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ACACIA - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
ACARIEN, SE NOURRISSANT DE FROMAGE, UTILISÉ POUR LA FABRICATION DE CERTAINS FROMAGES - Concept (Visualiser sur la carte)
ALPAGE - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
ARBRISSEAU, DE LA FAMILLE DES LAMIACÉES, ÉPICE ET PLANTE MÉDICINALE, À FLEURS VIOLETTES - Concept (Visualiser sur la carte)
baita (vor) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
En partant d'une vue italienne DELI propose roa. baita, bait < althochdeutsch wahta – en omettant pourtant slv. bajta 'maison mauvaise' ou gsw. (alémanique) Beiz, bar. Boazn, Beisl 'bistrot, troquet' (malgré sa grande diffusion, ce type manque dans SDS, Idiotikon et dans BSA), les formes germaniques citées ci-dessus avec ts, s ne s'expliquant pas.
D'un point de vue germaniste, Kluge (2011, 106 s.v. Beiz(e); et Beisel) attribue les formes gsw. (alémanique) et bar. (bavarois) à yiddish bajis 'maison' < hbo. bajit 'maison', ce qui ne correspond pas avec roa. t (cf. EWD I, 203). Historiquement, une transmission directe de l'hébreu (sans l'intérmédiaire du yiddish) est peu plausible, vu l'étendue de la distribution et le lien avec la vie alpestre. Ni la sémantique des formes préromanes (sens de 'cabane', 'chalet d'alpage', 'étable' etc.) ni celle des attestations slaves ('maison mauvaise') justifient l'hypothèse d'une diffusion à grande échelle d'un emprunt d'origine adstratale issu de la région de contact entre idiomes friouls et slaves; il semble nettement plus acceptable de supposer un emprunt adstratal du proto-roman pré-slave et pré-germanique des Alpes orientales. Selon toute évidence, il s'agit donc d'un mot alpin d'origine pré-romaine.
(auct. Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
*barica (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)
bassus (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)
BEURRE - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
*brenta (xxx) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)
*brod (gem) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)
*brottiare (vor) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
brousse (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
"D'apr. Brüch dans Z. rom. Philol. t. 35, p. 635, GAM. Rom.1t. 1, p. 369, t. 2, p. 38 et Gamillscheg dans Z. rom. Philol. t. 40, p. 148, ce groupe de mots est issu du got. *brǔkja « ce qui est brisé », dér. du got. gabruka « morceau » (FEIST, s.v. gabruka; KLUGE20, s.v. Brocken). E. Schüle dans Pat. Suisse rom., s.v. brochyè, estime au contraire qu'un terme got. peut difficilement s'être implanté dans le vocab. laitier des Alpes, et propose une base préromane *brottiare, d'orig. inconnue.” (cf. TLFi s.v. brousse 1).
(auct. Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
bruma (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
butyru(m) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
L'expression grecque τὸ βούτυ̅ρον signifie 'graisse du lait' (τὸ πῖον τοῦ γάλακτος [Corpus Hippocraticum]). Dans le Corpus Hippocraticum (un collection de textes médicaux dont l'origine remonte à la période comprise entre le VIe et le IIe siècle avant J.-C.) on peut lire la description de la production de beurre par les Scythes. Ils produisaient du beurre à partir du lait de jument (Corp. Hipp., Morb. 4,20). Les processus qui y est décrit est exactement le même que celui qui est encore utilisé aujourd'hui: les Scythes auraient mis le lait de la jument dans un tonneau (récipients creux en bois: ἐς ξύλα κοῖλα) et l'auraient ensuite secoué. Le Corpus Hippocraticum ne dit pas comment les Scythes utilisaient le beurre (par exemple comme nourriture ou comme remède). Comme dans le Corpus Hippocraticum, Pline l'Ancien donne également l'impression que la production et l'utilisation du beurre étaient perçues comme quelque chose de typiquement "barbare" (NH 28, 35: e lacte fit et butyrum, barbararum gentium lautissimus cibus et qui divites a plebe discernat). Cela est peut-être lié au fait que dans la zone méditerranéenne des Grecs et des Romains, l'huile d'olive était (et est toujours) dominante en tant que matière grasse comestible. Dans la région gréco-romaine, le beurre semble donc avoir été utilisé moins comme une denrée alimentaire que comme un remède. En tout cas, les preuves de l'existence de βούτυ̅ρον/butyrum ne sont pas rares dans le contexte de la littérature médicale (à côté de Hippocrate, entre autre chez Celsus et Galien). Pline l'Ancien décrit également l'utilisation du beurre comme remède (par exemple, pour les douleurs cervicales: NH 28, 52). En plus du neutre βούτυ̅ρον, le grec connaît également une variante masculine ὁ βούτυ̅ρος. Le neutre et le masculin sont tous les deux accentués sur la troisième dernière syllabe (proparoxytons). Le mot latin a évidemment pris le dessus sur le mot grec (butyrum).
