lait' (12 attestations), il capo del latte (roa.) (1 attestations)
- en tant que ‘fleur’ : fleur / fiore (roa. m.) (15 attestations), fiora (roa. fem.) (17 attestations), dazu fiora cruda (1 attestation), mot à mot 'fleure crue’, fiore di latte (roa.), mot à mot 'fleur de lait' (2 attestations)
- en tant que 'peau': Haut (gem. m.) (2 attestations), peau / pelle (roa. fem.) (1 attestation), la pelle del latte (roa.) (1 attestation)
- en tant que 'fourrure': pelliccia (roa. fem.) (2 attestations), fourrure (gem. m.) (4 attestations)
- en tant que 'brouillard': sbrumacje (roa. fem.) (2 attestations), sbrume (roa. m.) (11 attestations)
- en tant que 'mousse': écume / schiuma (roa. f.) (2 attestations), spuma (roa. fem.) (1 attestation), spumacje (roa. fem.) (1 attestation)
- en tant que 'toile': toile / tela (roa. m.) (14 attestations), en outre tela del latte (roa.) (1 attestation) et tela di latte (roa.) (5 attestations), mot-à-mot 'toile de lait'
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- Antonymique Polysémie présente lorsqu’une expression désigne des concepts qui s’opposent l’un l’autre.

(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Strates
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On ne parle donc de substrats et de superstrats qu’à posteriori, du point de vue d’une époque à laquelle ces langues ne sont plus parlées dans le secteur analysé; à cet égard, il faut parfois faire de grands sauts dans le temps, de sorte que l’on s’oriente sur les systèmes linguistiques pour y chercher des modifications induites par des contacts, c’est-à-dire que l’on cherche les résultats de ces contacts linguistiques. Pour véritablement comprendre l'apparition présumée d’un contact linguistique, la période historique de chaque bilinguisme, c’est-à-dire l’époque durant laquelle deux langues ont été parlées côte à côte et en même temps, reste décisive. Ces langues parlées au cours de la même période s’appellent des ‘adstrats’. Il faut cependant immanquablement prendre en compte une perspective synchronique qui ne peut être limitée aux ‘langues’ mais prend aussi en compte le ‘locuteur’ avec sa compétence spécifique et peut-être même l’expression concrète, le ‘parler’. Dans une perspective historique, cela est certes souvent impossible, mais il faut cependant y penser aussi en principe lors de la reconstruction de la Stratigraphie, car il faut apprécier différemment l’expression d’un locuteur bilingue de celle d’un locuteur monolingue.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Stratigraphie
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Si la langue d'origine de l'élément emprunté n'est plus parlée dans la région de diffusion, on distingue deux configurations : dans le cas du substrat, la langue d'origine (la langue de substrat) était parlée dans la région de diffusion avant que la continuité de sa tradition orale n'ait été interrompue et que la langue dominante se soit imposée; le roman est la langue de substrat pour toutes les zones de la région alpine où l'on parle actuellement allemand et slovène. Les mots de substrat se distinguent souvent par une continuité régionale ou locale extraordinaire; ils survivent donc au remplacement de leur langue d'origine (la langue substratique) par les langues lui succédant. Dans le cas du superstrat, la langue d'origine a été dominante pendant une certaine période dans la zone de diffusion, sans s'y établir durablement. Ainsi, dans les parties de la région alpine où on parle aujourd'hui des les variétés romanes, des superstrats germaniques (le gotique, le lombard) prédominaient après l'effondrement de l'infrastructure romane; en Slovénie, l'allemand avait cette fonction de langue superstratique pendant la période des Habsbourg. Entre les trois familles linguistiques, des scénarios complètement différents se sont développés; eu égard à l'importance du contact linguistique pour l'histoire de l'espace linguistique, c'est surtout la chronologie de l'emprunt qui compte : par exemple la question de savoir si les emprunts romans dans les régions germaniques et slaves représentent de mots de substrat avec une continuité orale régionale depuis l'Antiquité ou d'emprunts plus récents de type adstratique. La même question vaut mutatis mutandis pour les germanismes dans la région romane et les slavismes dans la région germanophone.

Les emprunts sont un indicateur fiable des divers processus d'acculturation historique; il méritent donc une analyse quantitative qui soit capable de documenter des effets d'accumulation locale.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique
Stratigraphie : romanismes
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(1) Les romanismes exclusivement dialectaux
-
Cette catégorie, à laquelle appartiennent les variantes locales sans correspondances dans la langue standard, constitue pour ainsi dire les emprunts romans prototypiques de l’espace alpin; il s’agit de mots substrats, c’est-à-dire d’expressions qui ont été empruntées à l’époque d’une cohabitation linguistique, selon le cas romano-germanique ou romano-slave, et qui ont survécu grosso modo en qualité de reliquat aux changements linguistiques futurs tendant vers un monolinguisme germanique ou slave. Le type morpho-lexical Käser, qui renvoie comme son équivalent roman casera à la type de base lat. caseu(m), en est un exemple clair: voir la carte du type de base casera.