Pour le type de base butyru(m), il faut distinguer deux variations au niveau de l’accentuation:
- le latin paroxytones butӯru(m), auquel renvoie le type italien butirro (comparer avec DELI 179);
- le latin bútyru(m) avec accent initial du grec βούτυ̅ρον; c’est à partir de lui que s’est développé l’ancien français bure , respectivement le nouveau français beurre. Ce type est passé dans l’italien et a donné standardita. burro (comparer avec DELI 178).
Dans l’espace alpin, le type butyrum semble donc avoir évincé généralement la désignation unguere / *ungere 'étaler' renvoyant au latin.
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Beatrice Colcuc | Pierre Herrmann)
cabane / capanna (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
On peut regrouper les variantes phonétiques de ce type morpho-lexical selon les critères suivants:
(1) variation du son initial du mot:
- [k-] concervé; cf. fr. cabane;
- [k-] palatalisé:
- [k-] > [ts-]; cf. frp. tsˈăvănə
- [k-] > [tɕ-]; cf. romanche de l'Engadine chamanna;
- [k-] > [ʧ-]; cf. frp. ʧavˈaːna
- [-p-] conservé; cf. it. capanna;r
- [-p-] affaibli:
- - sonorisation [-p-] > [b-]; cf. fr. cabane;
- - sonorisation et spirantisation [-p-] > [v-];
- - sonorisation [-p-] > [b-]; cf. fr. cabane;
- [-a];
- [-ə];
- [-e];
- [-o].
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
*cala (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann | Sonja Schwedler-Stängl)
capănna(m) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Le latin capanna sur lequel il se base n’est, selon FEW II, 246 qu’attesté une seule fois (chez Isidor); "son origine est obscure" (FEW II, 246). Les formes avec -m- forment une variante alpine; comparer avec DRG 3, 336-339. Concernant la sémantique des formes du romanche des Grisons, il s’agit : "Dans le sens 'cabane, maison simple, pauvre', le camona littéraire prend une place médiane entre le familier --> baita DRG (2,76) 'baraque, maison délabrée, mauvaise cabane’ et --> teja 'cabane, chalet d’alpage'. Comparer aussi avec --> fögler" (239).
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
*cappellus (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Les Romains n’avaient en fait pas l’usage des couvre-chefs. Seules les petites gens qui travaillaient beaucoup à l’extérieur portaient des couvre-chefs de différentes formes et en différentes matières pour se protéger. Du latin *cappellus, on obtient le français chapeau, l’italien cappèllo, l’engadin tśapé ainsi que le frioul tśapel . Selon Kramer (EWD II, 153) le mot de base ladin ćiapél ‘chapeau’ est un terme purement hérité. Dans notre région d’étude, on a pu aussi le retrouver pour désigner la CRÈME FOUETTÉE (carte *cappellus). Des dérivés du latin cappa ont pu être attestés pour désigner la mousse sur le cidre ou la bière ou la peau se formant sur le lait bouillant (comparer avec EWD II, 275). Ce sens métaphorique 'mousse' a aussi donné le diminutif latin *cappellus , (comparer avec EWD II, 291). On comprend ainsi pourquoi *cappellus retrouve son sens de crème fouettée; la traduction métaphorique de caput est motivée de la même manière.
(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)
caput (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)
caseāria (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
caseu(m) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
cautum (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
cellārium (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
De toutes façons, la phonétique des formes alémaniques et bavaroises est difficile, étant donné qu’elles ne montrent pas d’inflexion sur la prononciation de l’initiale [k-] sur le palais. Ce problème se ne se pose cependant pas seulement pour l’espace d’emprunt du sud de l’Allemagne mais aussi pour l’ensemble de l’espace d’emprunt romano-latin/allemand, comme le montre la cohabitation des formes qui ont voyagé (allemand oignon \ latin *cēpŭlla [REW 1820]) et celles qui n’ont pas voyagé (allemand caisse \ latin cĭsta 'panier', l’allemand pois de senteur \ latin vĭcia). Considérons aussi dans ce contexte le nom du fleuve allemand Neckar \ latin Nicer (comparer avec RE, XVII/1 et dKP, 4, 88), sans aucune prononciation sur le palais. C’est très probablement que ce nom a été emprunté avant 260-280 après J.-C., étant donné que les régions de la rive droite du Rhin de la Germania superior, y compris l’ensemble du cours du Neckar l’ont abandonné à cette époque; il en résulte ainsi un terminus post quem pour la prononciation sur le palais dans la partie septentrionale des Alpes faisant partie de l’Empire romain, ou, pour le dire plus prudemment pour le fait qu’il se soit imposé généralement. Car au regard de l’âge fondamentalement avancé de la prononciation romane sur le palais, il n’est pas convaincant d’argumenter ici sur l’époque de l’emprunt. Il faudrait bien plus compter sur le fait que des variantes qui ont voyagé, qui se sont conservées, qui n’ont pas voyagé et qui étaient innovantes aient coexisté pour une longue durée dans les premières langues romanes. Considérons que la plosive ne s’est absolument pas maintenue seulement dans le sarde, tôt romanisé, isolé et vraiment très à l’écart (comparer avec les exemples connus du sarde kentu 'cent' \ latin centu[m] et ainsi de suite), mais qu’elle semble aussi avoir existé dans le dalmate – dans ce cas, l’éloignement du romanche alpin n’est plus très grand (comparer avec le dalmate kapula \ latin *cēpŭlla [REW 1820]).
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
CENTIPÈDE, AVEC 15 PAIRES DE PATTES, VIT EN DESSOUS DE PIERRES - Concept (Visualiser sur la carte)
CHÈVRE - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
CHOUETTE, APPARENCE TRAPUE, AVEC UNE GROSSE TÊTE - Concept (Visualiser sur la carte)
clat (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)
coagŭlum (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Pour le verbe latin coagulare 'faire cailler', transitif à l'origine, il s'est ajouté dès le 5e siècle l'emploi intransitif de 'cailler'. Le mot s'est généralisé dans toute la Romania, cf. p.ex. fr. cailler, ita. quagliare (vgl. FEW 2, 816-820, s.v. coagulare).
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc | Sonja Schwedler-Stängl)
cohortem (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Varrus expose deux origines du mot cohors qui lui semblent plausibles : selon lui, soit il se rapporte au verbe coorior et désigne ainsi le lieu autour duquel le bétail se « rassemble » (c’est la traduction de R.G. Kent [Varro. On the Latin Language, Volume I: Books 5-7. Translated by Roland G. Kent. Loeb Classical Library 333. Cambridge, MA: Harvard University Press, 1938]; ce sens est cependant difficile à concilier avec les sens attestés chez Georges, respectivement et surtout avec le sens premier de simplex oriri), soit, il entre en rapport avec le grec χόρτος qui de son côté se rapporte bien au latin hortus zusammenhängt (Varro, De Lingua Latina 5,88: cohors quae in villa, quod circa eum locum pecus cooreretur, tametsi cohortem in villa Hypsicrates dicit esse Graece χόρτον apud poetas dictam). Aussi bien hortus que χόρτος ont à l’origine un sens tout à fait similaire comme cohors (concernant χόρτος, comparer par exemple Il. 11, 774 oder 24, 640).