(2) Les romanismes dialectaux avec correspondance dans la langue standard et les dialectes romans du terrain de recherche
- Etant donné que, dans ce groupe tout comme dans le cas de (1), il y a eu une diffusion par aire géographique dépassant les frontières actuelles des familles linguistiques, on conçoit aisément que les variantes de la langue standard renvoient aux formes dialectales. Cette catégorie de romanismes peut de ce fait aussi revendiquer d’avoir un intérêt historico-linguistique au-delà de l’espace alpin. Un exemple clair et méconnu dans l’étymologie de l’allemand standard serait le mot allemand, féminin, Butter.
Ce cas de figure, de l’emprunt sud-allemand premier puis de sa diffusion dans l’allemand standard dans un second temps, semble cependant ne pas être toujours évident, dans la mesure où l'on doit aussi envisager la possibilité qu’il se soit diffusé à l’inverse, de l’allemand standard au dialecte du champ de recherche. C’est ainsi que l’on pourrait éventuellement voir les correspondants allemands du type de base lat. cellārium.
Aussi bien dans le cas des romanismes exclusivement dialectaux que dans celui des romanismes de langues dialectales et standards, il faut distinguer dans le détail les reliquats locaux substrataux et les emprunts adstrataux avec des diffusions secondaires par aires.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
Tags: Linguistique
Stratigraphie et onomasiologie
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Cela se passe à sens unique, dans la mesure où les techniques culturelles fondamentales correspondant à l’espace alpin sont très anciennes et ont été transmises à chaque ethnie arrivante et donc à sa langue. Mais cela serait bien évidemment trop simple de lier des parties déterminées du domaine onomasiologique au tout avec des ‘couches’ linguistiques déterminées. Il faut plutôt remarquer que justement ce sont aussi les emprunts qui sont attestés dans un sens opposé, et de là, il faut supposer un échange culturel réciproque s'inscrivant dans la durée. Les types de désignation complémentaire pour le concept de BEURRE sont à cet égard caractéristiques. Tandis que le type roman Butter s’est imposé dans le bavarois, le type allemand Schmalz est établi dans une partie du patois roman. Voir carte synoptique des bases-types butyrum und saindoux.
Il semblerait donc que "laisser de côté" c’est-à-dire "faire fondre" (de là vient Schmalz) le beurre en tant que technique de conservation élémentaire se sont propagé vers le sud en partant de l’espace germanophone.
Les types de désignation latins stabulu(m) et allemands Stall donnent une image comparable dans le cas d’un bâtiment d’alpage: Voir carte.
(auct. Thomas Krefeld)
Tags: Linguistique
Transcription
(Citer)
(1) Version d'entrée dans la transcription originale
Le portail de VerbaAlpina réunit des sources qui proviennent de traditions scientifiques différentes (philologie romane, allemande et slave) et qui représentent différentes phases historiques de la recherche dialectologique. Certains données lexicographiques ont été relevées au début du siècle dernier (GPSR) et d'autres il y a peu d'années (ALD) seulement. Pour cette raison, il est nécessaire du point de vue historique et épistémologique de respecter la transcription originale à quelques détails près. Pour des raisons techniques, il est pourtant impossible de maintenir intégralement certaines conventions; cela concerne en particulier les combinaisons verticales de caractère de base ('lettre') et signes diacritiques comme par exemple la superposition typographique d'un diacritique pour l'accent, d'un diacritique pour la durée, d'une voyelle et d'un diacritique pour la fermeture. Ces conventions sont transférées dans des séries linéaires de signes selon des transcriptions techniques définies pour chaque convention en utilisant exclusivement des caractères ASCII ("Beta code"). Jusqu'à un certain point, on peut profiter des ressemblances graphiques intuitivement compréhensibles entre les diacritiques originaux et les pendants ASCII choisis pour l'encodage beta; ces ressemblances sont mnémoniquement favorables.
(2) Version de sortie en API
Pour satisfaire la comparabilité et aussi le confort, il est souhaitable de rendre toutes les données dans une transcription uniforme. C'est pourquoi tous les beta codes seront transférés dans des caractères API au moyen de routines de remplacement spécifiques. On n'est confronté qu'à peu de problèmes, qui pourtant sont inévitables : par exemple si un caractère de base spécifié par des diacritiques dans la transcription d'entrée correspond à deux caractères de base différentes en API. Cela concerne surtout les degrés d'aperture des voyelles où par ex. deux caractères de base <i> e <e> combinés avec un point de fermeture et un ou deux crochets d'aperture permettent de représenter six degrés d'aperture dans la série palatale; dans l'encodage beta ce sont les suivants: i – i( – i((– e?-- e – e(– e((. Pour représenter cela, API n'offre que quatre caractères de base: i – ɪ – e – ɛ.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Susanne Oberholzer)
Tags: Linguistique Technologie de l'information