(auct. Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Pierre Herrmann)
colare (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
*crassia (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Dans les Alpes, ce type de base a donné naissance à qulques désignations isolées pour la CRÈME, donc pour la partie grasse du lait.
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
CRÈME - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
crŭsta (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Stephan Lücke – trad. Pierre Herrmann)
ESPACE PLAT, ENTRE LE REMBLAI ET LE POINT LE PLUS PROFOND D'UNE RIVIÈRE - Concept (Visualiser sur la carte)
exsūctus (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
FÈVE, VERTE, JEUNE, MANGEABLE AVEC LES GRAINES - Concept (Visualiser sur la carte)
flōrem (flōs) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
En partant de ‚floraison‘,flōs désigne souvent LA MEILLEURE, LA PLUS BELLE PARTIE D’UNE CHOSE, ainsi en latin flos aetatis ‘la fleur de l‘âge, la force juvénile, la plénitude de la jeunesse’ (comparer avec Georges, s.v. flōs), une expression qui s’est maintenue jusque dans le roman (comme dans le français la fleur de l´âge ‘la jeunesse’; comparer avec FEW, 3, 630-638, s.v. flōs). Le français fleur de la farine ‘la partie la plus fine de la farine’, l’italien fior della farina, la langue de l’Engadine flur d´farina ou le suisse allemand Blume (comparer avec FEW, loc. cit.) sont motivés de la même manière. De même, en partant de ‚floraison‘, on comprend les sens qui ont à voir avec la SURFACE, le POINT LE PLUS ELEVE des choses, comme dans l’ancien français et le moyen-haut français à fleur de ‘à la surface, au niveau de’.
Les deux dimensions sémantiques (‚bon‘ et ‚haut‘) motivent peut-être même ensemble la désignation du concept CRÈME qui se développa déjà en latin ((flos lactis ‘crème’) et qui est bien attesté encore aujourd’hui dans notre champ d’étude (comparer avec l’italien fior di latte ‘crème'). Dans ce sens, on comprend aussi aisément des verbes comme le français défleurer ou le nouvel occitan sanflurá, sonflurá 'abrahmen' (comparer avec FEW, loc. cit.).
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
formaticu(m) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc)
FROMAGE - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
Remarque préliminaire
Nous entendons par ce concept uniquement les produits laitiers composés des matières solides issues de la première décomposition du lait (due au caillage). À partir du liquide qui résulte également de ce processus (PETIT-LAIT) d’autres matières solides peuvent être extraites lors d’une deuxième coagulation, le résultat étant un produit laitier semblable au fromage, appelé ricotta en italien, Ziger en suisse allemand (alémanique); en allemand on utilise parfois le terme un peu déroutant Molkenkäse (‘fromage de petit-lait’). À la différence du fromage proprement dit, le SÉRAC ne contient pas de caséine mais un autre type de protéine, l'albumine.Histoire du concept
Le DHS (Dictionnaire Historique de la Suisse) précise que la fromagerie à l’aide de la présure, terme se référant ici à la production du fromage en ajoutant un agent coagulant pas nécessairement d’origine animale (présure), ne remonte peut-être pas à l’Antiquité dans toutes les régions concernées: «Comme les mots Käse, formaggio et fromage viennent du latin caseus et caseus formaticus (fromage fait dans une forme), il est probable que l'art de transformer le lait à l'aide de présure en fromage gras, salé et de longue conservation était connu par les Romains, qui l'apportèrent aux Celtes lorsqu'ils passèrent les Alpes. Dans l'Antiquité déjà, les régions alpines de la Rhétie exportaient du fromage. Au Moyen Age, avec le déclin de la civilisation latine, l'usage de la présure disparut dans les territoires alémaniques, mais il se maintint probablement en terres romanes. Des sources des XIIIe-XIVe s. attestent la production de fromage gras en Bas-Valais et en Gruyère. Les archéologues ont identifié dans des habitats saisonniers alpestres médiévaux (pour l'heure surtout en Suisse centrale) des équipements pour la préparation et le stockage du produit, tels des supports de presse à fromage, des sortes de trulli (entrepôts à coupole) servant à conserver le lait et le fromage, ainsi que des grottes qui pourraient avoir eu la même destination. A Bergeten (Braunwald, aujourd'hui commune de Glaris Sud), dans le canton de Glaris, on a découvert une cave creusée dans le roc avec système de rafraîchissement par eau. On ignore quel type de fromage y mûrissait.» (Dominik Sauerländer/Anne-Marie Dubler) (source de la traduction: DHS s.v. fromage).Ceci dit, il y a d’autres évidences linguistiques (plus nombreuses) qui semblent corroborer l’hypothèse d’une continuité de ces pratiques laitières depuis l’Antiquité. Il semble que les Romains aient déjà repris des techniques de laiterie avancées des peuples alpins de l’époque pré-romaine. Les termes Senn (armailli, berger d’alpage), Ziger (sérac), Brente (bouille, réservoir de lait à porter sur le dos) et tomme sont pré-romains sans équivoque. Une autre couche lexicale est d’origine latine: Schotten (lactosérum), Gebse (récipient bas en bois cylindrique), Käse (fromage) Hubschmid 1951). Des recherches archéologiques récentes ont confirmé l’ancienneté des techniques laitières alpines, parlant de «découvertes prouvant l’existence d’activités alpestres dès la fin du IIe ou le début du Ier millénaire av. J.-C.» (Reitmaier 2016, 28; cf. aussi Carrer 2012 et Carrer et al. 2016).
Citons dans ce contexte un passage révélateur de la Historia naturalis de Pline concernant la laiterie romaine et son vocabulaire spécialisé qui, après avoir traité les types de lait selon les différentes espèces vivantes (y inclus l’homme), poursuit ainsi:
«[...] omne autem igne spissatur, frigore serescit. bubulum caseo fertilius quam caprinum, ex eadem mensura paene altero tanto. [...]
Coagulum hinnulei, leporis, haedi laudatum, praecipuum tamen dasypodis, quod et profluvio alvi medetur, unius utrimque dentatorum. mirum barbaras gentes quae lacte vivant ignorare aut spernere tot saeculis casei dotem, densantes id alioqui in acorem iucundum et pingue butyrum. spuma id est lactis concretior lentiorque quam quod serum vocatur; non omittendum in eo olei vim esse et barbaros omnes infantesque nostros ita ungui.» (Plinius 1906, 11, 96, 238 s.)
Traduction anglaise:
«All milk is made thicker by fire and turned into whey by cold. Cow’s milk makes more cheese than goat’s milk, almost as much again from the same quantity. [...] The curds of the roebuck, hare and goat are praised, but that of the rabbit is the best, and is even a cure for diarrhoea — the rabbit is the only animal with teeth in both jaws that has this property. It is remarkable that the foreign races that live on milk for so many centuries have not known or have despised the blessing of cheese, at most condensing their milk into agreeable sour curds and fat butter. Butter is a foam of milk of thicker and stickier substance than what is called whey; it must be added that it possesses the quality of oil and is used for anointing by all foreigners and by ourselves in the case of children.» (Plinius 1906)
D’abord, ce passage témoigne du fait que le LAIT DE VACHE (lac bubulum) était très prisé comme matière première pour la fabrication du fromage. On se rend compte aussi que caseus est mentionné dans le même contexte que le coagulum (cf. coagŭlum) (cf. coagŭlum) d’origine animal, ce dernier désignant ici très vraisemblablement la PRÉSURE; caseus n’est donc pas un terme générique pour désigner des produits laitiers, mais précisément le FROMAGE À PRESURE. Notons par ailleurs que caseus est mis en opposition avec acorem iucundum et butyrum – deux produits typiquement attribués aux barbaros (non pas aux Romains). Si l’interprétation des ces deux termes n’est pas évidente le sens de ‘beurre’ pour butyrum semble tout au moins plausible; quant au produit laitier caillé désigné par acorem iucundum on doit se contenter de supposer le sens possible de BABEURRE. Enfin, Pline nous apprend que serum désigne le PETIT-LAIT (ou LACTOSÉRUM) dont les données de VerbaAlpina fournissent des cognats bien attestés dans les Alpes occidentales piémontaises.
Une description détaillée de la fabrication fromagère se trouve chez Columella (7e livre, chap. 8) citant non seulement la présure animale mais aussi des coagulants végétaux (p.ex. la carthame des tinturiers ou la sève de l’écorce du figuier) ainsi que des récipients (mulctra ‘récipient à traire’) et des paniers pour former le fromage (fiscella, calathus, crates). Mais avant tout Columella nous donne une description détaillée de certaines séquences de la fabrication fromagère, notamment du salage, du formage et de la compression (v. ci-dessous) tout en valorisant la longue conservation du fromage mûri: «potest etiam trans maria permitti» (‘il peut être envoyé à travers la mer'; Columella ibid. chap. 6).
Termes génériques désignant le concept
Au sein de l’aire de recherche de VerbaAlpina, les parties germanophones sont dominées presque sans exception par le type Käse (fromage) provenant de lat. caseus, ce dernier n’ayant pas connu de continuité dans les domaines romanophones sauf en ladin dolomitique; on trouve plus fréquemment, en revanche, des cognats pour le diminutif latin caseolus, notamment en romanche. Pour les régions romanophones, les données relevées par VerbaAlpina indiquent qu’au lieu de lat. caseus c’est d’une part le mot pré-romain et probablement celtique tuma qui semble dominer notamment les Alpes occidentales françaises et francoprovençales et d’autre part lat. formaticus laissant transparaître la motivation évidente provenant du participe passé de lat. formare, ce qui montre qu’à l’origine, le sens du mot se limitait au fromage formé mûri et ne s’est élargi que plus tard. Vu que ce type est complètement absent dans les régions germanophones on peut inférer que sa diffusion romanophone se soit réalisée après la généralisation des idiomes germaniques dans les Alpes orientales et septentrionales. Reste à noter que le mot slovène sir ‘fromage’ a repris lat. serum‘petit-lait’ par un glissement de sens métonymique.(auct. Thomas Krefeld – trad. Beatrice Colcuc | Sonja Schwedler-Stängl)
(Voir Wikidata Q10943)
gumьno (sla) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Aleksander Wiatr)
hûs (goh) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Christine Meinzinger)
koza (sla) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Aleksander Wiatr – trad. Ester Radi)
lacciata (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)
LIEU, DANS LEQUEL LE LAIT EST RASSEMBLÉ POUR D'AUTRES TRANSFORMATIONS - Concept (Visualiser sur la carte)
LIEU OÙ ATTACHER LES ANIMAUX POUR L'ENTRETIEN DES SABOTS - Concept (Visualiser sur la carte)
magiostra (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)
mascarpa (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum – trad. Pierre Herrmann)
*nīta (vor) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
OUTIL, POUR LE TRANSPORT EN VRAC DES MATÉRIAUX - Concept (Visualiser sur la carte)
pannus (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
PEAU SUR LE LAIT, PAR REFROIDISSEMENT APRÈS LA CUISSON - Concept (Visualiser sur la carte)
pellīcia (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
On remarquera que les formes alémaniques sont toutes masculines, tandis que le roman pleʧɑ 'crème' (dans la vallée de Münster du canton des Grisons) fait référence à un genre féminin, et, dans cette mesure, correspond au français pelisse et à l’italien pelliccia 'fourrure’ (comparer avec FEW, 8, 162-164, s.v. pĕllīceus). Concernant les formes alémaniques, il semble s’agir de là de développements secondaires d’un emprunt déjà adapté au genre du type allemand Pelz (qui, bien entendu, renvoie en dernier lieu au latin pĕllīceus; comparer avec Kluge, 692) et non de restes d’un substrat roman local, qui devraient de par leur genre plutôt correspondre au soi-disant féminin pleʧɑ.
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
pĕllis (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
PETITE ENTREPRISE POUR LA TRANSFORMATION DU LAIT - Concept (Visualiser sur la carte)
PETIT-LAIT - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
piéria (roa.) - Type morpho-lexical (Citer) (Visualiser sur la carte)
Il s'agit des points suivants :
- 305 (San Vigilio di Marebbe) : la pyéyura\t
- 313 (Penía) : ampyérie, ampiéries\t
- 314 (Colfosco) : ls pírias (Pl.)\t
- 315 (Arabba) : la pyéria\t
Kramer EWD confirme les attestations mentionnées par l'AIS et indique en même temps d'autres expressions présentes dans différentes localités ladines liées au type piéria.
Ce type morpho-lexical est à relier au type de base goh. peri/beri (voir EWD 5, 277-278), qui aujourd'hui est représenté par la forme deu. Beere. Les formes ladines pour le concept fraise doivent donc être considérées comme des emprunts linguistiques.
Dans les variétés ladines, ces formes se sont développées essentiellement par deux processus linguistiques : d'une part par un processus morphologique au cours duquel un suffixe a été attaché au type de base et, d'autre part, par un processus phonologique qui a induit la voyelle tonique -e- à diphtonguer en -ie-. En ce qui concerne le premier processus, la suffixation a eu lieu à travers le suffixe -ICA> -ia (pour les variétés badiotta et fodoma pīria), -ULA > -ora (marebbano pìriora) und -INA > ena (Piccolino pírghena (voir EWD 5, 277-278). Le processus de diphtongaison est typique des variétés ladines. En ce qui concerne les variétés du val di Fassa, le préfixe AMP- (cazét ampyéria) a été attaché au type de base (voir EWD 5, 277-278).
Ce type morpho-lessical ne doit pas être confondu avec le mot norditalien pour la entonnoir píria, impíria, inpíria ou de l'Italie du centre pétria, pítria, pítriola : bien que les deux formes piéria ("fraise") et píria (entonnoir) semblent similaires à première vue, elles sont le resultat de deux processus etymologiques différentes. Les différentes attestations dialectales d'entonnoir peuvent venir du latin pletria (cf. Ascoli 1877, 96).
(auct. Beatrice Colcuc – trad. Beatrice Colcuc)
pinguĕ(m) (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
*pisiāre (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
PLANTE, FEUILLES EN FORME DE GLAIVE, SPADICE VERT, FAIT PARTIE DES ROSEAUX - Concept (Visualiser sur la carte)
PLANTE, HAUTEUR ENTRE 20 ET 80 CM, FEUILLES VERT FONCÉ, FLEURS JAUNES, BLANCHES OU ROUGES - Concept (Visualiser sur la carte)
PLANTE, HERBACÉE, DE LA FAMILLE DES CHARDONS, BAISSE, À ÉPINES, PIQUANTE, FLEUR BLANCHE - Concept (Visualiser sur la carte)
POUTRE LA PLUS ÉLEVÉE DE LA CHARPENTE, HORIZONTALE - Concept (Visualiser sur la carte)
PRÉSURE - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
PRINTEMPS - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
*puína (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
RÉCIPIENT, GRAND, DANS LEQUEL LE LAIT EST CHAUFFÉ ET AJOUTE LE SUPPORT DE COAGULATION, EN MÉTAL - Concept (Visualiser sur la carte)
RÉCIPIENT, POUR GARDER DES LIQUIDES, AVEC DEUX ANSES - Concept (Visualiser sur la carte)
SAULE, BRANCHES SOUPLES, FEUILLES ÉTROITES, FRUIT EN FORME DE CAPSULE - Concept (Visualiser sur la carte)
Schmalz (gem) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Dans son sens ‚beurre‘,Schmalz a aussi emprunté au romanche alpin; comparer avec le ladin smàlz (EWD VI: 273-274; Blad s.v. smauz).
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
seracium (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Ce type de base est une dérivation tardive de lat. sěrum ‘petit lait’ pour désigner le sérac (allem. Ziger) avec le suffixe -aceus qui s'est effectuée en Italie du Nord, en Savoie ent en Suisse. C'est notamment en francoprovençal et en occitan que ce type de base s'est conservé. *sēraceum a donné frp. seraz qui fut ensuite repris en français en prenant la forme sérac. La forme écrite française ne conserve -c de *sēraceum que pour des raisons graphiques. Du français de Suisse romande le suisse allemand a emprunté Rescherack ‘sérac salé’ (cf. FEW 11: 495; vgl. Idiotikon VI: 1642; vgl. TLFi: s.v. sérac).
(auct. Myriam Abenthum – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
SÉRAC - Concept (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
(Voir Wikidata Q14776091)
*skūm (gem) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Ce type de base signifiant 'mousse' est d'origine germanique. La grande étendue de sa diffusion indique qu'il s'agit d'un emprunt au germanique ayant eu lieu avant les invasions barbares. À l'origine, le mot désignait une sorte de gomina que les Romains achetaient aux Germains et que le Romains appelaient spuma (cf. Martial 8, 33, 19s. [ed. Loeb]: fortior et tortos servat vesica capillos / et mutat Latias spuma Batava comas. "Stronger the net that keeps braided hair in place and the Batavian foam that dyes Latin tresses."; cf. aussi Plin. NH 28, 191, mentionnant sapo/savon dans ce contexte). Chez Pline le mot sert également à désigner butyrum, probablement 'beurre' (cf. l'extrait dans le commentaire concernant le concept FROMAGE), ce qui porte à croire que le mot germanique est un calque de lat. spuma : c'est grâce au contact avec l'expression latine que *skūm devenant skuma a également pris le genre féminin. De cette base ont été empruntés fra écume et ita. schiuma ; fro., frm. escume est attesté pour le 12e siècle avec le sens large de 'mousse qui se forme sur des liquides quand ces derniers sont agités, réchauffés ou fermentés' (cfr. FEW 17, 137-140 s.v. *skūm). Le sens plus étroit de 'crème' semble être d'usage typiquement alpin.
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld | Stephan Lücke – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
sōlārium (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Sonja Schwedler-Stängl | Aleksander Wiatr – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
*sponga (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum – trad. Christine Meinzinger)
*toma (vor) (* = Reconstitué) - Type de base (Visualiser sur la carte)
ŭnctum (lat) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
Ce type de base provient de lat. ŭnctum ‘graisse, onguent’ qui est dérivé par substantivation du participe passé du verbe lat. ŭngere ‘graisser, enduire’ avec la signification ‘ce qui est gras’. Dès le 2e siècle s'ajoutait le sens d''onguent', les deux acceptions s'étant conservées à nos jours, p.ex. dans it. unguento ou pms. oit ‘Salbe’ (cf. Treccani). En même temps notre type est à la base de ron. unt ou de fur. ont, signifiant 'beurre' (cf. FEW 14: 29-30; cf. REW: 9057). Le type de base ancho est sans doute rattaché au même étymon que notre type de base (cf. *ongw en- ‛onguent, gaisse, beurre’, cf. Kluge (2012: 437).
(auct. Myriam Abenthum – trad. Sonja Schwedler-Stängl)
*ungere (lat) (* = Reconstitué) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Myriam Abenthum | Thomas Krefeld – trad. Pierre Herrmann)
USTENSILE POUR LA TRAITE EN PLEIN AIR, TRANSPORTABLE - Concept (Visualiser sur la carte)
vědro (sla) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Aleksander Wiatr – trad. Christine Meinzinger)
žlěbъ (sla) - Type de base (Citer) (Visualiser sur la carte)
(auct. Aleksander Wiatr – trad. Christine Meinzinger)





